mercredi 25 décembre 2013

Il y a des trains qu'on n'aimerait pas voir passer

Fils de cheminot, j'aime les trains en général.
De ma maison, j'ai vue sur la ligne qui vient de Tourcoing vers Lille.
Il y a cependant des trains que je n'aime pas voir : les trains de déchets nucléaires. 
Il y en a à peu près tous les six mois qui passent pourtant, allant de  Borssele, aux Pays-Bas pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. L'actualité de ce début de semaine, l'accident de Drancy, montre que cet aléa n'a rien d'improbable, et que ses conséquences pour les populations riveraines peuvent être dramatiques si l'enveloppe des wagons "castors" venait à être endommagée par un choc. C'est pourquoi, il y a un an, nous avions écrit au Maire de Wasquehal pour l'interpeller en ces mots :  
 
"Monsieur le Maire,

Au début de cette semaine, probablement le 11 décembre au soir, un train transportant des déchets radioactifs de haute activité pourrait traverser notre commune. Parti de Borssele, aux Pays-Bas pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche, il traversera la France d'est en ouest. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois. Ce transport, contenant du combustible usé fortement radioactif, comporte des risques réels tant pour les cheminots, que pour les usagers et les populations riveraines, notamment en cas d'accident sur la voie. Pourtant, ceux-ci n'ont pas connaissance de l'existence de ce convoi, les jours et heures de passage du train étant scrupuleusement tenus secrets, les industriels et les autorités se cachant derrière le secret défense.

Bien souvent, les municipalités ne sont pas non plus informées de ce type de transport. Pourtant, le maire doit concourir, par son pouvoir de police, à l'exercice des missions de sécurité publique. Il devrait donc être systématiquement informé des passages de convois de déchets et matières radioactifs sur le territoire de sa commune pour qu’il puisse prendre les mesures de sécurité indispensables pour la gestion des risques et la protection de la population. Bien qu'il existe des plans ORSEC destinés à prévoir des mesures en cas d'accident, ceux-ci ne sont pas adaptés puisque les maires n'y sont pas associés.

C'est pourquoi nous vous demandons d'agir.

Tout d'abord, il convient de rappeler qu'en droit français, le droit à l'information en matière environnementale a valeur constitutionnelle. Ce droit a donc une valeur supérieure aux lois nationales et notamment à celles relatives au secret défense.

En tant que maire de Wasquehal, vous devez faire respecter ce droit sur le territoire de votre commune en adoptant des voeux en ce sens. En effet, il convient d'exiger, sans délai, que les informations relatives à ces transports vous soient communiquées par le préfet pour, ensuite, les rendre publiques et les porter, par tout moyen, à la connaissance des habitants de votre commune."

Monsieur Vignoble n'a pas répondu à ce courrier. C'est son choix. Avec mes amis, je ferai tout pour que le prochain réponde à cette requête que l'actualité rend on ne peut plus plus pertinente. 

samedi 21 décembre 2013

C'est dans l'air...

Changer d'air, changer d'ère... que, dans le contexte wasquehalien, dans l'aire communale, plusieurs groupes politiques y aient pensé est tout à fait...dans l'air!
Bien que l'antériorité de la formule semble, sur la commune, nous revenir, nous ne sommes pas assez "gonflés", quant à nous, pour en faire procès à d'autres, d'autant qu'il ne s'agit pas de notre slogan, qui est le titre de notre liste : Nouvelle Génération Wasquehal.
Mais, au-delà des slogans, faisons de la politique et exprimons ce que nous entendons par "changer d'ère":

Changer d'ère, c'est d'abord sortir du féodalisme pour entrer dans l'ère d'une démocratie adulte, dans laquelle les citoyens peuvent accéder à toutes les informations utiles pour vérifier la bonne gestion de la commune, sont associés par des commissions extra-municipales, et peuvent donner leur avis sur les orientations du futur budget municipal. C'est responsabiliser les habitants dans la gestion de leur rue, de leur quartier.

Changer d'ère, c'est prendre enfin en compte, dans tous les actes de la commune, la nécessité d'un "développement durable": achats, subventions, cadre de vie, patrimoine communal, déplacements, urbanisme, soutien à l'emploi...

Changer d'ère, c'est, par conséquent, rendre la commune actrice de la 3e révolution industrielle, économe en ressources naturelles, considérant que les "déchets" de l'un peuvent faire les "ressources" de l'autre, privilégiant le local, les circuits courts et les réseaux. La réhabilitation thermique des logements et du patrimoine communal s'inscrivent, à l'évidence, dans cette perspective.

Nous avons fait 14 propositions qui illustrent ce "changement d'ère". Pour l'instant, nous attendons que les autres fassent de même...sans cela, ils ne manqueront pas d'air!

jeudi 19 décembre 2013

Réhabilitation des logements individuels: la preuve par Croix

Parmi les priorités qui figurent dans nos propositions figure la réhabilitation thermique des logements anciens.
L'objectif est ambitieux : réhabiliter progressivement l'ensemble des logements anciens en visant les normes Bâtiment Basse Consommation.
Il est réaliste :
Techniquement d'abord, car la Région Nord-Pas-de-Calais a fait procéder aux études nécessaires à la réhabilitation des différents types de logements existants, et il existe déjà une grande expertise dans certaines localités.
Financièrement, ensuite, car la Région, l'Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat, dont les moyens ont été renforcés par Cécile Duflot, La Communauté Urbaine enfin, se mobilisent aux côtés des communes pour aider financièrement les habitants à réaliser cette réhabilitation, voire prendre en charge l'ensemble de ces travaux.
Enfin, sur place, nombre d'artisans et de PME peuvent se former et réaliser ces travaux.

Qu'est-ce qu'on attend? La volonté politique.

 "40% d'économies de chauffage"

C'est ce que déclare à Nord-Eclair une habitante de la rue Kléber, qui a bénéficié d'aides représentant 85 à 90% des travaux.

Dans la ville de Croix, les quartiers Saint-Pierre et de la Mackellerie bénéficient d'une Opération Programmée de l'Habitat , et une quarantaine de logements devraient être réhabilités cette année; mais nous voulons aller bien plus loin, en étant plus ambitieux sur les objectifs qualitatifs et quantitatifs,  et d'autres dispositifs  peuvent être mis en oeuvre, tels les Programmes d'Intérêt Général, moins contraignants, dispositif prévu à Hem, notamment.

Plus loin d'un point de vue qualitatif: l'effort pour aller vers la BBC n'est pas beaucoup plus important financièrement que ce qui est fait à Croix, alors qu'on vise simplement à mieux isoler.

Plus loin d'un point de vue quantitatif : il s'agit bien, progressivement, d'agir sur l'ensemble du parc. Au-delà des populations aux faibles ressources,  il s'agit aussi d'aider l'ensemble des propriétaires à réaliser un diagnostic, à obtenir des conseils sur les travaux à mener, et à obtenir les aides financières en fonction de leurs revenus.

Nous pourrions, dès 2014, repérer deux ou trois quartiers prioritaires, dont le nord du Capreau, dont le type d'habitat est très proche de celui de la Mackellerie, pour trouver le cadre financier à mettre en oeuvre et engager le plus rapidement possible cette réhabilitation.

L'écologie des solutions : et si on en parlait dans la campagne municipale?