samedi 29 décembre 2012

Le calme avant la tempête? Un drôle de conseil municipal

Au dernier conseil de l'année, c'est comme si la majorité municipale actuelle s'était donnée le mot : soyons sympas et donnons le sentiment d'être une équipe soudée.

Soyons sympas
Il est vrai qu'avec le départ de l'ancien adjoint aux finances et de trois autres membres de la majorité, après les écarts de langage du précédent conseil, la majorité municipale devait montrer un nouveau visage.
On a donc commencé par prendre à Francis Provost l'idée d'une motion contre les restrictions budgétaires à l'égard des centres sociaux de la Caisse d'Allocations Familiales, pour la faire voter à l'unanimité.
Quant aux réponses aux groupes d'opposition, quand il y en a eu, elles ont été relativement policées et provenaient de différents élus de la majorité. Monsieur Lievequin a même trouvé de l'intérêt à certaines propositions de Wasquehal Autrement!

En revanche, sur le fond, rien n'est changé.
On s'étonnera d'abord de l'incongruité qui consiste à faire acquérir, au dernier conseil de l'année, sur les ressources de la municipalité, un local vide et à équiper destiné au Conseil Communal de l'Action Sociale, certes en rez-de-chaussée, certes spacieux, alors que le CCAS est propriétaire de ses locaux actuels.
Le  Débat d'orientation Budgétaire se voulait sérieux et argumenté. Pourtant, il était pipé dès le début, le maire ayant réservé à sa conclusion un élément nouveau de taille : l'augmentation des ressources des  dotations d'état liées au passage de la population à plus de 20 000 habitants.
La majorité municipale actuelle pouvait, dès lors, claironner en toute quiétude sa volonté de ne pas augmenter la taxe d'habitation, d'autant que les nouveaux habitants des résidences nouvellement construites découvrent leur feuille d'impôts locaux avec stupeur!

Une ville bien gérée? Allons donc!
Différents membres de la majorité municipale se sont essayés à prouver la bonne gestion de la commune, par des exemples bien choisis. Trop bien, même.

Certes, il y a, dans notre agglomération, des villes bien plus endettées, mais il n'est pas très juste de comparer, comme le fait Monsieur Vanhelle, notre commune avec celle de Wattrelos, qui, au-delà de toute considération liée à sa gestion, subit deux handicaps majeurs :
- d'abord la réelle pauvreté de sa population, le revenu fiscal moyen déclaré n'étant que de 17 000 euros, contre 29 000 pour Wasquehal;
-ensuite sa situation excentrée par rapport à la métropole.
Il est tout à fait normal que les 40 000 wattrelosiens disposent de dotations plus importantes au titre de la solidarité.

Monsieur Liévequin, de son côté, compare l'endettement de la commune à celui de la Communauté Urbaine!
Est-il cependant pertinent de comparer l'endettement de notre ville, même avec 20000 habitants,  avec celui d'une métropole d'un million d'habitants? Non, d'abord parce que les moyens financiers en jeu sont considérables, et les marges de manoeuvre qui en découlent .
Certes, en tant qu'écologiste, je n'approuve pas certaines dépenses faites par Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU)...d'ailleurs avec l'assentiment des élus communautaires wasquehaliens, comme le Grand Stade, qui accroît la dette et limite les autres investissements au profit des habitants de la Métropole.
Mais si l'on tient vraiment à faire des comparaisons, il faut signaler que la dette par habitant de  LMCU diminue régulièrement d'environ 38 millions par an depuis 2008. Elle était, en 2010, de 809 euros par habitant hors investissements de transports, contre 1215 euros pour la ville de Wasquehal. Si on compte les investissements liés à la seconde ligne de métro, que LMCU continue de rembourser, on passe certes à 1475 euros, mais qui, à Wasquehal, se plaindra de disposer de deux stations de métro renforçant l'accessibilité et l'attractivité de la ville?
Comme le dit le rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) réalisé en 2011, la dette de LMCU est "compatible avec sa capacité d'autofinancement" et sert "à financer un programme d'investissements ambitieux". On aimerait pouvoir lire cela dans le récent rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur Wasquehal.
 Ainsi, en 2010, l'investissement par habitant de LMCU était de 477 euros, transports inclus, tandis que l'investissement de Wasquehal par habitant n'était que...de 63 euros. Mais si cette comparaison semble trop défavorable à notre commune, comparons-la à la moyenne des communes de même taille, qui est de 299 euros par habitant (pour mémoire : Mons en Baroeul : 308 euros, et Hem : 402)!

Le court terme pour seule vision d'avenir?
En bref : si notre commune s'est endettée dans le passé, ce n'est pas pour des investissements ambitieux. On aurait d'ailleurs de la peine à en trouver, dans cette commune qui n'a toujours pas de Programme Prévisionnel d'Investissement. La majorité se contente de gérer le court terme.
Pourquoi donc alors l'endettement communal? Le rapport de la CRC nous le dit et le détaille : pour des dépenses de fonctionnement incontrôlées.
Et ce n'est certes pas le vote en faveur du maire d'une indemnité forfaitaire  de 12000 euros pour frais de représentation qui nous fera croire que c'est le seul bien commun qui guide la majorité actuelle, d'autant, heureux hasard, que le dépassement du seuil de 20 000 habitants lui donnera l'occasion d'augmenter ses indemnités .



lundi 10 décembre 2012

Censure...

En lisant le journal municipal de Wasquehal, "Le Wasquehalien", la page 18, consacrée à la tribune d'expression politique, j'ai été, comme sans doute beaucoup de Wasquehaliens, surpris et choqué par l'encart indiquant, en caractères gras sur les deux tiers de la page " La tribune de Wasquehal Autrement ne peut être publiée en raison de propos contraires à l'article 31 du règlement intérieur du conseil municipal de Wasquehal et condamnables selon les lois de la République".

Si je ne connaissais pas un peu les membres de Wasquehal Autrement, cette marque d'infamie pourrait vouloir dire : ce sont des propos à caractères diffamatoires ou injurieux. En tout cas, c'est, bien sûr, ce que les auteurs de cette censure ont voulu laisser croire. Renseignements pris, il n'en est rien, bien sûr, oserais-je dire.

Certes, cette tribune n'est pas faite pour plaire à l'actuelle majorité municipale. Mais la démocratie est à ce prix, non? Elle évoque la mise en garde à vue du Maire, rappelle les attendus de la Chambre Régionale des Comptes, mais rappelle le principe de présomption d'innocence.

Avec mes amis d'Europe Ecologie Les Verts de Wasquehal, nous avons décidé de publier cette tribune sur notre blog commun, www.nouvellegenerationwasquehal.fr .

Pour que chacun juge sur pièce. Mais aussi pour que la honte rejaillisse sur les censeurs, et non les censurés.

dimanche 2 décembre 2012

Impressions soleil couchant

J'étais ce vendredi soir au Conseil Municipal de Wasquehal.

Des bancs du public, on est quand même très surpris de voir comment ce qui reste de majorité municipale autour de Monsieur Vignoble répond aux éléments précis fournis par les différentes composantes de l'opposition.

En tout cas:

-Par des propos qui ne sont pas dignes de quelqu'un qui est censé faire la police des débats, Monsieur Vignoble, qui est de plus, paraît-il, en charge directe de l'Ethique municipale!
-Par des considérations éloignées des chiffres évoqués, de la part de Monsieur Vanhelle, qui ânonne un texte  écrit à l'avance.
-Par des arguments certes plus policés de la part de Monsieur Hanicotte, qu'un observateur extérieur aurait pu, un instant, prendre pour le Maire en exercice; mais quand on les examine, ces propos assénés avec assurance et bonhommie témoignent toutefois du manque de vision prospective de l'équipe municipale.

Par exemple:  nous connaissons tous la hausse continue des prix de l'énergie, et  de nombreuses collectivités et communes de la même strate ou de strate inférieure (Je pense à Loos en Gohelle, qui a beaucoup moins d'argent par habitant que Wasquehal) ont fait les investissements nécessaires dans les équipements collectifs pour réduire la facture de gaz et d'électricité. Mais Monsieur Hanicotte, premier adjoint, se contente de constater la hausse du prix du gaz.

J'ajouterai un brin de démagogie quand le Maire ose comparer la situation de Wasquehal à celles de Roubaix et Tourcoing, alors que le revenu par habitant de ces communes est quatre ou trois fois inférieur à celui des habitants de Wasquehal!

Roubaix et Tourcoing ont besoin de la solidarité nationale et régionale. Par contre, Wasquehal ferait bien, de temps en temps, pour financer des projets utiles à la population, d'aller chercher des subventions.

vendredi 30 novembre 2012

Harcèlement

Ce vendredi soir, au Conseil Municipal de Wasquehal, le Maire crie "Mais c'est du harcèlement!" à propos des interventions de l'opposition.

Amateur d'étymologie, j'ai donc regardé la définition que fait Wikipedia du mot harcèlement, et je lis:
"Il est très intéressant de noter que le mot harcèlement a été emprunté au vocabulaire de l’éthologie. Le harcèlement est le comportement de « petits » animaux visant à faire fuir un « gros » prédateur par des attaques répétitives."

Non, ce n'est pas possible, ce n'est pas ce qu'a voulu dire le maire...

mercredi 14 novembre 2012

Ecologistes à Wasquehal : y a du boulot!

Un groupe écologiste s'est construit à Wasquehal, et a bien l'intention de faire bouger les lignes en vue des municipales.

Il y a, en effet, du boulot à faire et les écologistes ne sont pas les plus mal placés pour remettre au coeur de la politique municipale:
- la maîtrise de l'urbanisme et les questions liées à la réhabilitation des logements;
- les modes de déplacements, en développant les transports en commun internes à la ville et sécurisant les modes de déplacements doux (vélo, marche à pieds);
- les commerces et services de proximité, notamment alimentaires, et la redynamisation du marché...

- sans oublier la façon dont on fait de la politique, car les wasquehaliens sont confrontés aujourd'hui aux limites extrêmes d'une politique clientéliste et paternaliste, qui a endetté la commune, obéré ses investissements, mais aussi entretenu des rapports malsains entre les citoyens et l'exécutif.

Changer d'ère : cela peut être une façon imagée d'imaginer l'avenir.

mardi 6 novembre 2012

Compétitivité : des décisions sans réelle vision d'avenir

Je ne suis pas trop déçu par les socialistes au pouvoir, car je n'en attendais pas trop. Les décisions annoncées ce jour sur la compétitivité des entreprises sont surtout consternantes par leur absence de vision d'avenir. Eva Sas, députée Europe Écologie Les Verts, exprime un avis très argumenté dans son blog sur Alternatives économiques:

http://alternatives-economiques.fr/blogs/sas/2012/11/06/credit-d'impot-pour-la-competitivite-et-l'emploi-rendez-vous-manque-avec-l'ecologie-rendez-vous-manque-avec-le-dialogue-social/

lundi 5 novembre 2012

Eviter les inondations à Wasquehal?

Le seul risque naturel majeur repéré pour la ville de Wasquehal est le risque d'inondation, du fait de la présence, au coeur de la ville, de la Marque . Quand nous examinons les dégâts subis par d'autres communes sur le littoral, nous devons nous interroger : ce risque est-il suffisamment pris en compte?

Certes, les dernières inondations importantes, ayant donné lieu à une déclaration de catastrophe naturelle, remontent à 1999. Mais d'autres inondations ont eu lieu en 2003 et 2005. Un Programme de Prévention des Risques d'Inondation a été prescrit en 2001. Il a été seulement mis en oeuvre en 2010, et ses conclusions sont attendues...en mars 2014, soit au coeur des élections municipales!

Pour les écologistes, la gestion des inondations vise aussi à :
  • rétablir ou améliorer des capacités d'écoulement (entretien des berges, élimination des obstacles, curage...) ; la branche de Croix doit ainsi faire l'objet de beaucoup d'attention, pour pouvoir jouer son rôle en cas de pluies abondantes;
  • limiter l'imperméabilisation des sols en ville (infiltration des eaux de toitures et de ruissellement, création de noues, maintien et développement d'espaces verts susceptibles de servir de zone tampon). Il faut bien reconnaître que ce n'est pas du tout une préoccupation pour la municipalité actuelle! Le développement, autour de la Marque, de sa "trame verte et bleue", en lien avec l'Espace Naturel Métropolitain peut être l'occasion de créer un véritable "poumon vert pour la commune! Accessoirement, c'est l'occasion de préserver la biodiversité: ne vient-on pas d'y trouver une superbe orchidée nommée "Ophrys abeille"?
  •  Les documents d'urbanisme  doivent aussi intégrer cette contrainte, le principe de prévention et précaution, et réglementer le droit à construire. Nous serons vigilants, compte tenu de la frénésie immobilière de notre maire actuel, pour que le futur PPRI soit précis et pour que ses recommandations soient respectées. Construire, bien sûr, mais pas n'importe où!

jeudi 1 novembre 2012

Finances de Wasquehal : Quelles leçons tirer ?

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Les irrégularités constatées par la cour régionale des comptes sur la situation financière de Wasquehal ainsi que les suites judiciaires en cours sont dommageables pour les habitants de la commune et, en dépit des réactions de l'intéressé, sont peu glorieuses pour la fin de carrière de Monsieur Vignoble.

Pour autant, si nous tirons toutes les leçons de cette expérience, cet exercice peut être salutaire, non seulement pour les finances locales, mais aussi, sans doute, pour la démocratie communale. Se focaliser sur la seule personnalité du Maire serait contre-productif et pourrait entraîner, avec une autre personne, les mêmes dérives, si on renonçait examiner tout ce qui a pu les favoriser, et qu'on peut résumer ainsi : il n'y a pas de pouvoir sans contre-pouvoir.

Or, les écologistes le proclament depuis longtemps, y compris celles et ceux qui exercent ce mandat : En France, les maires ont trop de pouvoirs sur leur tête et pas assez de contre-pouvoirs, et le système électoral facilite les dérives.

  1. L'exercice des responsabilités n'est pas assez collégial. Le Maire exerce seul la responsabilité de l'administration communale et les délégations des adjoints, y compris les délégations de signatures, procèdent uniquement de lui. Les écologistes prônent une administration collégiale de la ville, comme cela se pratique dans d'autres pays européens, les délégations devant être votées ou révoquées par le seul Conseil Municipal.
    Dans l'attente d'une modification de la loi, les candidats à la tête de la municipalité peuvent s'engager sur un contrat moral garantissant la collégialité.
  2. Le rôle de l'opposition doit être conforté. Depuis la loi du 6 février 1992, dans les communes de plus de 3500 habitants, l'opposition a quelques pouvoirs , et, sur Wasquehal, depuis 2008, elle a été très active. Mais elle dispose de peu de temps pour examiner les délibérations, elle n'a pas de moyens d'accès aux services et ne dispose pas de décharges horaires pour faire son travail. La loi doit y pourvoir, et, à défaut, le règlement intérieur doit garantir ses droits.
  3. Le cumul des mandats dans le temps renforce aussi de mauvaises habitudes ! Quand on exerce les responsabilités de maire sans partage depuis longtemps, on se sent intouchable. Les écologistes proposent de limiter par la loi le cumul dans le temps. Si Monsieur Vignoble n'avait été Maire que pour trois mandatures seulement, on vanterait peut-être ses réalisations au lieu de stigmatiser ses turpitudes !
    En l'attente d'une loi, les membres d'une liste peuvent définir ensemble des règles de non cumul dans le temps, ce que font d'ailleurs les écologistes.
  4. Les citoyens eux-mêmes doivent être vigilants et actifs. Vigilants d'abord, quant aux « services rendus » hors de toute règle par tel ou tel élu, car il y a forcément des contreparties attendues. Ne revendiquer que ce qui relève de ses droits légitimes, c'est rester libre. Ensuite, actifs, car l'action municipale peut impacter considérablement leur mode de vie. Les écologistes prônent et mettent en œuvre une démocratie active associant les habitants le plus en amont possible des projets municipaux.

Désormais, à Wasquehal, nous voici avertis, à défaut d'être vaccinés : il faut jauger les futurs prétendants aux responsabilités municipales à l'aune de leur capacité à « jouer collectif », au risque de se trouver « hors jeu ».

lundi 22 octobre 2012

Et si les villes réapprenaient à se nourrir elles-mêmes?

C'est la piste qu'envisage le magazine Reporterre:
http://www.reporterre.net/spip.php?article155

Pourrait-on en discuter ensemble, à Wasquehal? C'est ce que propose un peu le prochain débat organisé par Génération complices, dans le cadre de son "Estamémoires, sous le thème : Du jardin potager à la production agroalimentaire.

C'est ce samedi 27 octobre, 17:00 – 18:30 à la Bourle, rue de la Paix, Wasquehal (plan)

J'irais bien. Et vous?

samedi 20 octobre 2012

Maternités de proximité et maisons de naissance : les solutions pour bien naître

Le décès d'un bébé à Figeac relance le débat sur la suppression massive de maternités sous les gouvernements précédents.
Le problème se pose d'abord en milieu rural, naturellement. Mais bien naître, c'est-à-dire dans de bonnes conditions sur tout le territoire, cela suppose un bon maillage entre des équipements performants pour faire face aux grossesses à risques et des équipements plus simples gérés par des sages-femmes, largement expérimentés en Allemagne, en Belgique ou en Suisse, et que l'on appelle les "maisons de naissance".
Disons-le d'emblée: les maisons de naissance ne peuvent se substituer aux maternités, qui, en cas de danger, doivent pouvoir à notre avis accueillir les futures mères à moins d'une demi-heure de route.
Les maisons de naissance proposent un accompagnement différent de celui traditionnellement proposé dans les hôpitaux lors du suivi d’une grossesse et de l’accouchement. Elles constituent une réponse à de nombreuses femmes enceintes, à leur famille, aux sages-femmes, maïeuticiens et aux médecins qui souhaitent une autre approche, plus douce, plus personnalisée, pour les grossesses et leurs suivis.
Ces structures d’accueil, de suivi et d’accouchement sont destinées aux femmes enceintes dont la grossesse est considérée médicalement sans risque. Elles permettent de les accueillir dans un contexte moins médicalisé que celui proposé par les structures hospitalières.
La « surmédicalisation » des grossesses ne peut  constituer une réponse  systématique aux besoins des femmes qui doivent avoir le choix du mode d’accouchement leur convenant le mieux, y compris à domicile. La liberté de choix, lorsqu’elle est médicalement envisageable, doit être respectée.
Les meilleures garanties de sécurité sont liées au suivi tout-au-long de la grossesse,  effectué par les mêmes interlocuteurs de santé. Les maisons de naissance peuvent apporter une réponse satisfaisante par la démarche  qu’elles proposent : un accompagnement global à la naissance, comportant une médicalisation mesurée de la grossesse et de l’accouchement.
Bien sûr, toute création de maison de naissance doit donc être encadrée, avec les meilleures garanties de sécurité .
Elles peuvent offrir un accueil moins médicalisé aux femmes et à leurs familles, tout en étant en liaison avec le plateau technique d’une maternité afin d’assurer les meilleures conditions de sécurité. Elles peuvent se situer dans l’enceinte d’une maternité hospitalière ou à proximité, dès lors que le transfert des femmes peut se faire dans des délais compatibles avec l’urgence. En outre, elles doivent s’inscrire dans un réseau de santé impliquant parturientes, sages-femmes, médecine de ville, l’ensemble des acteurs de santé hospitaliers, syndicats et associations.
Compte tenu de ces éléments, la création de maisons de naissance pourrait permettre de répondre à des besoins et des choix d’accouchement qui ne trouvent pas de solution satisfaisante dans l’organisation actuelle.
C'est pourquoi les députés écologistes ont déposé, le 13 juillet 2011, un projet de loi visant à leur expérimentation en France, à l'instar des pays voisins.
Et si la ville deWasquehal se portait candidate à l'installation d'une telle maison?

mardi 16 octobre 2012

dimanche 14 octobre 2012

Fermes et potagers dans la ville?

 Un architecte urbaniste déclare que dans l'avenir, il y aura des fermes dans la ville :

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-environnement/20121012.OBS5582/demain-des-fermes-dans-nos-villes.html

Nous avons la chance d'en avoir encore. Surtout, gardons-les, et pas seulement la Ferme Dehaudt, car nous n'avons pas seulement besoin de quelques vestiges du passé, à destination pédagogique. Nous avons besoin, dans la ville du futur, de fermes, de jardins potagers privés, familiaux ou collectifs.

L'espace foncier n'est pas rare à Wasquehal au point qu'il faille bâtir partout, y compris dans les endroits les plus improbables, comme nous l'avons constaté au bord de l'autoroute, au Haut Vinage. La densité urbaine  à Wasquehal est moins forte qu'à Roubaix et Tourcoing, et c'est bien ainsi. Alors, on doit pouvoir à la fois  construire raisonnablement - mais pas n'importe où- et développer à nouveau potagers et jardins en ville.

Un beau sujet de discussion à avoir pour l'avenir de la ville et de ses quartiers.

mardi 9 octobre 2012

La rénovation thermique de l'habitat, c'est bon pour les ménages, bon pour la planète et bon pour l'emploi

Côté ménages, beaucoup de familles sont confrontées à la précarité énergétique, et les CCAS ou le Conseil Général sont submergés de demandes d'aides pour les factures d'énergie. Les petits propriétaires sont aussi confrontés à la hausse du coût de l'énergie.
Côté planète, le réchauffement climatique commence à avoir des effets visibles, et des conséquences sur l'augmentation des aléas climatiques, des conséquences sur les économies.

La rénovation thermique de l'habitat, si elle fait l'objet d'investissements prioritaires de l'Europe, des états et des collectivités locales (comme le fait la Région Nord-Pas-de-Calais), peut répondre à l'urgence sociale comme à l'urgence écologique.

Elle peut aussi être un gisement considérable d'emplois non délocalisables, comme le démontre l'article paru ce lundi 8 octobre dans Libération:
http://www.liberation.fr/economie/2012/10/08/le-defi-de-la-renovation-thermique-des-logements_851651

Nous en reparlerons.

dimanche 7 octobre 2012

Circulez, y'a rien à voir...

Monsieur Vercamer, notre député,  un grand démocrate?


Les riverains du site de l'ancien collège Elsa Triolet, à Hem, s'inquiètent du nombre de logements prévus à cet endroit, et des conséquences prévisibles sur le stationnement. Selon Nord-Eclair (édition du 7 octobre) le député-maire, Monsieur Vercamer, rassure : "Il y aura concertation le jour où le projet sera suffisamment avancé. Il sera modifiable, à la marge."

Nous voilà en effet franchement rassurés. La démocratie (participative?) pour Monsieur Vercamer, c'est :
1. Vous m'avez élu maire en 2008, donc je décide.
2. Même à propos d' un sujet d'intérêt local nouveau et important, pour lequel par définition aucun débat public n'a eu lieu en 2008, la règle numéro un s'applique.
3.  Je consens à ajuster à la marge, mais c'est moi qui décide de la taille de la marge.

Cela a au moins le mérite de la franchise, mais c'est un type de raisonnement bien partagé dans la circonscription. Nous pensons au parc de Beaumont, à Croix...et nous pourrions sans doute multiplier les exemples wasquehaliens, en espérant que l'aménagement du centre ville échappera à cette règle!

Soyons justes: on trouvera sans doute un certain nombre de maires de gauche qui pensent et agissent de cette manière. Et pas forcément bien loin.

Mais le problème n'est pas là, ni même si c'est moralement soutenable, encore que... Le problème, c'est d'une part que ce n'est pas ainsi qu'on construit l'intérêt général, et d'autre part que ce n'est pas vraiment efficace du point de vue de l'action publique.

Dans ce cas, l'intérêt général, c'est une bonne cohabitation entre les anciens et les nouveaux habitants, par ailleurs tous potentiellement électeurs, c'est le partage harmonieux de l'espace public, c'est éventuellement l'installation éventuelle d'équipements publics, de cellules commerciales ...bref, tout ce qui favorise le mieux vivre. L'efficacité, c'est la recherche de solutions viables, et mobiliser l'expertise des habitants, qui est gratuite, c'est souvent trouver des idées que des techniciens n'imaginent même pas.

Mener la concertation le plus possible en amont, c'est faire des habitants les acteurs par leurs propositions du développement harmonieux de leur ville, et favoriser l'initiative collective.

Certes, il faut bien qu'à un moment, le conseil municipal fasse des arbitrages, mais les consulter à la marge, c'est en faire de simples consommateurs de l'espace public, renforcer le chacun pour soi . Dans cette affaire, il faudrait plutôt considérer comme une chance que des habitants s'emparent ensemble d'un problème collectif.

Sans grands mots, des municipalités s'engagent dans des démarches participatives au quotidien. C'est le cas, par exemple, à Loos en Gohelle.

Et si nous prenions ce chemin à Wasquehal?


samedi 6 octobre 2012

Lanceurs d'alertes

De combien d'Irène Frachon, d'Henri Pézera (l'un des scientifiques et militants les plus inlassables contre l'amiante) ou de Pierre Eric Séralini avons-nous besoin pour débusquer les atteintes innombrables à la santé causées par la cupidité ?
Les sénateur écologistes, pour une fois salués par le Monde, ont déposé une proposition de loi pour "protéger les lanceurs d'alerte". Une initiative de salut public. Pour en savoir plus, c'est ce lien:

http://mariechristineblandin.eelv.fr/ppl-747-protection-des-lanceurs-dalerte/


L'Europe, aujourd'hui, a surtout besoin d'une vision.


"Viendra le moment où les règles connaîtront leurs limites, et ne pourront pas remplacer une vision claire de ce que l'on peut faire ensemble, c'est-à-dire un choix politique", déclare Jacques Delors, ancien président de la commission européenne.
Par leur vote contre le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) , à leur récent Conseil Fédéral, les militants d'Europe Écologie Les Verts ont, en quelque sorte, souhaité hâter ce moment. Ont-ils renoncé à leur vison européenne ? Non, bien sûr.

UNANIMES POUR MIEUX D'EUROPE

Ce n'est pas un hasard si les écologistes français se sont regroupés sous le nom d'Europe Écologie Les Verts. Ils sont l'une des formations politiques les plus profondément européennes, ils sont membres du Parti Vert Européen (PVE), qui constatait, lors de son congrès, le 18 novembre dernier:
• « Les politiques simultanées et coordonnées d’austérité comme unique réponse politique ne peuvent que conduire l’Europe vers une récession économique qui fera empirer le
problème de la dette souveraine plutôt que de le résoudre...
• Aucune union monétaire n’est soutenable sans une union fiscale et politique forte ; la coordination ne peut pas remplacer réellement l’intégration.
• Les finances publiques insoutenables, ou le manque de compétitivité, ne sont pas la principale cause de la crise que nous éprouvons : au coeur du problème se trouve
l’augmentation mondiale des inégalités de salaire et de richesse dans les dernières décennies, ainsi qu’un secteur financier trop étendu et trop puissant, accoutumé à la dette et
la spéculation, bénéficiant de garanties publiques implicites et explicites. Ceci a mené à une croissance insoutenable du crédit et à l’accumulation des risques. »

C'est unanimes aussi qu'ils ont  affirmé :"il n'y aura de véritable « sortie de crise » que par davantage d'Europe". Mais"Si l'on veut convaincre, il s'agira, tant a grandi la défiance vis-à-vis de l'idée européenne elle-même, de préciser quelle Europe nous proposons". Ils entendent porter pour l'Europe,des réformes  importantes pour renforcer la solidarité, engager la transition écologique de l’économie, fédéraliser le budget européen et démocratiser l’Europe en renforçant le rôle de son Parlement .

Le positionnement des écologistes est donc très différent de celui porté par les partis souverainistes, et y compris de ceux, qui, à gauche, ont historiquement redouté et combattu, depuis la guerre froide, l'émergence d'un ensemble politique européen fort.

DES ÉCOLOGISTES COHÉRENTS :
- Par rapport à leur positionnement de février 2012: à l'époque, le Parti Socialiste dénonçait le TSCG, et voulait le renégocier. Les écologistes considèrent que les avancées du sommet européen de juin dernier (plan d'investissement européen, supervision bancaire,taxe sur les transactions financières) ne peuvent pas, à elles seules, permettre  de progrès significatif vers davantage d’intégration fédérale européenne, davantage de solidarité et de démocratie.
- Par rapport à leur participation à la majorité gouvernementale : le Traité adopté au niveau européen et non renégocié, n'est pas un document amendable; en revanche, les parlementaires écologistes ne se privent pas de proposer des amendements à la loi organique française qui la prend en compte, ainsi qu'au budget 2013.
Par exemple, les parlementaires écologistes, rejoignant le point de vue de nombreux économistes,  proposent d'une part de repousser l'objectif des 3% de déficit du budget à des temps plus favorables, car ils craignent l'augmentation de la récession économique ainsi qu'un manque de financement de mesures réorientant l'économie; d'autre part, ils veulent dégager des ressources nouvelles en s'attaquant aux 22 milliards de niches fiscales anti écologiques dénoncées par les associations environnementales, et en proposant des dépenses nouvelles en faveur de la solidarité et de la transition écologique de l'économie, porteuse d'emplois non délocalisables.

La campagne menée contre les écologistes dans certains média trouve peut-être sa raison dans cette possibilité nouvelle des écologistes: celle de porter et de pouvoir faire voter de tels amendements, celle de porter dans un domaine sensible, le logement, la ville, l'énergie, des actions visibles qui bousculent certains lobbies.

vendredi 5 octobre 2012

Qui sont les "pigeons"?

Admirable réponse de Denis Clerc sur Alternatives économiques :
http://www.alternatives-economiques.fr/faux-dur_fr_art_633_60470.html

jeudi 4 octobre 2012

Plus de sous pour la prévention? Des dépenses en plus pour la maladie...

L'association  "Coeur en santé" cesse ses activités. Cette association qui dépiste les maladies cardio-vasculaires et fait de la prévention active ne touchera plus les 170 000 euros que lui versait l'Agence Régionale de santé.
Petit calcul: l'association prenait en charge sur 23 communes du versant Nord-Est, dont Wasquehal, 1250 personnes par an pour 170 000 euros. Soit 136 euros par personne. Quand on connaît les sommes colossales qu'il faut régler en soins, dans les congés maladie et leur remplacement, cette somme est dérisoire!
De plus, "Coeur de Santé" travaillait avec 25 centres sociaux, ainsi devenus acteurs de proximité de la santé.
Quel gâchis!