samedi 20 octobre 2012

Maternités de proximité et maisons de naissance : les solutions pour bien naître

Le décès d'un bébé à Figeac relance le débat sur la suppression massive de maternités sous les gouvernements précédents.
Le problème se pose d'abord en milieu rural, naturellement. Mais bien naître, c'est-à-dire dans de bonnes conditions sur tout le territoire, cela suppose un bon maillage entre des équipements performants pour faire face aux grossesses à risques et des équipements plus simples gérés par des sages-femmes, largement expérimentés en Allemagne, en Belgique ou en Suisse, et que l'on appelle les "maisons de naissance".
Disons-le d'emblée: les maisons de naissance ne peuvent se substituer aux maternités, qui, en cas de danger, doivent pouvoir à notre avis accueillir les futures mères à moins d'une demi-heure de route.
Les maisons de naissance proposent un accompagnement différent de celui traditionnellement proposé dans les hôpitaux lors du suivi d’une grossesse et de l’accouchement. Elles constituent une réponse à de nombreuses femmes enceintes, à leur famille, aux sages-femmes, maïeuticiens et aux médecins qui souhaitent une autre approche, plus douce, plus personnalisée, pour les grossesses et leurs suivis.
Ces structures d’accueil, de suivi et d’accouchement sont destinées aux femmes enceintes dont la grossesse est considérée médicalement sans risque. Elles permettent de les accueillir dans un contexte moins médicalisé que celui proposé par les structures hospitalières.
La « surmédicalisation » des grossesses ne peut  constituer une réponse  systématique aux besoins des femmes qui doivent avoir le choix du mode d’accouchement leur convenant le mieux, y compris à domicile. La liberté de choix, lorsqu’elle est médicalement envisageable, doit être respectée.
Les meilleures garanties de sécurité sont liées au suivi tout-au-long de la grossesse,  effectué par les mêmes interlocuteurs de santé. Les maisons de naissance peuvent apporter une réponse satisfaisante par la démarche  qu’elles proposent : un accompagnement global à la naissance, comportant une médicalisation mesurée de la grossesse et de l’accouchement.
Bien sûr, toute création de maison de naissance doit donc être encadrée, avec les meilleures garanties de sécurité .
Elles peuvent offrir un accueil moins médicalisé aux femmes et à leurs familles, tout en étant en liaison avec le plateau technique d’une maternité afin d’assurer les meilleures conditions de sécurité. Elles peuvent se situer dans l’enceinte d’une maternité hospitalière ou à proximité, dès lors que le transfert des femmes peut se faire dans des délais compatibles avec l’urgence. En outre, elles doivent s’inscrire dans un réseau de santé impliquant parturientes, sages-femmes, médecine de ville, l’ensemble des acteurs de santé hospitaliers, syndicats et associations.
Compte tenu de ces éléments, la création de maisons de naissance pourrait permettre de répondre à des besoins et des choix d’accouchement qui ne trouvent pas de solution satisfaisante dans l’organisation actuelle.
C'est pourquoi les députés écologistes ont déposé, le 13 juillet 2011, un projet de loi visant à leur expérimentation en France, à l'instar des pays voisins.
Et si la ville deWasquehal se portait candidate à l'installation d'une telle maison?

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