dimanche 6 septembre 2015

Émilie CLAIRE

Émilie CLAIRE - 35 ans, Stagiaire de la Formation Continue, Capreau


Ses motivations :
"Maman de 2 jeunes enfants, je souhaite qu'ils s'épanouissent dans une commune où les valeurs de solidarité, d'humanisme et de protection de l'environnement soient mises en avant.
Les municipalités dirigées par les écologistes, en particularité dans la région, ont fait leurs preuves : les bénéfices en terme d'économie, d'emploi, de mieux-vivre et de santé sont là. 
Wasquehal doit faire partie des villes pionnières à entrer de plain-pied dans la 3e révolution industrielle pour faire face aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux."

mercredi 1 juillet 2015

L'Etat, c'est qui, déjà?

Nous voilà rassurés: l'annulation des élections municipales de Wasquehal ne coûtera pas à la commune.

C'est l'Etat qui paiera, indique le blog animé par la compagne de la tête de liste FN. Certes.

Mais l'Etat, c'est qui? C'est aussi vous ou moi, les wasquehaliens comme les autres contribuables de France. Ce n'est pas parce que le coût de nouvelles élections est porté par l'ensemble des contribuables français qu'on ne doit pas s'interroger sur la pertinence de cette dépense supplémentaire.

Il est certain que le Front National, à l'origine du recours en annulation, a intérêt à minimiser l'impact financier d'une annulation qu'il a provoquée. On a pourtant vu des candidats ou élus FN s'étrangler pour une dépense de moins de 40 000 euros. Bien entendu, quand se sont ses adversaires politiques qui font la dépense. Pas quand se sont ses élus de Cogolin, du Luc en Provence. Bien entendu.

Il faut donc se souvenir que ce parti est bien celui qui est à l'origine de cette dépense de 40 000 euros payés par les contribuables.

Ce n'est pas parce que nous respectons la décision du Conseil d'Etat, ni parce que nous avons la volonté de présenter une liste aux suffrages des wasquehaliens, que nous ne nous posons pas de question sur le moyen employé pour annuler l'élection:

- Est-ce que le fait d'omettre, par erreur, la nationalité belge d'un colistier est de nature à altérer le scrutin?
- Est-ce que la jurisprudence créée ne peut pas s'inverser?

Pour notre part, nous veillerons à faire une campagne sobre en moyens. On pourra aisément comparer ultérieurement les moyens utilisés par les uns et les autres pour convaincre des électeurs de voter pour eux.


mercredi 10 juin 2015

L'heure des choix...



Le Conseil d'Etat a annulé les élections municipales de Wasquehal, quoi que l'on pense du motif invoqué pour cela.
Les Wasquehaliens seront donc appelés à voter à nouveau. Dans ces circonstances, au nom des écologistes, j'appelle à la constitution d'une liste citoyenne, solidaire et écologiste.

Citoyenne :

L'ancienne municipalité avait érigé l'opacité, le clientélisme et le paternalisme en règles de gestion, conduisant les finances publiques à la quasi-faillite, et laissant un patrimoine en mauvais état.
La nouvelle municipalité met en avant ce bilan désastreux pour alterner concertation de façade et autoritarisme.
Le temps est venu à Wasquehal pour une démocratie adulte :
  • Face à une situation financière et patrimoniale inquiétante, au lieu de promettre une baisse des impôts pour les uns qui se traduit par une hausse des tarifs municipaux pour les autres, et par l'absence de projets, mettons en œuvre un budget participatif pour 2016 et les années suivantes dans la commune ! Organisons le débat public sur l'état de la ville, faisons émerger deux ou trois orientations budgétaires correspondant à des projets pour la ville, qui seront tranchées par référendum associant tous les résidents permanents de la commune !
  • Au lieu de passer, avec les associations, du clientélisme à l'arbitraire et l'ingérence, mettons en place un Conseil de la Vie Associative, avec lequel nous construirons ensemble des contrats d'objectifs et des critères de subventions.
  • Donnons aux conseils de quartiers de vrais pouvoirs, en les associant, du début à la fin, aux projets d'aménagements de quartiers et en encourageant les projets d'habitants.
  • Faisons vivre le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance avec les acteurs de la ville, plutôt que d'engager des investissements disproportionnés dans la vidéosurveillance et d'entretenir les peurs .
Wasquehal ville citoyenne, oui, c'est possible !

Solidarité :

  • Malgré les difficultés, le budget de la commune doit être au service de la solidarité entre tous les wasquehaliens par la redistribution des ressources de l'impôt.
  • Logement , prévention, santé, éducation, accès à la culture, aux sports, aux loisirs, aux vacances, au plein air, dans tous les domaines de ses compétences et dans celles qu'elle partage avec la Métropole Européenne de Lille , ou qu'elle pourrait partager avec les communes voisines, l'égal accès de tous soit une priorité !
  • Renforçons la solidarité et les liens entre générations !
  • Accompagnons avec le MEL et la Région les habitants pour réhabiliter leurs maisons et combattre la précarité énergétique !
  • Renforçons les solidarités de proximité, c'est un bon moyen pour prévenir l'incivilité !
  • Enfin, si la politique de l'emploi n'est pas directement une compétence communale, la ville peut contribuer fortement à l'accès à l'emploi par ses appels d'offre, par leurs clauses d'insertion, par le soutien aux projets locaux, pour relocaliser l'économie, par l'accompagnement des jeunes, mais aussi à partir de la transition énergétique, de la révolution informatique ainsi que des services aux habitants.

Wasquehal, ville solidaire, oui, c'est possible !

Ecologie :

L'écologie, c'est la solidarité étendue aux générations futures, à la planète, au monde vivant. Mais souvent, ce sont les plus pauvres qui supportent déjà les conditions de vie les plus dégradées d'un point de vue écologique : mal-logement, précarité énergétique, mal-bouffe, pollution... Une commune doit agir localement :

  • Pour la réhabilitation thermique du patrimoine communal et des logements ;
  • Pour le développement du co-voiturage et des modes de déplacements doux, en lien avec l'augmentation de l'offre en transports publics...
  • Pour une alimentation bio et locale dans la restauration communale , le développement des jardins familiaux et partagés...
  • Pour le développement tout autour des deux rives du canal et le la Marque d'un véritable poumon vert de Tourcoing vers la Planche Epinoy.
    Wasquehal, ville écologiste, c'est possible !

A Grande Synthe, Loos en Gohelle ou Leffrinckoucke, villes aux populations plus pauvres que Wasquehal, depuis plusieurs mandats, les citoyens ont élu des équipes porteuses d'une telle aspiration et en redemandent !

Si l'annulation des élections était annoncée, les écologistes iront sur la base de ces propositions à la rencontre des habitants des quartiers dès la fin juin.

Tirant les leçons de l'échec de la liste sur laquelle ils étaient présents en 2014, ils privilégieront la construction d'une liste de premier tour, avant tout :
  • largement ouverte aux citoyennes et citoyens actifs dans la commune
  • et s'appuyant sur une dynamique locale.
Dès à présent, vous pouvez me contacter par courriel : bernard.deveylder@gmail.com





mardi 9 juin 2015

De quoi meurent les Roms? D'inexister...

 Apparemment loin des préoccupations de l'actualité wasquehalienne, mais en pensant à la famille Cantaragiu, à qui notre municipalité refuse un toit décent,  je publie le beau texte d'indignation de Bertrand Verfaillie, suite à la mort d'un jeune Rom dans l' incendie de son abri de fortune , ce lundi à Lille.

Bernard De Veylder


De quoi meurent les Roms ? D'inexister...

Ce lundi 8 juin 2015 après-midi, devant les ruines fumantes de cabanes dans lesquelles un petit enfant de 4 ans a perdu la vie, au bidonville du "Carrefour Pasteur" à Lille --devant ces ruines fumantes, comme devant toutes les habitations de fortune calcinées, dans des campements roms, partout en France, ces dernières années-- la même question revenait aux lèvres des officiels et des journalistes : "Quelle était la cause du drame ? ".
Ce lundi 8 juin 2015 après-midi, devant les ruines fumantes de cabanes dans lesquelles un petit enfant de 4 ans a perdu la vie, au bidonville du "Carrefour Pasteur" à Lille --devant ces ruines fumantes, comme devant toutes les habitations de fortune calcinées, dans des campements roms, partout en France, ces dernières années-- la même question revenait aux lèvres des officiels et des journalistes : "Quelle était la cause du drame ? ".
L'incendie fatal était-il "accidentel" ? Se pourrait-il qu'il soit "criminel" ? La réponse est tragique : les deux.
Comment dans les conditions où vivent la grande majorité des Roms dans notre pays ne seraient-ils pas exposés à un accident ? Comment se prémunir du feu quand on doit s'éclairer à la bougie dans des maisons de carton, quand on cuisine au butagaz à côté de misérables murs en portes de placard, quand on doit chauffer au bois plusieurs abris à la fois ? On n'échappe pas au risque, au danger, dans ces conditions-là. Et la  mort peut vous cueillir en moins de deux minutes, dans ces conditions-là. C'est la misère...
Mais l'incendie du Carrefour Pasteur à LIlle, de ce lundi 8 juin 2015, est aussi criminel. Le petit Vincent est mort d'inexister. Les migrants de culture rom sont ignorés ou tenus pour quantités négligeables par les pouvoirs publics de notre pays, avec application, avec résolution, avec préméditation parfois. On fait semblant qu'ils ne sont pas là, comme si les bidonvilles n'étaient que des campements-fantômes, témoins d'une ancienne ruée vers nos terres de cocagne. Ou bien, on les expulse des recoins où ils survivent, en espérant, poings serrés, doigts croisés, yeux fermés, qu'ils disparaîtront. Les responsables qui veulent bien soulever une paupière et les rares élus qui regardent les choses autrement constatent que ces migrants qu'on voudrait si volatiles vivent chez nous depuis des années. Qu'ils ont l'intention d'y rester, d'autant plus qu'ils en ont le droit, s'ils trouvent un emploi et un toit décents. Que les expulser d'ici revient à les retrouver là, puis là et là encore.
Tant que l'ensemble des pouvoirs publics ne considéreront pas la réalité et ne seront pas résolus à s'occuper de cette question --certes compliquée, certes épineuse-- les Roms seront victimes et notre société s'en portera plus mal.
Des expériences conduites par des associations, par des municipalités, des portes entrouvertes par des maires, des paris sur la confiance pris par des voisins de bidonvilles, un peu partout dans le Nord - Pas de Calais, montrent la voie. L'inexistence n'est pas une fatalité.

Bertrand Verfaillie

vendredi 1 mai 2015

CLSPD, Ferme Dehaudt: Retour sur un conseil municipal

Au-delà de l'écume, du spectacle des désunions, des jeux de rôles obligés, plusieurs sujets méritaient à ce conseil un peu de hauteur, et du débat de fond.

Citons-en au moins deux : le Conseil  Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), et le projet d'animation de la Ferme Dehaudt.

Concernant le  CLSPD, on peut s'étonner que ce conseil n'ait pas été créé dès le début du mandat, car il ne coûte rien d'autre que du temps partagé, et qu'il devrait être l'instrument de base pour préserver la tranquillité dans la cité, mobiliser les acteurs de la prévention, et mieux déployer les moyens de la police, sur la base d'un diagnostic et d'échanges réguliers.

Ayant participé, depuis 2001, à titre professionnel, à deux CLSPD différents, j'avais ainsi proposé à mes colistiers aux municipales, si nous avions été en situation, de mettre en place rapidement ce Conseil.

Pourquoi?
D'abord, parce qu'il a vocation à réunir, autour de l'élu référent, de la police et du représentant de la justice,  différents acteurs des quartiers de la ville qui sont en mesure d'apporter leur éclairage et leur concours : bailleurs sociaux, centres sociaux, clubs de prévention, éducation nationale... voire, d'inviter, ponctuellement, d'autres structures concernées ( union des commerçants, clubs sportifs...). Ceci permet de mieux identifier les atteintes à la tranquillité, les faits de délinquance, leurs circonstances, d'échanger des informations, et de coordonner les actions.

Ensuite, parce qu'au-delà de grandes réunions, parfois nécessaires, mais parfois trop protocolaires, le CLSPD doit avoir une cellule de veille se réunissant très régulièrement, voire systématiquement en cas de crise. J'ai pu observer l'apport utile de ces réunions permettant de repérer dans chaque quartier les difficultés, et de trouver des solutions proportionnées et très variables en allant au contact.

Bien entendu, après chaque réunion, chacun doit faire son travail, de prévention, de police, ou... réglementaire.  Il est arrivé qu'à l'issue d'une réunion, un arrêté municipal soit réalisé, du moins était-il le résultat d'une concertation d'un certain nombre d'acteurs de prévention et de la police...ce qui sans doute lui permettait d'être mieux proportionné et applicable! J'observe qu'une réunion du CLSPD aurait été bien utile avant la sortie d'un certain arrêté local!

La Ferme Dehaudt: le feuilleton finit par lasser. Sans doute, la gestion par l'association actuelle n'a-t-elle pas été au-dessus de tout soupçon. S'il y a lieu, la justice peut être saisie. Sans doute aussi, la municipalité, propriétaire des lieux, peut décider de dénoncer la convention qui la lie à l'association et, pourquoi pas, en assurer la régie directe. Elle a choisi une autre voie, celle du retour à l'AG, moyennant une pression financière. Mais au-delà d'enjeux de pouvoirs, peut-on se poser la question du contenu du projet d'animation de la Ferme Dehaudt?

Les animations pédagogiques mises en oeuvre sont un atout pour la commune, elles sont appréciées. Mais on peut aller au-delà. Sa situation géographique, aux abords de la Marque et du Canal de Roubaix, doit inciter à aller plus loin.

Pourquoi ne pas viser à en faire progressivement le Centre Permanent d'Initiation à l'Environnement (CPIE) qui manque au nord-est de la Métropole? En recherchant le partenariat avec les 5 actuels CPIE de la Région comme avec la MRES, la structure pourrait, grâce à ces échanges, renforcer progressivement ses compétences et ses savoir faire dans plusieurs domaines:

- Pédagogie/Éducation à l’environnement et au développement durable
- Formation tous publics et publics professionnels
-Médiation environnementale
- Expertise naturaliste
- Ingénierie et accompagnement de projets

Les lieux et l'environnement s'y prêtent. Nul doute que le personnel, mis à rude épreuve dans la situation actuelle, y trouverait une perspective mobilisatrice. Chiche?





mardi 28 avril 2015

Le coup du logo

La démocratie participative avance!

On ne sait toujours pas quand démarreront les conseils de quartier, ni comment ils fonctionneront, et surtout dans quelle mesure ils seront associés aux politiques publiques, mais les citoyens seront consultés sur un sujet majeur : le changement de logo de la ville.

Mais pourquoi faut-il qu'à chaque changement de majorité, il faille changer de logo? Est-ce indispensable? Est-ce urgent? Combien çà coûte?

A toutes ces questions, les citoyens auront-ils de réponses? En tout cas, le questionnaire sur le site de la ville ne permet pas de les poser ni même de répondre : on s'en fout!

Dommage...


vendredi 20 mars 2015

Grosses ficelles

Ah, le coup du tract de fin de campagne, qui manifeste la fébrilité!

Les Wasquehaliens se souviennent encore du tract pathétique de l'équipe de Monsieur Vignoble le vendredi avant le premier tour.

Rebelotte pour Stéphanie Ducret qui tracte en faveur de Madame Colvoet sur la canton de Croix.

Avec quelques beaux mensonges :

- outre qu'EELV n'a jamais participé à la majorité départementale(!), n'a pas d'élu, hélas, à l'assemblées départementale, et a parfois combattu certains choix, comme sur le RD 700,

- le fort endettement du département est dû pour l'essentiel à la délégation par Raffarin du RSA aux départements en 2004 sans compensation intégrale. C'est 3 milliards que l'Etat doit au département du Nord depuis cette époque, même si, hélas, le gouvernement de gauche a poursuivi cette politique! Merci l'UMP!


Quant à parler de gestion hasardeuse, on pourrait aussi évoquer celle de Monsieur Cauche à la ville de Croix...

vendredi 13 mars 2015

Demandez le programme : 2. Aidons les ménages à réhabiliter leurs logements


Les écologistes constatent que, dans le canton de Croix comme ailleurs, les habitants éprouvent des difficultés croissantes à faire face aux charges d'énergie.
On sait qu'au niveau national, le nombre de ménages tombant dans la précarité énergétique augmente de 15% par an.
Nous l'avons constaté dans nos porte-à-porte : qu'ils soient locataires ou propriétaires, la question des charges d'énergie leur pose un sérieux problème, surtout dans un secteur ou plus de 70% des logements datent d'avant l'instauration de normes pour la maîtrise de l'énergie .

Or, sans être l'acteur majeur des politiques liées au logement, le département du Nord s'est investi dans ce domaine :  en partenariat avec l'Etat, le département met en oeuvre le Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisée (PDAPLPD).

Le Département du Nord dispose, pour ce plan, de différents outils, et, en particulier:
- un organisme de HLM départemental qu'il soutient, Parthenord;
-  l'Agence immobilière à vocation sociale du Nord (AIVS 59);
- enfin, le Fonds Social Logement, qui intervient notamment pour aider les ménages en difficulté pour payer loyers et charges.

Nous souhaitons donc que le Département porte ses efforts, en particulier dans le canton, pour l'amélioration de l'habitat et notamment de son isolation thermique:

- D'une part, dans le patrimoine locatif sur lequel il a les moyens d'agir : les logements locatifs de Parthenord. Nous avons constaté sur le canton qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire dans certaines de ses résidences, sans parler de celles des autres bailleurs publics ou privés.

Pourtant, réhabiliter thermiquement les logements permet aussi aux ménages locataires de mieux faire face à leurs dépenses. Réhabiliter, c'est gagnant pour le locataire comme pour le bailleur.

- D'autre part, nous souhaitons que le Département apporte pleinement sa contribution à l'aide aux  propriétaires de logements pour qu'ils les réhabilitent , via sa participation à un "tiers investisseur" que la Région Nord-Pas-de-Calais, grâce au travail d'Emmanuel Cau, vice-président écologiste, est en train de mettre en place sous forme de Société d'Economie Mixte.

De quoi s'agit-il? L'horizon de réhabilitation d'1 million de logements par an proposé par le président de la République est inatteignable avec les seules maigres aides de l'ANAH (Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat) et les prêts à taux zéro. L'idée poussée par les écologistes à la Région est de faire en sorte qu'un tiers investisseur propose un audit complet des logements, et sur cette base, investisse en lieu et place des propriétaires , en permettant à ceux-ci de rembourser progressivement grâce aux économies réalisées.

Ce "tiers investisseur" sera une société d'économie mixte, dans laquelle nous souhaitons que le Département du Nord prenne toute sa place.

 Aider les petits propriétaires, c'est non seulement leur permettre de baisser leurs charges, mais aussi d'améliorer leur patrimoine. C'est bien sûr bénéfique pour l'emploi local , au travers de la qualification d'artisans et de petits entrepreneurs, et enfin pour le climat!


mardi 10 mars 2015

Demandez le programme (1. La RD 700: mythes et réalités)

Cinq doublettes se présentent donc sur le nouveau canton de Croix.
Il aurait été intéressant de comparer les programmes de chacun pour le canton, et qu'on en débatte, comme à Roubaix. Or, à l'heure actuelle,  côté UMP, mis à part le mot magique, pour des opposants, d'audit financier, on lit surtout des généralités; on ne voit que la vulgate nationale côté FN;  des généralités nationales et une invocation décalée à Syriza, côté Front de Gauche,; et côté PS, au-delà de quelques propositions concrètes qui méritent débat , quelques "hors sujets", avec des propositions qui relèvent soit des municipalités, soit de la CAF, mais pas essentiellement du département.

Cependant, une convergence de la pensée productiviste archaïque se fait malheureusement entre l'UMP et le PS autour du fameux doublement de la RD700.Disons-le tout net: c'est pour nous de l'argent jeté par les fenêtres. 44 millions que l'on pourrait utiliser bien mieux. Démonstration.


Cerner le problème.

Les pouvoirs publics et un certain nombre d'usagers individuels et professionnels relèvent  la fréquence des embouteillages. Pourtant, en tant qu'usager régulier de cette voie, je constate qu'elle est loin d'être encombrée les trois quarts du temps. Elle l'est, chaque matin entre 7h30 et 9h, et chaque soir entre 16h30 et 18h, par des véhicules contenant pour la plupart une seule personne (leur chauffeur).
Or, que se passerait-il si, pour résoudre ce problème, nous élargissions le RD 700 sur toute sa longueur?
Nous créerions un effet d'aubaine, notamment pour les flux venant de Belgique, et un appel de trafic supplémentaire, avec pour effet un engorgement à la jonction avec l'A22.

Quelles solutions alternatives?

Il ne peut pas y avoir une unique solution, mais plusieurs, dans le cadre d'un plan de mobilité départemental:

- D'abord, le co-voiturage, en encourageant les salariés à partager leurs véhicules; le département peut y contribuer de plusieurs façons, en concertation avec la Métropole Européenne de Lille et la CCI: création d'aires de stationnement dédiées au co-voiturage autour de l'agglomération, aide à l'élaboration de plans de déplacements d'entreprises, mise en place d'une plate-forme internet publique de co-voiturage . Outre la fluidification du trafic aux heures de pointe (possibilité de baisser de moitié le trafic automobile), cela peut rendre du pouvoir d'achat aux salariés : un treizième mois pour ceux qui font 30km en voiture par jour!

- Ensuite, une meilleure gestion du temps, en incitant les entreprises publiques ou privées (à commencer par le département!) qui le peuvent à étaler les heures de début et de fin du travail.

- Le développement concerté avec la MEL de lignes de bus à haut niveau de fréquence: une partie de notre canton et de ses environs immédiats est très mal desservie par les transports en commun, notamment la zone d'entreprises de Roubaix Est.

- Enfin, pour les déplacements plus courts  (quoique) le développement de pistes cyclables permettant l'usage sécurisé de ce mode de transports.

Ces solutions ont un coût modéré, et présentent  des avantages:

- pour le pouvoir d'achat des salariés, on l'a vu;
- pour la santé de ceux qui peuvent se déplacer à vélo;
- pour la qualité de l'air;
- pour la diminution de notre dépendance collective aux énergies fossiles.
- accessoirement aussi pour les terrains agricoles qu'on préserverait d'une amputation.

Si on essayait?







dimanche 22 février 2015

vendredi 20 février 2015

La transition énergétique, c'est mieux sans nucléaire...



Le comité d'établissement de la centrale nucléaire de Gravelines s’est offert 4 pages dans la Voix du Nord de jeudi 19 février faisant l’apologie du nucléaire dans la transition énergétique.  
Outre que tel n’est pas le rôle de cet organe, « cette propagande pro-nucléaire repose sur des contre-vérités et ne prend pas en compte la nécessité impérieuse d’envisager la sortie du nucléaire et de faire du démantèlement un atout pour notre région » s’insurge Sandrine Rousseau, Co-Présidente du groupe EELV du Conseil régional Nord-Pas de Calais.

Je partage sur ce point l'avis de Sandrine Rousseau, qui poursuit :

"La communication est bien rodée et repose sur des arguments erronés :

-  le nucléaire garantirait un faible coût de l’énergie : c’est faux, le report vers les agences et la recherche publiques du coût du nucléaire masque le coût réel de cette énergie, qui est prohibitif. Ce coût va d’ailleurs exploser avec la nécessaire sécurisation des cuves vieillissantes qui menacent de se fissurer. La rénovation thermique des bâtiments et les énergies renouvelables sont la seule solution pérenne et sécurisée de garantir la baisse de la facture énergétique des ménages en Nord-Pas de Calais. C’est pourquoi le Vice-Président EELV Emmanuel Cau porte le plan 100 000 Logements et a dirigé une mission d’enquête sur le potentiel géothermique de notre région.

- le nucléaire garantit notre indépendance énergétique et lutte contre les gaz à effet de serre : c’est inexact puisque la dépendance à l’uranium, si elle ne concerne pas les mêmes pays que pour le gaz et le pétrole, reste une dépendance extérieure. Par ailleurs, si la lutte contre le réchauffement climatique est une urgence impérieuse, elle ne doit pas nous exposer à d’autres problèmes plus graves encore : la sécurité des populations vivant proche des centrales et la problématique de l’enfouissement des déchets radioactifs. L’investissement massif sur les énergies renouvelables (éolien terrestre et marin, géothermie, énergie marémotrice…) permettra de répondre à ces deux enjeux majeurs.

- les risques d’accident nucléaire appellent à une ‘attitude rationnelle’ : oui, c’est la sortie du nucléaire et l’investissement massif dans les énergies renouvelables. C’est un choix qui a été fait par de nombreux pays et il représente un secteur d’avenir. Pour Jean-François Caron, Co-Président du groupe EELV, « la région de la Troisième Révolution Industrielle, qui fédère les acteurs autour d’un projet ambition de transition, doit montrer la voie vers un nouveau modèle énergétique, décarbonné et dénucléarisé ».



Notre groupe rappelle enfin qu’il est urgent d’envisager la fermeture progressive des centrales vieillissantes et travaillent à la structuration d’une filière industrielle de démantèlement du nucléaire créatrice d’emplois. Il s’agit de transformer ce défi pour nos sociétés en un atout compétitif pour notre région et un gisement d’emplois pour le territoire dunkerquois qui sera confronté à la fermeture prochaine et nécessaire de la Centrale de Gravelines. 

A ce titre, Sandrine Rousseau, Co-Présidente du groupe EELV et responsable de la filière démantèlement nucléaire en région estime qu’« il est urgent d’envisager la fermeture des centrales en France et en Europe. La croyance en la sécurité du nucléaire s’est fissurée de longue date et le maintien en activité des réacteurs vieillissants ne fait qu’exploser les factures d’électricité et les risques pour les populations environnantes. Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, 300 réacteurs dans le monde sont à démanteler sur les 25 années à venir. Cela représente un marché à potentiel de 220 milliards d’euros que notre région est prête à investir. Si on laisse passer les trains, ce sera encore une opportunité perdue pour notre région ».

Paulo-Serge Lopes, Conseiller régional EELV membre de la commission locale d'information de la centrale nucléaire de Gravelines précise que « la compétence acquise par les entreprises et les personnels du Dunkerquois avec la centrale de Gravelines sera indispensable pour relever ce défi pour l'agglomération et le Nord-Pas de Calais dans son ensemble. Adossée à la montée en puissance des énergies renouvelables comme l’éolien off-shore, une telle filière économique donnerait une réelle et soutenable impulsion pour  notre territoire dans sa nécessaire transformation écologique et sociale. »



Contacts Presse :

Sandrine ROUSSEAU, Co-Présidente du groupe EELV – sandrine.rousseau@nordpasdecalais.fr - Tél. 03 28 82 50 10

Amélie BON, Collaboratrice du groupe EELV – am.bon @orange.fr - Tél. 03 28 82 55 89 / 06 77 67 05 27

dimanche 8 février 2015

Ce que nous voulons pour le canton de Croix

Nous aurons l'occasion de détailler ces propositions, d'en indiquer le mode de financement,  et d'en débattre avec vous tout au long de la campagne, avec nos amis hémois Anne-Marie POUCHAIN et Alain VANTROYS:


Répondre aux besoins de tous, préserver la planète pour nos enfants et petits enfants, dans le canton de Croix, cela signifie :  
        Pour le mieux vivre et pour préserver le pouvoir d'achat : Soutenir la réhabilitation et l'isolation des logements.
#non-à-la-précarité-énergétique
        Pour préserver les solidarités et le vivre ensemble : Garantir les moyens des  associations, centres sociaux et acteurs culturels.
#oui-à-la-préservation-de-l’emploi-dans-les-centres-sociaux
        Pour un collège neuf à Wasquehal: rénover, voire relocaliser le Collège Calmette, en concertation avec les parents, les enseignants et les élèves
#oui-à-un-collège-à-taille-humaine
        Pour se déplacer mieux dans une ville respirable : Développer covoiturage, pistes cyclables et ligne à haut niveau de fréquence ; aménager les temps de travail,
#non-au-doublement-de-la-RD700
        Pour l'emploi et pour une alimentation saine : Soutenir le maraîchage bio, la vente en circuit court, en lien avec la restauration scolaire.
#oui-à-la-protection-des-terres-agricoles
        Pour préserver la nature en ville : soutenir la réhabilitation douce et paysagère des rives de la Marque, protéger les espaces de nature.
#non-à-la-destruction-du-parc-de-Beaumont

C’est bon pour l’Environnement, le vivre ensemble et pour l’emploi !



  



mardi 3 février 2015

Routiers : il faut des salaires décents pour un travail et des horaires souvent difficiles!

Communiqué d'Europe Ecologie Les Verts

Dans le transport routier de marchandises, le moins disant est malheureusement devenu la norme. La guerre des prix des transporteurs entre eux pour obtenir les marchés a amené le développement de la sous-traitance à outrance. Souvent assurée par de petites entreprises et des chauffeurs indépendants n’ayant pas de marge de négociation, cette organisation pèse en retour sur les salariés. L’emploi de chauffeurs étrangers par certains est aussi une arme contre les salaires.

Une convention collective qui a des minimums conventionnels en dessous du SMIC montre bien que les grandes organisations patronales du secteur considèrent leurs salariés comme des hommes et des femmes corvéables à merci. La juste revendication de salaires décents pour des personnes aux travaux et horaires difficiles doit pourtant trouver une issue.

Abandon de la taxe poids lourds mise en place dans nombre d’états européens, remboursement des taxes de carburant, camion de 44 tonnes…, autant de cadeaux faits au patronat routier, qui mettent à mal la transition écologique de notre pays, sans que, dans le même temps, les conditions des salaires et du travail des salariés aient été améliorées.

Après plusieurs jours de conflit, barrages filtrants, opérations escargot, blocage de sites, toutes les fédérations de salariés étant dans le mouvement, le patronat doit accepter de négocier sur les salaires !

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux. 
La Commission Transports d’EELV.

samedi 24 janvier 2015

Pour un canton de Croix Ecologiste et Solidaire

Mes amis des communes du canton de Croix ( Croix, Wasquehal, Hem, Lannoy, Lys-lez-Lannoy) m'ont fait l'honneur de me proposer de les représenter pour l'élection cantonale des 22 et 29 mars,  en doublette avec Marie-Thérèse Drelon, ancienne conseillère municipale de Wasquehale, et avec nos amis hémois Alain Vantroys et Anne-Marie Pouchain comme suppléants.

J'y présenterai, avec eux, très bientôt, le projet des écologistes pour le canton. En ces moments d'inquiétude, de doute, où certains ressassent les recettes du passé, le repli sur soi, la méfiance, voire le rejet des autres, le vote écologiste est un vote tourné vers l'avenir, vers des solutions innovantes, vers un progrès humain partagé par toutes et tous.

Nous démontrerons que la transition écologique, que d'autres appellent "troisième révolution industrielle", est porteuse à la fois d'emplois pérennes, non délocalisables, du redressement économique de notre région, et d'une meilleure qualité de vie, pour peu que l'on s'en donne les moyens: réhabilitation des logements, des bâtiments publics, autre mobilité, circuits alimentaires courts...

Nous démontrerons, par de multiples exemples, que solidarité et écologie sont en réalité un même combat, car ce sont toujours les personnes les plus fragiles qui subissent les conditions environnementales les plus dégradées.

Mais pour ce travail de conviction, nous avons besoin de tous ceux qui le veulent et le peuvent.

Vous pouvez nous aider de multiples façons: en apportant vos propositions et suggestions, en allant avec nous à la rencontre des gens du canton, en faisant un don à notre association de financement...

Pour nous contacter, c'est très simple. Une adresse de courriel : bernard.deveylder@gmail.com

A bientôt!

dimanche 18 janvier 2015

Pour une politique municipale en faveur du sport pour tous

La majorité municipale a fait à peu près le même constat que nous des dérives dangereuses et mégalomanes de l'ère Vignoble en matière de soutien aux associations, et du sport: une part conséquente des ressources était dédiée, en toute opacité, à quelques clubs, parfois non wasquehaliens, dans le cadre d'une politique de prestige.
Parmi ces ressources, en toute illégalité, l'embauche de contractuels, par ailleurs logés aux frais de la mairie, mis à disposition de ces clubs.
Nous avions prévu, au sein de la liste dans laquelle nous étions présents, de rétablir la légalité.

Cela dit, nous voudrions êtres sûrs  qu'au-delà du nécessaire redressement financier de la commune, l'ensemble des wasquehaliens tirera aussi profit, qu'ils soient ou non affiliés à une association sportive, des économies budgétaires réalisées, en ayant la possibilité de faire du sort à son niveau dans la commune.

Nous avions eu l'occasion de discuter en 2013 et au début 2014 avec un certain nombre de responsables de clubs sportifs, et leurs idées nous ont amené à faire les propositions qui suivent.
Qu'ils en soient remerciés.

Pour nous, il y a trois étages à une politique municipale du sport dans une commune de 20 000 habitants par ailleurs membre de la Métropole Européenne Lilloise (MEL):
- La possibilité de faire du sport librement dans la cité, sans être affilié à un club,
- La possibilité d'avoir une pratique sportive régulière en club et de développer son potentiel sportif,
- La possibilité, si on en a acquis les capacités de s'inscrire dans un parcours vers l'élite sportive au sein de la métropole.

La possibilité de faire du sport librement, c'est l'encouragement concret à bouger, à marcher, à faire du vélo, à pratiquer des activités tout au long de l'année. Au-delà des événements du type "parcours du coeur", cela veut dire par exemple aménager progressivement les deux berges du canal et de la Marque, en lien avec la MEL et l'Espace Naturel Métropolitain pour la course de fond, l'exercice. Cela veut dire aussi tendre vers un réseau cyclable cohérent...
Cela veut dire également favoriser les activités sportives des élèves en mettant à niveau les équipements sportifs destinés aux scolaires.

La possibilité pour tous d'avoir une pratique sportive régulière en club, cela veut dire aider les clubs financièrement, notamment en fonction du nombre de résidents inscrits, à bénéficier d'un encadrement de qualité et d'un accès à des équipements sûrs, en évitant que le prix des licenses soit prohibitif pour les Wasquehaliens.
Cette aide peut être la subvention directe, et il faut à tout prix corriger, à budget constant, les graves distorsions du passé entre clubs de notre commune. Elle passe aussi par la nécessaire remise en état progressive du patrimoine municipal.
Comme notre commune ne peut pas proposer la pratique de tous les sports à ses concitoyens, l'échelon de la Métropole est un échelon de solidarités réciproques, pour des équipements coûteux, qui peut être complété par des accords avec les communes voisines : Croix, Villeneuve d'Ascq...

La possibilité de s'inscrire dans un parcours vers l'élite sportive ne veut pas dire qu'il faut à tout prix avoir à Wasquehal des clubs tendant vers l'élite. Notre commune ne le peut pas. Cela veut dire simplement que Wasquehal doit développer des coopérations au sein de l'agglomération pour construire ces parcours, la Métropole ayant vocation à porter la politique en direction des clubs d'élite.
Nous avons deux équipements de haut niveau qui n'existent pas ailleurs, du moins à ce niveau de qualité: la patinoire et le dojo. C'est donc essentiellement au niveau des sports de glisse et d'opposition qu'il faut positionner notre commune vers l'excellence, avec l'aide de la Métropole.
 En revanche, pour les sports collectifs, par exemple, il faut jouer les complémentarités, en se consacrant en particulier à la formation, sans chercher à avoir à tout prix une équipe d'élite.

C'est à notre avis dans cette logique que l'aide communale pour le sport sera la plus fructueuse au regard de ressources financières limitées.

dimanche 11 janvier 2015

Je suis Charlie...et la suite?

"Un peuple qui accepte de perdre un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux", écrivait Benjamin Franklin.

Pendant les manifestations où se pressaient, rassemblés et fraternels, des millions de citoyens, et malgré les déclarations applaudies de Robert Badinter, les idioties "sécuritaires" ont repris du poil de la bête.
Sondage "dans le sens du poil" du "Parisien sécurisé", "une" scandaleuse de "Valeurs passéistes", et même, annonces, certes encore prudentes, de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve...alors que le parlement vient de voter une nouvelle loi anti-terroriste: la France dispose amplement de tous les outils nécessaires après une quinzaine de lois sur le sujet depuis 1986.Plus de 12 000 personnes en France, selon un rapport de la cour des comptes, sont employées au renseignement et à la lutte contre le terrorisme, et le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles hausses d'effectifs.

Parler aujourd'hui d'un équivalent français du Patriot Act, dont on a vue l'inefficacité lors de l'attentat de Boston et les tueries récentes en tous genres est d'autant plus indécent que ces dispositions ont largement contribué à susciter (ou renforcer) méfiances et discriminations, notamment vis-à-vis des noirs et des migrants.

On évoque aussi l'idée de déroger aux règles de l'Espace Shengen en remettant des contrôles aux frontières: fera-t-on des contrôles entre le XIXe arrondissement de Paris, d'où sont issus les tueurs fous de Charlie et du supermarché casher, et le XIème, siège de Charlie hebdo? Ils étaient en effet de chez nous, avaient fréquenté nos écoles.

Faut-il ne rien faire pour empêcher le basculement dans la violence terroriste d'une partie fût-elle minime de notre jeunesse, et dans tous les cas pour empêcher toute contagion ? Certes non . Il y a beaucoup à faire. Non pas pour moins de liberté, mais surtout pour plus de fraternité. Le coup de gueule récent de Dany Cohn-Bendit doit être enfin entendu: la réalité des politiques publiques de solidarité avec les quartiers dits "en difficulté" a souvent tenu du saupoudrage plutôt que d'une action massive.

Or, par exemple, depuis la crise financière de 2008, les subventions aux associations de terrain comme aux centres sociaux, lieux de solidarité et de construction du vivre ensemble, n'ont cessé d'être rabotées, au point de provoquer une hémorragie d'emplois dans ce secteur important, renforcé par les politiques restrictives de certaines nouvelles municipalités.

Autre aspect: Les prisons sont devenues un lieu de propagation et de recrutement des réseaux terroristes se réclamant -à tort, certes- de l'Islam . C'est un fait. L'accélération du nombre d'aumôniers musulmans, de travailleurs sociaux et d'enseignants en prison, mais aussi l'accompagnement à la sortie de prison sont essentiels: l'association Tam-Tam, à Tourcoing fait un travail exemplaire, avec le soutien du Département et de la municipalité , cette expérience doit être généralisée.

Il faut renverser la tendance d'urgence : c'est bien sûr un combat qui concerne les politiques départementales, mais aussi celle de l'Etat lui-même. Si une partie des 60 milliards de niches fiscales anti-écolo et des 60 milliards d'évasion fiscale par an étaient récupérées,  l'argent ne manquerait plus pour ces politiques de prévention indispensables.