mercredi 25 décembre 2013

Il y a des trains qu'on n'aimerait pas voir passer

Fils de cheminot, j'aime les trains en général.
De ma maison, j'ai vue sur la ligne qui vient de Tourcoing vers Lille.
Il y a cependant des trains que je n'aime pas voir : les trains de déchets nucléaires. 
Il y en a à peu près tous les six mois qui passent pourtant, allant de  Borssele, aux Pays-Bas pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. L'actualité de ce début de semaine, l'accident de Drancy, montre que cet aléa n'a rien d'improbable, et que ses conséquences pour les populations riveraines peuvent être dramatiques si l'enveloppe des wagons "castors" venait à être endommagée par un choc. C'est pourquoi, il y a un an, nous avions écrit au Maire de Wasquehal pour l'interpeller en ces mots :  
 
"Monsieur le Maire,

Au début de cette semaine, probablement le 11 décembre au soir, un train transportant des déchets radioactifs de haute activité pourrait traverser notre commune. Parti de Borssele, aux Pays-Bas pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche, il traversera la France d'est en ouest. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois. Ce transport, contenant du combustible usé fortement radioactif, comporte des risques réels tant pour les cheminots, que pour les usagers et les populations riveraines, notamment en cas d'accident sur la voie. Pourtant, ceux-ci n'ont pas connaissance de l'existence de ce convoi, les jours et heures de passage du train étant scrupuleusement tenus secrets, les industriels et les autorités se cachant derrière le secret défense.

Bien souvent, les municipalités ne sont pas non plus informées de ce type de transport. Pourtant, le maire doit concourir, par son pouvoir de police, à l'exercice des missions de sécurité publique. Il devrait donc être systématiquement informé des passages de convois de déchets et matières radioactifs sur le territoire de sa commune pour qu’il puisse prendre les mesures de sécurité indispensables pour la gestion des risques et la protection de la population. Bien qu'il existe des plans ORSEC destinés à prévoir des mesures en cas d'accident, ceux-ci ne sont pas adaptés puisque les maires n'y sont pas associés.

C'est pourquoi nous vous demandons d'agir.

Tout d'abord, il convient de rappeler qu'en droit français, le droit à l'information en matière environnementale a valeur constitutionnelle. Ce droit a donc une valeur supérieure aux lois nationales et notamment à celles relatives au secret défense.

En tant que maire de Wasquehal, vous devez faire respecter ce droit sur le territoire de votre commune en adoptant des voeux en ce sens. En effet, il convient d'exiger, sans délai, que les informations relatives à ces transports vous soient communiquées par le préfet pour, ensuite, les rendre publiques et les porter, par tout moyen, à la connaissance des habitants de votre commune."

Monsieur Vignoble n'a pas répondu à ce courrier. C'est son choix. Avec mes amis, je ferai tout pour que le prochain réponde à cette requête que l'actualité rend on ne peut plus plus pertinente. 

samedi 21 décembre 2013

C'est dans l'air...

Changer d'air, changer d'ère... que, dans le contexte wasquehalien, dans l'aire communale, plusieurs groupes politiques y aient pensé est tout à fait...dans l'air!
Bien que l'antériorité de la formule semble, sur la commune, nous revenir, nous ne sommes pas assez "gonflés", quant à nous, pour en faire procès à d'autres, d'autant qu'il ne s'agit pas de notre slogan, qui est le titre de notre liste : Nouvelle Génération Wasquehal.
Mais, au-delà des slogans, faisons de la politique et exprimons ce que nous entendons par "changer d'ère":

Changer d'ère, c'est d'abord sortir du féodalisme pour entrer dans l'ère d'une démocratie adulte, dans laquelle les citoyens peuvent accéder à toutes les informations utiles pour vérifier la bonne gestion de la commune, sont associés par des commissions extra-municipales, et peuvent donner leur avis sur les orientations du futur budget municipal. C'est responsabiliser les habitants dans la gestion de leur rue, de leur quartier.

Changer d'ère, c'est prendre enfin en compte, dans tous les actes de la commune, la nécessité d'un "développement durable": achats, subventions, cadre de vie, patrimoine communal, déplacements, urbanisme, soutien à l'emploi...

Changer d'ère, c'est, par conséquent, rendre la commune actrice de la 3e révolution industrielle, économe en ressources naturelles, considérant que les "déchets" de l'un peuvent faire les "ressources" de l'autre, privilégiant le local, les circuits courts et les réseaux. La réhabilitation thermique des logements et du patrimoine communal s'inscrivent, à l'évidence, dans cette perspective.

Nous avons fait 14 propositions qui illustrent ce "changement d'ère". Pour l'instant, nous attendons que les autres fassent de même...sans cela, ils ne manqueront pas d'air!

jeudi 19 décembre 2013

Réhabilitation des logements individuels: la preuve par Croix

Parmi les priorités qui figurent dans nos propositions figure la réhabilitation thermique des logements anciens.
L'objectif est ambitieux : réhabiliter progressivement l'ensemble des logements anciens en visant les normes Bâtiment Basse Consommation.
Il est réaliste :
Techniquement d'abord, car la Région Nord-Pas-de-Calais a fait procéder aux études nécessaires à la réhabilitation des différents types de logements existants, et il existe déjà une grande expertise dans certaines localités.
Financièrement, ensuite, car la Région, l'Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat, dont les moyens ont été renforcés par Cécile Duflot, La Communauté Urbaine enfin, se mobilisent aux côtés des communes pour aider financièrement les habitants à réaliser cette réhabilitation, voire prendre en charge l'ensemble de ces travaux.
Enfin, sur place, nombre d'artisans et de PME peuvent se former et réaliser ces travaux.

Qu'est-ce qu'on attend? La volonté politique.

 "40% d'économies de chauffage"

C'est ce que déclare à Nord-Eclair une habitante de la rue Kléber, qui a bénéficié d'aides représentant 85 à 90% des travaux.

Dans la ville de Croix, les quartiers Saint-Pierre et de la Mackellerie bénéficient d'une Opération Programmée de l'Habitat , et une quarantaine de logements devraient être réhabilités cette année; mais nous voulons aller bien plus loin, en étant plus ambitieux sur les objectifs qualitatifs et quantitatifs,  et d'autres dispositifs  peuvent être mis en oeuvre, tels les Programmes d'Intérêt Général, moins contraignants, dispositif prévu à Hem, notamment.

Plus loin d'un point de vue qualitatif: l'effort pour aller vers la BBC n'est pas beaucoup plus important financièrement que ce qui est fait à Croix, alors qu'on vise simplement à mieux isoler.

Plus loin d'un point de vue quantitatif : il s'agit bien, progressivement, d'agir sur l'ensemble du parc. Au-delà des populations aux faibles ressources,  il s'agit aussi d'aider l'ensemble des propriétaires à réaliser un diagnostic, à obtenir des conseils sur les travaux à mener, et à obtenir les aides financières en fonction de leurs revenus.

Nous pourrions, dès 2014, repérer deux ou trois quartiers prioritaires, dont le nord du Capreau, dont le type d'habitat est très proche de celui de la Mackellerie, pour trouver le cadre financier à mettre en oeuvre et engager le plus rapidement possible cette réhabilitation.

L'écologie des solutions : et si on en parlait dans la campagne municipale?

jeudi 28 novembre 2013

Monsieur VIGNOBLE ET SA COMPAGNE CONDAMNES

En suivant les réquisitions du Procureur,  le juge a  constaté les déficiences graves de la gestion -ni fait ni à faire - de la ville de Wasquehal sous la responsabilité de Monsieur Vignoble.

 Il a surtout condamné les malversations des prévenus, qui devront rendre à la commune les sommes détournées.

Monsieur Vignoble peut gagner du temps en faisant appel de ce jugement.

 Il peut aussi avoir la lucidité de constater, pour la dignité de la fonction majorale, qu'il ne peut décemment plus prétendre à cette fonction en 2014.

Il est temps aussi que la majorité municipale qui soutient  Monsieur Vignoble de puis bien longtemps prenne acte de ce jugement pour réagir contre des pratiques qu’elle refuse systématiquement de regarder.

Ignace Motte
Conseiller Municipal de Wasquehal
Bernard De Veylder
Tête de liste EELV Wasquehal
 

jeudi 21 novembre 2013

Chauffer le Grand Stade?

Un lecteur de Nord Eclair interpelle les écologistes à propos du chauffage du Grand Stade et nous partageons son indignation quand il évoque à juste titre "les titulaires de maigres allocations (qui) ont de la peine à trouver de quoi se chauffer".
Le hic, c'est qu'il interpelle les écologistes dont il dit par un raccourci saisissant mais hélas trop courant qu'ils sont "si prompts à fustiger les dépenses d'énergie pour les automobiles", ignorant leur action concrète en matière de maîtrise de l'énergie.
J'ai donc décidé de l'éclairer, en m'appuyant sur les articles publiés dans le journal local :

"Cher Nord Eclair,

M. ... interpelle les écologistes concernant le chauffage du Grand Stade. Je lui réponds bien volontiers, en l'invitant à lire plus attentivement Nord Eclair:

1. Votre journal a rendu compte régulièrement de l'opposition des  écologistes  à cet équipement sur-dimensionné qui plombe le budget communautaire. Avec cet argent, les priorités des écologistes allaient...à la réhabilitation thermique des logements, à l'amélioration des transports en commun...

2. De nombreux articles de Nord-Eclair ont montré les efforts des écologiste, précisément, pour combattre la précarité énergétique: , du Ministère du Logement (augmentation des aides à la rénovation, loi ALUR...) à la Communauté Urbaine de Lille ( c'est un point du Plan Climat), en passant par le Conseil Régional (Réhabilitation de 100 000 logements en cours), et les villes qu'ils dirigent (Loos en Gohelle, Leffrinckoucke...).

3. Les écologistes ne fustigent pas les automobilistes. Ils agissent sur deux axes: construire des véhicules plus économes en énergies fossiles, faciliter l'accès aux autres modes de transports, au co-voiturage, aux véhicules partagés (Lilas Autopartage...). Là encore, Nord Eclair s'est fait l'écho de leurs initiatives sur la métropole.

Malheureusement, il n'y a pas encore assez d'écologistes, notamment dans les municipalités: on embauche! Pour paraphraser une citation célèbre: ne vous demandez pas ce que les écologistes peuvent faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour l'écologie."

dimanche 10 novembre 2013

La Redoute : défendre les intérêts du territoire et de ses habitants

Je diffuse à mes lecteurs le communiqué réalisé par mes amis roubaisiens concernant la Redoute. Au-delà de l'avenir d'une entreprise qui a été naguère un fleuron du tertiaire, il s'agit de l'avenir des entreprises sous-traitantes et de l'emploi sur le territoire. Ce communiqué trace des pistes de mobilisation pour les élus, en accompagnement du combat syndical, qui a tout notre soutien:
Le groupe Kering a clairement sacrifié la modernisation des outils de travail et la formation des salariés.
Ce sont ces erreurs qu'il doit assumer aujourd'hui afin que l'entreprise retrouve un modèle économique efficace et durable, et surtout pour garantir un avenir professionnel à tous ses salariés.
C'est une exigence d'autant plus forte que La Redoute a largement contribué à l'expansion de Kering et au financement de son orientation vers le luxe qui motive la cession.
Europe Ecologie Les Verts soutient la mobilisation des salariés de La Redoute et salue le travail des organisations syndicales qui explorent toutes les pistes possibles pour obliger Kering à remplir ses obligations.
Nos militants, nos élus sont et seront présents à leurs cotés en recherchant la meilleure articulation possible.
Les élus des collectivités locales ont une responsabilité spécifique, celle de veiller aux intérêts du territoire et de ses habitants.
Ils auront à analyser le choix de Kering et le projet du repreneur au regard de leur impact sur l'économie et l'emploi de la zone de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos.
Ils devront examiner avec une attention particulière les intentions d'externalisation et de filialisation qui pourraient être la porte ouverte à un démantèlement de l'entreprise et à une délocalisation des activités et des emplois.
En toile de fond, il y a un territoire qui peine à rompre avec une logique de spécialisation de son économie - la VAD après le textile - et qui prend de plein fouet les conséquences des restructurations.
Il existe à Roubaix Tourcoing un écosystème favorable au secteur « textile/habillement/mode/ marketing/numérique ». On peut aussi espérer que les 2 pôles de compétitivité Up'Tex (textiles du futur) et Picom (industries du commerce) sortent de la confidentialité pour générer une dynamique d'innovation et de projets porteur d'avenir et d'emplois.
L'avenir économique de notre territoire justifie une large conférence territoriale pour une revitalisation créatrice d'emplois durables.

EELV - ROUBAIX
9 novembre 2013

samedi 9 novembre 2013

Au fait, combien coûtent les camions à la société française?

A force d'entendre pleurer les prétendues victimes de l'écotaxe -suspendue-, je me dis qu'il faut peut-être aussi se poser la question de ce que coûte à la société l'hégémonie des poids lourds dans le transport de marchandises.

Il se trouve que nous disposons d'un certain nombre de chiffres :

Le coût sur le système de santé:

Nous disposons d'évaluations sur le coût de la pollution de l'air pour notre système de santé. La pollution de l'air coûte de 825 millions à 1, 7 milliard d'euros par an au système de soins en France, selon un document daté d'octobre du Commissariat général au développement durable (CGDD):
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LPS176.pdf
On estime que les transports routiers contribuent pour plus de la moitié à cette pollution.
Le coût des transports routiers sur la santé publique peut donc être estimé entre 412 millions d'euros et 850 millions d'euros.
Cette estimation  n'intègre pas des dépenses difficilement imputables, comme les transports sanitaires consultations en médecine de ville. Mais, selon la revue Alternatives Economiques, si on prend en compte les années perdues et les impacts de la morbidité , le coût total pour la société est estimé entre 20 et 30 milliards par an.

Le coût de l'effet de serre

 De même,  les transports routiers contribuent fortement à l'effet de serre.
Or, le célèbre rapport Stern, réalisé par cet économiste britannique, estimait en 2006 que si l'on ne faisait rien contre le réchauffement climatique, cela entraînerait à terme l'équivalent de la réduction de 20% de la consommation par habitant.

Le coût des infrastructures, de leur réparation et de l'espace foncier accaparé par le transport routier, par rapport au fret par le rail ou la voie d'eau, mériterait également d'être évalué.

On le voit, si on compare les nombreux coûts cachés pour la société  des transports routiers avec ce qu'est sensé rapporter par an l'écotaxe (1,15 milliards, dont 20% récupérés par la société privée de recouvrement Ecomouv'), on est encore bien loin du compte.

dimanche 3 novembre 2013

Désintox sur la situation bretonne et l'écotaxe

1. Une industrie de la viande victime d'un modèle d'agriculture non durable .

L'économie bretonne ne va pas si mal: entre 2008 et 2012,l'emploi a dans l'ensemble progressé (1), alors qu'il régressait dans notre région.  Ce qui ne va pas bien, c'est l'industrie alimentaire: elle  ne chancelle pas à cause de l'écotaxe, mais surtout à cause des choix économiques suicidaires portés notamment par la FNSEA bretonne, qui dirige par exemple indirectement les abattoirs GAD, via la Centrale Coopérative Agricole Bretonne, et d'autres groupes alimentaires.
Ces groupes ont privilégié une production intensive de basse qualité et polluante, réalisant ses profits notamment grâce à de fortes aides de l'Union Européenne, obtenues notamment grâce à un lobbying intense de Joseph Daul, président du groupe viande au sein du Comité des organisations agricoles de l'Union Européenne jusqu'en 1999, et aujourd'hui député européen UMP et Président du groupe du Parti Populaire Européen au Parlement Européen. Ce lobby organisé est le même qui, au niveau national, fait tout pour imposer la consommation de viande à chaque repas, nullement nécessaire pour des raisons diététiques, mais hautement indispensable pour écouler ses stocks de viande de basse qualité.
L'industrie du poulet, parfaitement artificielle, tournée vers l'exportation, a contribué à désorganiser les agricultures africaines. Elle ne peut subsister durablement.
L'industrie du porc est plombée par certains de ses dirigeants qui préfèrent  faire abattre cette année 700 000 porcs bretons par les allemands...au détriment des travailleurs des abattoirs GAD! Bien entendu, ces porcs ne traversent pas le pays vers l'Allemagne par fret ferroviaire ou par péniche.

La Bretagne agricole et les emplois induits peuvent sortir par le haut de cette crise en privilégiant la qualité et la proximité. Une écotaxe intelligente sur les gros poids lourds peut d'ailleurs contribuer à rétablir la compétitivité par rapport au dumping allemand.

2. Une "écotaxe" au goût de l'UMP

Les écologistes sont pour une fiscalité incitative, qui diminue sur les activités non polluantes et favorables à l'environnement : TVA en baisse sur les travaux de rénovation thermique, par exemple. Ils sont opposés à la hausse de la TVA sur les transports en commun et ont déposé des amendements dans ce sens. Ils sont aussi favorables à ce que les tarifs du fret ferroviaire et par voie d'eau baissent. Dans le même mouvement, en contrepartie de ces baisses, ils  sont favorables à la taxation des activités polluantes et donc à la contribution climat-énergie, à une écotaxe qui frappe, comme en Allemagne et en Suisse, les gros poids lourds.
En Allemagne, la taxe s'est établie à la satisfaction de tous sur les poids lourds de plus de 12 tonnes, épargnant ainsi les transports locaux et aussi les véhicules les moins polluants.
Moyennant quoi, depuis l'adoption de cette taxe, un certain nombre de camions de plus de 12 tonnes empruntent désormais la Belgique et les régions du Nord-'Est de la France pour échapper à cette taxe!

En France, l'UMP a fait voter une loi au Parlement (les élus écologistes se sont abstenus) taxant les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, et ont prévu, dans les derniers jours du septennat de Nicolas Sarkozy, de confier à une société privée, Ecomouv', la collecte de cette taxe, contre une rétribution de 20% du montant des taxes prélevées. C'est un pourcentage exorbitant: habituellement les entreprises s'inscrivant dans une logique de PPP reçoivent une rétribution bien moindre. D'ailleurs, l'Etat doit déjà la rémunérer, même s'il ne perçoit aucune taxe.

Il est donc, pour les écologistes, nécessaire de mettre en oeuvre rapidement l'écotaxe, mais en revoyant à la fois sa cible et les modalités de la collecte. Pour eux, la suspension décidée par le gouvernement ne doit servir qu'à cela, et à faire la transparence sur son fonctionnement comme sur l'utilisation des fonds récoltés.



(1) Source : INSEE

mardi 22 octobre 2013

dimanche 20 octobre 2013

Enquête publique sur l'avenir de la friche Decoyère


L'enquête publique (qui portera, non sur le projet en soi, mais sur le classement de toute la zone en zone constructible pour des logements) aura lieu du mardi 29 octobre au mardi 3 décembre inclus. L'objet de cette enquête est le suivant : opération d’aménagement de terrains situés à la confluence entre le canal de Roubaix, la Marque Rivière et la rue Marie Curie pour développer un programme de logements.
Le commissaire enquêteur se tiendra à la disposition du public à la mairie de Wasquehal le mardi 12 novembre de 14h à 17h. Le dossier d'enquête est quant à lui consultable au service urbanisme à partir du 29 octobre.
C'est le moment d'écrire ce que nous pensons. Voir à ce sujet :
ou

samedi 19 octobre 2013

Procès contre Gérard Vignoble : "Une gestion calamiteuse", déclare le Procureur

 
Ignace MOTTE, militant d'Europe-Ecologie-Les Verts et Conseiller municipal Wasquehal Autrement, s'est porté partie civile suite à la convocation de Gérard Vignoble devant le tribunal correctionnel, ce jeudi 17 octobre. Le Maire de Wasquehal y est prévenu d'avoir détourné 74 000 euros de fonds publics. Ignace a assisté au procès et nous avons souhaité l'interroger.
  
Question : Ignace, pourquoi t'es-tu porté partie civile ?
Réponse: Dès réception des documents, il y a une semaine, j’ai envoyé un courrier personnel à tous les conseillers municipaux en leur demandant de prendre leur responsabilité. Mais je constate que la majorité du Conseil Municipal a choisi, d'une part, de dissimuler le plus longtemps possible la convocation de la mairie devant le tribunal correctionnel, alors que une demande avait été reçue le 27 juin; d'autre part, la majorité a choisi de désigner le Premier Adjoint pour se porter partie civile, ainsi que le cabinet d'avocats déjà conseil du Maire, ce qui ressemble fort à un conflit d'intérêt.
L'absence de volonté réelle de défendre les intérêts de la ville s'est clairement manifestée ce jeudi par les manœuvres de l'avocate désignée par la majorité visant, en vain, à reporter le jugement "au motif que le conseil a été averti trop tardivement" (!), ce qui est un comble,  et son silence sur les faits reprochés au maire.
Pour ces raisons et pour avoir accès au dossier , je me suis porté partie civile.
Question: Qu'as-tu retenu de la longue audience à laquelle tu as assisté?
Réponse: Sur la forme, je ne m’attendais pas a assister au premier rang à six heures d’audience pour entendre démonter le système Vignoble, c’est une petite revanche personnelle devant ceux qui se sont payé ma tête quand je passe 20 minutes en conseil municipal lors du budget pour analyser la gestion municipale .
Sur le fond, au-delà des seuls faits incriminés, sur lesquels le juge aura à se prononcer, j'ai au moins constaté la convergence du Procureur et ...de l'avocat même de Gérard Vignoble avec mon analyse pour décrire la gestion "calamiteuse" de la ville (ce sont les mots du Procureur) , voire de gestion "anarchique" ( mots de l'avocat de Monsieur Vignoble).
Bien entendu, l'avocat du Maire évoque cette gestion catastrophique pour minimiser la responsabilité du maire, repousser la responsabilité sur d’autre et ne pas rembourser les sommes détournées.
Mais c'est quand même incroyable d'imaginer qu'avec une expérience revendiquée de 36 années de majorat, et trois mandats de parlementaire, Monsieur Vignoble ne connaisse pas les lois qu'il a lui-même votées, comme l'a rappelé le juge.
La méthode Coué utilisée par le prévenu pour se délivrer des brevets de satisfactions n’a pas eu d’effet sur les juges qui ont cité plusieurs fois l’impossibilité pour les directeurs des services successifs, entendus lors de l’enquête, de faire les réformes nécessaires.

Question : Que penses-tu du réquisitoire ?
Le Procureur, dans son réquisitoire, déclare que Gérard Vignoble a "concentré tous les pouvoirs", "privatisé la fonction de maire" et «  qu'un véritable système a été mis en place» pour laisser passer les détournements de fonds. C'est un réquisitoire sérieux et impressionnant puisqu’il réclame deux ans de prison (avec sursis), trois ans de privation des droits civiques, et 30 000 euros d’amende.
Nous saurons, le 28 novembre prochain, quelle décision aura pris le juge, pour sa part. En ce qui me concerne je vais continuer de demander un audit complet de la gestion de la ville par un expert comptable expérimenté que nous pourrions choisir avec l’ensemble du conseil municipal.

propos recueillis par Bernard DE VEYLDER

dimanche 13 octobre 2013

Semaine de 4,5 jours : un communiqué plein de bon sens...

Celui du SGEN-CFDT, prône le dialogue et refuse les récupérations par la droite:

http://www.cfdt.fr/portail/prod_169335/semaine-de-4-5-jours-preferer-le-dialogue-plutot-que-la-polemique

samedi 12 octobre 2013

Deux familles sur huit mille cinq cent...

Oui, deux familles sur huit mille cinq cent affolent les prétendants de droite à la mairie, qui courent après les électeurs du Front National. Une pétition circule en ville...
Comme d'habitude, au lieu de solliciter l'intelligence des citoyens, on attise les peurs irrationnelles.

Il y a environ 2000 citoyens roumains de la minorité rom sur la Communauté Urbaine, soit dit en passant, à peine plus qu'il y a cinq ans. Cela fait donc un peu moins de 2 personnes pour 1000 habitants.  Si chaque commune de la Métropole mettait en oeuvre sa solidarité à hauteur de sa population, cela représenterait pour Wasquehal 40 citoyens roumains pour 20000 habitants, ce qui serait bien moins que l'évolution de la population wasquehalienne des dernières années, mais avec deux familles de plus, on n'y est même pas!

Au passage, le Conseil Municipal n'a pas délibéré chaque fois qu'on a accueilli de nouveaux habitants sur  la commune, et pourtant, c'est ce que demande une candidate qui proclame qu'elle veut Wasquehal...pour tous! Pour tous peut-être, mais pas ceux-là!

Certains veulent leur imposer des règles qu'ils respectent déjà : Ainsi, l'obligation scolaire; dès lors qu'ils le peuvent, et ne sont pas soumis à l'errance - et même s'ils le sont - ces citoyens scolarisent leurs enfants. Par exemple, malgré les expulsions du Galon d'eau, la quasi-totalité des enfants Roms scolarisés dans la commune de Roubaix... continuent d'aller en classe!

On leur reproche de vivre de mendicité, voire d'activités illicites, mais, pour le moment, seule une vingtaine de métiers leur sont ouverts! Les parlementaires d'Europe Ecologie Les Verts souhaitent d'ailleurs que soient levées dès maintenant les restrictions à l'emploi qui de toute façon devraient l'être au 1er janvier 2014.

De nombreux exemples étrangers (il y a 150 000 roms en Italie)  et même quelques exemples français montrent que, comme les ascendants étrangers d'un français sur quatre, les citoyens roumains de la minorité Rom, là où ils peuvent s'installer dans la durée, participent pleinement  à la vie de la cité, à l'activité économique. L'exemple de la commune d'Indre, dans la banlieue nantaise, le prouve abondamment:

http://m.pays-de-la-loire.france3.fr/2013/09/30/indre-la-commune-qui-prouve-que-manuel-valls-se-trompe-avec-les-roms-328653.html

Certes, comme partout, il y a des gens qui ne respectent pas les règles collectives, mais de nombreux exemples quotidiens démontrent que les incivilités et le non respect des lois sont malheureusement des plaies qui concernent des citoyens de toutes origines.


mardi 8 octobre 2013

Monsieur Vignoble au Tribunal correctionnel : les intérêts de la commune doivent être correctement défendus

Monsieur Vignoble a annoncé qu'il était convoqué au Tribunal correctionnel le 17 octobre.

La municipalité a été avisée de cette convocation le 27 juin dernier. Pourquoi le Conseil Municipal n'en a-t-il pas été avisé?

Les faits reprochés au Maire  lui ont été notifiés en même temps et il a disposé du temps nécessaire pour assurer sa défense.

Le premier adjoint, agissant comme représentant de la ville en lieu et place du maire, mis en cause, demande au Conseil Municipal de délibérer en urgence le 14 octobre pour que la ville, comme c'est son droit, se porte partie civile, mais:

- il se propose de représenter la ville, alors que chacun connaît sa proximité avec le Maire;
- il propose pour défendre la ville un cabinet d'avocats connu pour avoir défendu les décisions de la majorité municipale. 

Les écologistes et leurs élus au Conseil Municipal proposeront qu'un cabinet d'avocats indépendant de la municipalité soit désigné pour éviter tout conflit d'intérêt.

Les écologistes wasquehaliens souhaitent pour une vie publique assainie que la justice éclaire les citoyens sur les méthodes de gestion de la ville fort surprenantes signalées par la Cour Régionale des Comptes:

http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Commune-Wasquehal-Nord

Les faits sur lesquels Monsieur Vignoble devra se justifier sont désormais publics:



Comme le rappelle la belle citation en ouverture du site de cette institution :
« La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. » (Article 15 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen) , et le maire est, de fait, un agent public, le premier magistrat de sa commune.

lundi 7 octobre 2013

Pourquoi les élèves du primaire sont-ils fatigués?

Une maman d'élève de Hem, interrogée par Nord-Eclair, tient des propos qui me laissent perplexe: "Cette demi-journée le fatigue davantage, du coup, c'est parfois compliqué de gérer les devoirs quand il rentre de l'école!"

Cela me laisse perplexe, car je connais les textes officiels .
 Un enseignant peut donner à ses élèves, un travail oral (lecture ou recherche par exemple) ou des leçons à apprendre à la maison, mais les devoirs écrits se font à l'école primaire,avec l'aide du professeur et sous sa vigilante attention, mais pas à la maison. Il n'y a pas moins de 6 rappels à l'ordre de 1956 à 1995 pour rappeler cette règle. Et cela en termes clairs: "il reste interdit dans l'enseignement élémentaire de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude", écrit par exemple une instruction de 1971.

Pourtant, dans trop d'écoles, la pratique des devoirs donnés à la maison persiste, malgré les propos récents de Vincent Peillon, qui  justifiait ainsi leur interdiction : "Parce que nous souhaitons une société juste, nous voulons une école qui offre à tous les mêmes chances de réussite. Cela passe par le fait d'accompagner tous les élèves dans leur travail personnel, plutôt que de les abandonner à leurs ressources privées, y compris financières, comme c'est trop le cas aujourd'hui."

Non seulement les devoirs faits à la maison sont une source de profondes inégalités, mais aussi, ils sont une source de fatigue, quand nos élèves essaient de faire consciencieusement le travail donné, surtout quand ils peinent à y arriver.

Quand l'ensemble du corps enseignant aura compris ce qui relève pourtant d'une évidence,  et avec eux certains parents qui y voient- bien à tort- le moyen pour leur enfant d'avoir un parcours scolaire d'excellence, alors nos enfants seront moins fatigués après un mois de reprise.

Il y a d'autres choses qui fatiguent:

- Les activités dont on ne comprend pas le sens, par exemple. L'élève en difficulté, quelles qu'en soient les raisons, se fatigue tant qu'on ne l'a pas mis sur la voie de la compréhension, ou il se décourage. De même, les bricolages qu'on a imposé aux élèves dans certaines "TAP" insuffisamment réfléchies .
- La sur-consommation par certains jeunes d'activités extra-scolaires.
- La présence trop longue devant un écran de télé , d'ordinateur ou de console de jeu...

On peut reprocher beaucoup de choses à la façon dont certaines mairies ont mis en oeuvre les rythmes scolaires : improvisation, qualité insuffisante des activités péri-éducatives...; on peut aussi regretter que les aides de l'Etat soient trop chichement attribuées, notamment aux communes pauvres.

Les arguments ne manquent donc pas pour ajuster le tir en matière de rythmes scolaires, il me semble donc inutile d'évoquer celui de la fatigue.
 

dimanche 6 octobre 2013

Intervention à la Fête de la rose



Intervention à la Fête de la Rose de Wasquehal
6 octobre 2013


Monsieur le Député Européen,
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers amis,

C'est un grand plaisir pour moi de répondre à votre invitation et de pouvoir ainsi vous saluer au nom des militants d'Europe Ecologie Les Verts de Wasquehal et de la région.

Je regrette l'absence de Madame Christiane Taubira , retenue par ses obligations ministérielles. J'ai eu l'occasion de l'écouter, il y a quelques années à Roubaix, et, beaucoup plus récemment, à nos journées d'été de Marseille.

J'aurais aimé lui redire que nous apprécions sa façon de faire de la politique en s'adressant à l'intelligence des citoyens, plutôt qu'en surfant sur les peurs. 
En promouvant un nouveau logiciel politique, adapté aux temps nouveaux, plutôt qu'en aménageant tant bien que mal un logiciel ancien, façonné par la droite libérale et autoritaire, qui n'a plus pour lui que la force de l'habitude.

Face à la crise multiforme dans laquelle notre pays et le monde se débattent, il y a au fond de chacun d'entre nous deux tendances contradictoires : la tendance au repli identitaire, ou la recherche de réponses nouvelles aux défis qui nous sont posés.

C'est parce que nous sommes convaincus qu'il faut construire des réponses nouvelles, qu'en tant que force politique, Europe Ecologie les Verts a choisi, dans ce moment difficile, d'accepter des responsabilités gouvernementales, comme nous avons accepté dans notre région, au moins depuis l'accès à la présidence de la région Nord Pas-de-Calais de Marie Christine Blandin, d'assumer des responsabilités publiques à tous les niveaux.

Sans cesser d'être nous-mêmes, nous voulons être un parti des solutions.

Quels sont les défis auxquels nous avons à répondre ensemble, de Wasquehal à l'échelon européen, au moins ? Je n'en citerai que deux aujourd'hui, car ils ont un écho local :

D'abord, le défi du renouveau démocratique et citoyen.
La montée de l'abstention et des votes de défiance doit nous amener à réformer nos institutions, parfois encore empreintes d'un lointain passé féodal, comme à Wasquehal :
  • Renforcer la participation et le contrôle des citoyens sur les décisions publiques,
  • Mettre fin au cumul des fonctions qui s'est fortement développé depuis la 5e République, et mettre fin au cumul dans le temps, et aux mauvaises habitudes qu'il entraîne.
(entrée fort imprévue à ce moment de Monsieur Baert, de passage pour la photo)
Je rends ici hommage à celles et ceux qui, ici, dans l'opposition, ont su agir pour plus de transparence et pour le respect de nos lois et règlements par un exécutif qui l'oubliait souvent, tandis que d'autres ont choisi de fermer les yeux, voire de changer de bord politique .
Si je peux me féliciter de la résurrection du Parti Socialiste à Wasquehal, après des années d'errements, je dois dire que la création d'un groupe d'Europe Ecologie Les Verts dans notre commune répond à une forte volonté de changement des pratiques politiques à Wasquehal. EELV Wasquehal m'a fait l'honneur de me choisir comme premier des écologistes, et, à ce titre, d'exprimer le souhait d'être à la tête d'une liste de rassemblement. C'est d'ailleurs pour organiser cette compétition légitime que nous souhaitons l'organisation de primaires citoyennes. Nous ne doutons pas cependant que nous trouverons un accord politique entre nous.

Ensuite, le défi de la transition énergétique,
Notre dépendance aux énergies fossiles, et le nucléaire est aussi une énergie fossile, c'était en 2012 un coût de 68, 5 milliards d'euros, soit davantage que le déficit de la balance commerciale française.
Cette dépendance a de graves conséquences environnementales : c'est le dérèglement climatique, qui a un coût de plus en plus élevé.
Cette dépendance a aussi de graves conséquences sanitaires : hausse importante des maladies respiratoires et des décès prématurés particulièrement ici-même, où chaque montée des températures se traduit par des pics de pollution.
Nous devons impérativement sortir de cette dépendance, qui pénalise davantage les catégories sociales défavorisées : précarité énergétique, sites pollués, on sait ce que cela veut dire dans notre métropole . La transition énergétique, c'est une question sociale.

Les mesures que nous prenons et que nous prendrons ensemble à tous niveaux, et je l'espère, ensemble, jusqu'au niveau communal, pour réduire significativement cette dépendance énergétique, seront vertueuses si elles sont socialement justes :
  • C'est bon pour notre commerce extérieur ;
  • C'est bon pour l'emploi : le développement des transports publics dans la métropole, sous la responsabilité d'Eric Quiquet, c'est plus de 300 emplois en plus l'an dernier ; la réhabilitation thermique des logements, voulue par Cécile Duflot, se traduirait dans notre commune, si on rénove progressivement les 6000 logements antérieurs à 1975, par un volume annuel d'emplois au minimum comparable, sans compter les impacts sur notre plate-forme du bâtiment !
  • C'est bon pour le portefeuille de nos ménages, par la baisse des dépenses d'énergie.

Voilà au minimum deux défis que nous devons relever en commun, si nous voulons au-delà même que les prochaines échéances municipales soient l'occasion de porter une nouvelle promesse générationnelle aux wasquehaliens.

Je vous remercie de votre attention.
Bernard DE VEYLDER

samedi 5 octobre 2013

Aménagement de la friche Decoyère : suite

L'avantage incontestable d'être dans la majorité d'une municipalité, c'est qu'on peut parler le dernier et dire à peu près n'importe quoi sans risque d'être contredit.

Monsieur Hanicotte s'est livré à cet exercice facile  lors du dernier conseil municipal pour critiquer le contre-projet des écologistes.

Les écologistes ne contestent pas qu'il soit intéressant de construire des logements sur ce lieu proche du métro. Mais ils disent que sur une bande d'environ un tiers du terrain, la partie de la parcelle qui longe la Marque,  il convient de prolonger le Parc Gernez-rieux en amorçant, sur la rive, un futur "Parc des Rives de la Marque". Il s'agit de conforter la trame verte et bleue qui peut constituer le futur poumon vert de la commune, et de créer un lieu public qui commencera à compenser les espaces verts perdus depuis quelques décennies.

Est-ce contradictoire avec la volonté communautaire de créer des logements sur le site? Non.

En effet, le promoteur sollicité par le projet a trouvé la plus mauvaise solution pour occuper une partie de l'espace dans le centre ville : y mettre de l'habitat pavillonnaire le long de la rue Marie Curie, face au LP Cousteau. Ce choix est coûteux en espaces au sol, et qui plus est c'est un choix contestable du point de vue de la maîtrise de l'énergie.A tout prendre, des maisons de ville mitoyennes seraient plus avantageuses. Les constructions mitoyennes limitent les pertes d'énergie et les coûts de viabilisation (réseaux d'énergie, d'eau, d'assainissement...).

Les écologistes, pour leur part, afin de libérer un espace qui profitera à tous les Wasquehaliens, proposent la construction de beaux immeubles un peu plus hauts, de deux à quatre étages, mais avec vue sur le canal ou la Marque, dans un environnement boisé ou jardiné (jardins familiaux) .
Un peu plus hauts :    si la hauteur des bâtiments est inférieure à cinq étages hors sol cela permet un déplacement vertical sans aide mécanique, mais pourquoi, en centre-ville  fortemement urbanisé, faudrait-il limiter à deux étages?  De plus, des bâtiments bien orientés,  dont la hauteur ne dépasse jamais la largeur des espaces entre chaque immeuble, ce que nous proposons,  permettent un meilleur accès au soleil pour tous.
On fait, dans des villes voisines, de très beaux petits immeubles, mêlant location et accession à la propriété.
En tout cas, nous serions parfaitement conformes au principe de "ville dense" que préconise maintenant Lille Métropole, ville "dense" ne signifiant pas ville sans espaces verts publics, bien au contraire.

Certains opposants ont évoqué les conséquences possibles sur la circulation et le stationnement. C'est en effet un risque si, comme dans d'autres quartiers, comme au Grand Cottignies, il y a près de deux voitures par foyer.
Pour éviter cela, on peut agir sur deux leviers: l'offre alternative de transports et la cible de peuplement.
Concernant l'offre alternative, bien entendu, il y a le métro, qui doit être avancé comme atout auprès des futurs habitants, de même que les nombreux commerces de proximité. Mais nous devons compléter cette offre en développant les aménagements cyclables, notamment le long du canal et vers les Avenues de Flandre et de la Marne. Nous pouvons enfin, pour les déplacements encore mal desservis par les transports publics, proposer une station de Lilas Autopartage, organiser comme à Marcq en Baroeul le co-voiturage...
Concernant la cible de peuplement, dans la partie locative, nous devons faire une place conséquente aux jeunes couples, et aux salariés des entreprises du secteur, afin de limiter leurs déplacements domicile-travail, et même envisager, compte tenu de la proximité des universités, quelques studios pour étudiants, qui font tant défaut à l'heure actuelle.

Nous renouvellerons ces propositions lors de l'enquête publique et auprès de LMCU.



lundi 30 septembre 2013

Découvrons ensemble aujourd'hui le mot "Ecoblanchiment"

Wikipédia nous donne cette définition :
"L’écoblanchiment, ou verdissage, est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation (entreprise, administration publique, etc) dans le but de se donner une image écologique responsable. La plupart du temps, l'argent est davantage investi en publicité que pour de réelles actions en faveur de l'environnement. Le terme vient de l'anglais greenwashing."

Faut-il en dire davantage pour décrire le travail laborieux auquel se livre ce mois-ci le journal de Monsieur Vignoble pour tenter de faire croire à une action résolue et déterminée de la municipalité en faveur de l'écologie?

"A Wasquehal, le patrimoine vert est un véritable atout", écrit le Maire. "L'équipe municipale tient à le protéger et à le valoriser pour le bénéfice des habitants mais aussi pour celui des générations futures"
Certes. C'est d'ailleurs pour cela que l'on a supprimé ou amputé certains espaces verts, comme le Square Pompidou, et que l'on construit sur la moindre parcelle disponible, en imperméabilisant les sols alors que le risque d'inondation est réel dans la commune.

Mais l'écologie ce n'est pas seulement cela.  C'est aussi et surtout utiliser l' intelligence, les sciences, les techniques, non pas contre la nature, mais en synergie avec la nature, en considérant que ses ressources ne sont pas inépuisables. C'est enfin donner la priorité aux liens entre les humains plutôt qu'à l'accumulation de biens d'ailleurs très inégalement répartis.

Bien sûr que le travail obstiné des employés municipaux pour le fleurissement de la ville doit être encouragé, mais cela ne fait pas un projet écologiste pour la ville.

Alors que nous avons la possibilité de transformer les abords du canal et de la Marque, de part et d'autre du Parc Mendès-France, en véritable parc urbain des rives de la Marque, vraie coulée verte traversant la ville, réserve de biodiversité,  la municipalité veut construire jusqu'à 10 mètres des berges sur le site Decoyère.

Face aux défis du réchauffement climatique, de la raréfaction et du renchérissement des énergies fossiles, développer d'autres façons de se déplacer, c'est urgent. La municipalité n'ayant pas la compétence "transports", c'est la Communauté Urbaine qui, sous la responsabilité d'un élu écolo, développe de manière importante l'offre de transports publics. En revanche, la municipalité peut faire beaucoup mieux pour développer les déplacements doux qu'elle ne le fait à l'heure actuelle. Soutenir une initiative comme le vélobus, c'est bien. Elaborer un plan cohérent de développement des pistes cyclables et des itinéraires pédestres, c'est mieux! Les enfants du nouveau lotissement du Haut Vinage n'ont pas de trottoirs pour aller à l'école De Gaulle!

Economiser l'énergie, c'est réhabiliter le patrimoine communal en y apportant des normes basse consommation: on en est bien loin encore, il suffit de visiter nos écoles! C'est aussi aider les habitants à rénover leurs maisons, en commençant par un diagnostic. Avec les 6000 logements datant d'avant 1980, il  y a là du travail pour de nombreux artisans communaux, mais il faut, avec la Communauté Urbaine et la Région, faciliter le financement des travaux, les rendre accessibles à tous....

Face à une prise de conscience dans l'opinion des enjeux écologiques, l'actuelle majorité municipale est bien obligée d'en parler, et même de soutenir des initiatives diverses, mais on serait bien en peine de trouver un plan d'action cohérent, et même un "Agenda 21" digne de ce nom.

Et si, comme à Loos en Gohelle ou Leffrinckoucke, comme à Montreuil ou Mouans-Sartoux, pour ne citer que quatre des soixante municipalités écologistes, nous mettions en oeuvre dès 2014 une politique municipale écologiste?

Pourquoi Manuel Valls se trompe? Les explications de Marie Blandin

C'est dans Médiapart ce soir :

http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-blandin/300913/pourquoi-manuel-valls-se-trompe

On accuse bien à tort les écologistes, et, plus largement les défenseurs des droits de l'homme,  d'"angélisme". Et si, au contraire, c'étaient eux, au fond, les vrais pragmatiques, car ils continuent de vouloir construire une société ouverte?

samedi 28 septembre 2013

Cafouillages sur les rythmes scolaires?

à Roubaix et Wasquehal, c'est la grogne sur les nouveaux rythmes scolaires.

Les deux situations ne sont pas analogues. Les causes profondes du mécontentement ont peut-être cependant un point commun:  une concertation bâclée, l'absence de projet partagé.

La modification des rythmes scolaires impulsée par le Ministère de l'Education Nationale visait plusieurs objectifs:
- diminuer la durée de la journée de travail des écoliers français, l'une des plus chargées d'Europe, et par conséquent les moins productives;
- conforter la mise en place de projets éducatifs globaux territoriaux articulant mieux et rendant plus cohérents le temps scolaire et le temps péri-scolaire.

Dans les deux cas, c'est raté.

A Roubaix, les intérêts des familles les plus modestes et de leurs enfants ont été oubliés. Oublié le fait que les mères et pères de famille sans emploi ont besoin de temps pour chercher du travail, pour bénéficier d'actions d'insertion... Oublié le fait que les activités péri-scolaires sont autant d'occasions de faire des projets avec les autres, de s'exprimer, de mettre en oeuvre et conforter au travers des activités proposées, en situation, une partie de ce qu'on a appris.

A Wasquehal, c'est l'absence d'un Projet Educatif Global (PEG) partagé qui entraîne le rejet, les activités péri-scolaires proposées étant plus juxtaposées que mises en cohérence. On a le sentiment que le choix de l'école du samedi 'est fait que pour satisfaire les habitudes des clubs et intervenants municipaux.
Un Projet Educatif Global devrait s'appuyer sur un diagnostic préalable partagé entre l'école, les associations, la municipalité et les parents, pour créer de la cohérence éducative.

Quand les municipalités, comme celle d'Hem, ont engagé depuis longtemps une démarche de PEG, le choix du samedi matin pour les cours n'a pas été vécu comme un problème majeur et l'essentiel des préoccupations s'est tourné vers le contenu et l'organisation de la journée.

Quand ce n'était pas le cas, on a "bricolé", pour répondre dans l'urgence à la commande ministérielle.

Certes, le pilotage ministériel n'était pas idéal, précisément par la focalisation  sur les rythmes scolaires, en sous-estimant l'importance de la cohérence et de la qualité éducative, d'où la faiblesse du nombre de communes mobilisées dès 2013 dans le dispositif.

Mais, à l'échelon local, il est urgent de construire  un Projet Educatif Global partagé, répondant aux besoins repérés des enfants, à partir d'un vrai diagnostic.
Partagé : cela veut dire qu'il faut prendre le temps d'écouter tous les acteurs, même s'il faut arbitrer à la fin.

jeudi 19 septembre 2013

Roms : un jeu de mistigri inadmissible...

Presque tout nous sépare habituellement de Gérard Vignoble, pourtant, dans le concert des discours haineux de la droite (son voisin Cauche) et de l'extrême droite, on entend, sur la question des Roms au moins, une musique un peu différente.
Beaumarchais écrivait que "sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur". Reconnaissons au moins au Maire de Wasquehal le mérite d'avoir accueilli deux familles de roms, certes, à côté de la friche de l'incinérateur.
Il a aussi raison de clamer qu' "on parle d'êtres humains, d'une communauté, on n'a pas le droit de parler n'importe comment!". C'est un euphémisme.

Il interpelle le Président et il n'a pas tort:
- Pourquoi celui-ci n'exige-t-il pas de son  ministre de l'intérieur qu'il applique et fasse appliquer par ses préfets avec intelligence et humanité la circulaire interministérielle d'août 2012, que les associations de défense des droits de l'homme, avec l'aide de Cécile Duflot, avaient obtenues?
- Pourquoi est si peu mobilisé par l'Etat et les Préfectures l'argent que l'Europe met à disposition pour faciliter l'hébergement, le suivi social et sanitaire, l'insertion sociale, éducative et professionnelle  des Roms?
- Pourquoi, alors qu'on pourrait faire autrement, de nombreuses restrictions à leur emploi sont maintenues?

En revanche, il a tort quand il absout de leurs responsabilités les 86 maires de l'agglomération et la présidente de LMCU, maire de Lille, qui ne manque pourtant pas de relais auprès de l'Etat. Si chacune des 86 communes acceptait en moyenne une dizaine de familles, nous aurions largement contribué à solutionner les problème de l'hébergement des Roms,au lieu e les condamner à une errance mortifère et destructrice.

Cette errance complique tout le travail des éducateurs, de travailleurs sociaux qui entament des travaux, parfois mobilisent des fonds publics, pour que d'autres, plus loin, recommencent les démarches entamées.

Oui, bien sûr, les bonnes volontés doivent être encouragées, aidées par les préfets, mais il faut aussi tordre le bras à ceux des maires qui refusent la solidarité, voire, comme à Croix attisent les haines, pour que, chacun devant assumer sa part, les élus vraiment républicains ne craignent plus que leurs actions créent des appels d'air...

dimanche 15 septembre 2013

"Je suis pour le bien et contre le mal"!

"Je vous ai écoutés depuis longtemps.
J'ai compris que vous étiez tous pour le bien et contre le mal, et d'ailleurs quelques uns d'entre vous sont tellement d'accord avec ce programme qu'ils sont disposés, avec moi, à mettre toute leur expérience au service de ce projet novateur.
En me choisissant pour le mener, vous serez assurés que notre ville ira mieux."

C'est, en caricaturant à peine, ce qu'on peut lire dans une circulaire de propagande électorale diffusée à Wasquehal, et sur le blog. Ainsi peut-on y lire que le candidat et son équipe:
 
- répareront  notre ville ; bonne idée, c'est mieux que de la laisser se dégrader;
- redonneront de la fierté aux services municipaux; il n'est pas sûr qu'ils en manquent, mais sait-on jamais? Est-ce bien le problème?
- investiront pour préparer l'avenir; le tout est de savoir quel avenir;
- utiliseront les deniers publics sans gaspiller; c'est vrai, gaspiller c'est mal;
- rendront Wasquehal aux citoyens; comment? une fois tous les six ans? mystère.

Que conclure de ces platitudes ou de ces vagues propositions?

Si, réellement, une équipe municipale se met en place sur des orientations aussi floues, il est à craindre qu'elle se fracasse sur les réalités dès sa prise de fonction, en supposant que les électeurs lui fassent confiance sur cette base.

Si  cette équipe a, au moins, sinon un programme-c'est trop tôt-, mais des axes de travail sur la base d'un diagnostic , pourquoi ne les met-elle pas dès à présent au débat public?






jeudi 12 septembre 2013

Pour changer d'ère, rassembler les écologistes et la gauche sur Wasquehal

Je serai ce dimanche 15 septembre au matin Place de la République de Wasquehal avec mes amis d'EELV pour rencontrer les citoyennes et citoyens leur évoquer nos 14 propositions pour redonner aux wasquehaliens confiance dans l'action politique, pour ménager notre territoire, pour mieux vivre ensemble.

Je proposerai aussi à chacune et à chacun d'être les acteurs du choix de la tête de liste de rassemblement des écologistes et de la gauche à Wasquehal, au moyen d'une primaire citoyenne, comme à Béziers.

Nous imaginons cette  primaire au plus tard fin novembre, pour une campagne interne démarrant à la mi-octobre, et nous souhaitons que les autres forces politiques locales de gauche se déterminent positivement sur cette proposition.

Les points essentiels de la charte commune des candidats à la candidature pourraient tourner autour des valeurs suivantes:

- Rétablir la confiance dans la démocratie locale et associer les citoyens;
- Ménager notre territoire en y engageant la transition écologique;
- Promouvoir l'égalité et faire de la diversité une richesse;
- Créer les conditions du mieux vivre ensemble et d'une vie paisible dans la ville
- Porter à la Lille Métropole Communauté Urbaine une majorité écologiste, de gauche et démocrate.

Chacun-e- des candidat-e-s s'engagerait à respecter les résultats; la tête de liste serait animateur/trice d'un collectif (la liste à construire) qui prend ses décisions collégialement, à la majorité des voix.

Cette primaire citoyenne permettrait  à la fois de légitimer la tête de liste tout en mesurant le poids respectif des composantes du rassemblement, sur des bases locales.

A l'instar de ce qui est organisé à Béziers , des règles du jeu seraient déterminées. Les forces politiques parties prenantes mettraient en place un Comité d'Organisation composé de non candidats à la tête de liste et représentant les composantes politiques locales .

Comment ça pourrait marchre ?

Qui pourrait voter ?

Tous les citoyens français ou européens inscrits sur les listes électorales de Wasquehal ou qui répondent aux conditions pour y être inscrits . Lors des primaires, il suffirait de s'acquitter d'une participation au frais d'organisation de 1€ minimum et de signer l'engagement de reconnaissance dans les valeurs de la Gauche et des Ecologistes.

Quand ?

Les primaires auraient lieu à l’automne. Les candidats seraient connus au plus tard pour le 15 octobre pour déposer leurs parrainages.

Où voter ?

Un bureau de vote serait installé en centre ville.

Qui pourrait se présenter?

Les candidats devraient s'engager dans une charte commune et recueillir un nombre de parrainages citoyens et militants déterminé. Le Comité d'Organisation serait chargé de recueillir jusqu’à la fin ces parrainages et arrête la liste des candidats .

Ce serait une formidable occasion pour les écologistes et la gauche de débattre de projets pour la ville, de se mobiliser, et, au final, de rassembler autour d'eux, car ce serait perçu comme le lieu où se préparerait de manière publique et ouverte l'avenir de la commune.

Le ou la candidate qui aurait reçu les suffrages du plus grand nombre acquerrait une légitimité forte pour mener la campagne, et faire bouger les lignes.

Dans cette primaire, mes amis m'ont demandé de porter les couleurs de l'écologie. Je les remercie de leur confiance. Mais je souhaite être aussi celui qui facilitera et organisra le rassemblement pour changer d'ère!

mardi 27 août 2013

Tweet ou politique, faut-il choisir?

On peut se poser la question à la façon dont l'actualité sociale et politique est traitée dans les gazettes.

L'auteur de ces lignes s'est attiré un succès momentané auprès des journalistes pour un tweet promouvant le principe de précaution en politique.
La roche tarpéienne n'était pas loin.
Emu par le sort des employés de Roquette et voulant être utile, au nom d'EELV, j'ai commis  le communiqué suivant :

"On peut gloser à l'infini sur les règles de l'OMC. EELV est favorable pour sa part à des règles internationales strictes en ce qui concerne la protection des travailleurs et de l'environnement.

Mais, même si le contexte international n'est pas favorable et si le coup de massue subi entraîne une tendance au fatalisme, il est encore possible d' agir pour tenter de sauvegarder des emplois et le site.
On peut gloser à l'infini sur les règles de l'OMC. EELV est favorable pour sa part à des règles internationales strictes en ce qui concerne la protection des travailleurs et de l'environnement.

Mais, même si le contexte international n'est pas favorable et si le coup de massue subi entraîne une tendance au fatalisme, il est encore possible d' agir pour tenter de sauvegarder des emplois et le site.
Il est possible, localement, comme au niveau de la Communauté Urbaine et du Conseil Régional, d'accompagner un projet des salariés, sous forme de SCOP ou dans la recherche d'un repreneur : même en matière de textile, des niches d'activités moins soumises à la concurrence, surtout en lien avec le développement de filières innovantes. Plusieurs exemples nationaux montrent, par exemple Soleïado, qu'en changeant de créneau, la relance d'une entreprise textile est possible .

Les militants et élus d'EELV sont disponibles pour y travailler avec les représentants des salariés .


Dans une gazette locale, me voilà transformé en "yaka-fokon", et en optimiste béat parce que, parmi les solutions proposées, j'évoque le projet de SCOP.  Relisons donc soigneusement, à tête reposée, ce que j'écris:
"Il est possible, localement, comme au niveau de la Communauté Urbaine et du Conseil Régional, d'accompagner un projet des salariés, sous forme de SCOP ou dans la recherche d'un repreneur".

Cela ne tient pas dans un tweet, et c'est quand même très différent! Passons sur le fait que, dans le domaine de l'Economie Sociale et Solidaire, Europe Ecologie Les Verts dispose d'une expertise militante connue, pouvant se mettre à disposition des salariés.

Dans l'autre, on écrit que je prendrais le contrepieds de Francis Provost, qui dénonce les règles du commerce international. Heureusement que j'ai d'autres moyens que les gazettes pour lui faire savoir que j'ai écrit:
"EELV est favorable pour sa part à des règles internationales strictes en ce qui concerne la protection des travailleurs et de l'environnement. "
EELV ne se satisfait pas des règles de l'OMC, mais cela ne l'empêche pas de pratiquer une écologie positive, de proposer des pistes dans un contexte défavorable, d'où l'idée d'explorer des "niches" sur lesquelles la concurrence est moins élevée, en attendant mieux, bien entendu.

Là encore, ce raisonnement ne tient pas dans un tweet, et il est de fait plus facile de gausser le mot "niche" que de rendre compte aux lecteurs d'une réflexion élaborée.

Comme disait Claude Duneton, "méfiez-vous des morceaux choisis".

Néanmoins, le pessimisme de ces constats ne m'empêche pas de faire preuve d'optimisme de la volonté (tout le contraire de l'optimisme béat): nous finirons bien par convaincre les citoyens que la noblesse de la politique n'est pas d'user de formules simplistes, mais de forcer à la réflexion et à la mobilisation face à des situations forcément complexes.

dimanche 25 août 2013

La Contribution Climat-énergie ne peut pas ressembler à la "Taxe carbone" de Borloo

Concernant la contribution climat-énergie, je ne m'adresse pas à celles et ceux qui, de toute façon, réclament toujours plus aux pouvoirs publics et toujours moins à l'impôt.
Je m'adresse à celles et ceux qui veule vérifier si une mesure fiscale est utile ou pas, et sert bien à ce qu'il proclame vouloir faire.

1. La contribution énergie-climat, c'est mieux maintenant, parce que plus tard ce sera beaucoup plus cher:
Le réchauffement climatique est responsable de 300.000 morts par an et coute déjà 90 milliards d'euros (125 milliards de dollars) chaque année, selon un rapport publié par le Forum humanitaire mondial de mai 2009. Le coût des différents aléas climatiques augmente chaque année et peut devenir insupportable à l'horizon 2050.
2. Par cette contribution, il s'agit, pour les écologistes, d'une part, de dissuader ou diminuer des activités polluantes, et d'autre part de financer des activités non polluantes : transports en commun, isolation thermique...
3. Autrement dit, pour les écologistes, cette fiscalité doit se substituer à d'autres : baisse de la TVA sur la rénovation thermique, sur les transports en commun...
4. Les gros pollueurs doivent payer beaucoup, et il faut épargner les familles modestes; bref, il faut faire tout le contraire de ce qu'était la prétendue "Taxe carbone" de Borloo, qui exempait de multiples activités polluantes, d'où la censure du Conseil Constitutionnel.
5. Cette mesure doit s'inscrire dans une démarche visant à rendre la fiscalité plus juste: pourquoi l'automobiliste de base paie-t-il des taxes à la pompe et pas les compagnies d'aviation? Pourquoi y a-t-il encore tant de niches fiscales qui encouragent les activités polluantes?
6. Les écologistes, et, nous l'espérons, de nombreux parlementaires de gauche, seront vigilants pour que cette contribution ne soit pas détournée de son objet, soit payée par tous les pollueurs sans exemption.

Dans ces moments difficiles pour les finances publiques, la justice fiscale doit être un principe intangible. Ce n'est pas encore gagné, mais si nous y arrivons, nous aurons enfin une fiscalité intelligente, que d'autres pays européens développés ont su créer.

mercredi 10 juillet 2013

Un gisement d'emplois ignoré à Wasquehal?

Imaginez la réhabilitation thermique de 6000 maisons, un chantier immense, à Wasquehal. Cela correspond à l'ensemble des logements datant d'avant 1975, qui sont de vraies passoires thermiques. Sous l'impulsion des écologistes, la Région et la Communauté Urbaine s'engagent dans le financement de ce type d'actions, en mobilisant un tiers financeurs qui avance les fonds et se rembourse pour le prix d'un loyer modique.
Imaginez les emplois qui en découlent, à raison d'un plan de réhabilitation de 300 maisons par an pour commencer, en créant localement des savoir-faire.
Imaginez les dépenses d'énergie économisées par les habitants.

C'est l'une des pistes d'action proposées dans le cadre de la "troisième révolution industrielle"  que la région Nord-Pas-de-Calais veut impulser avec l'aide des équipes de l'économiste Jérémy Rifkin, et le soutien de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la région.

D'autres domaines explorés peuvent concerner aussi directement ou indirectement les wasquehaliens, et dessiner les emplois de demain pour la commune autour de ces pistes :
- Diviser par 4, à confort égal, nos consommations d'énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon...).
-Développer et stocker les énergies renouvelables.
- Faire en sorte que les déchets des uns deviennent la matière première des autres dans une économie circulaire.
-Développer d'autres façons de se déplacer, partager des véhicules...
- Miser sur le développement des réseaux en s'appuyant sur l'internet...
Ce sont ces pistes que présentaient à la tribune deux des co-animateurs de cette réflexion,  Philippe Vasseur, président de la CCI Nord-Pas-de-Calais, par ailleurs président d'une banque coopérative, et Jean-François Caron, conseiller régional écologiste. C'était à la Communauté Urbaine de Lille, dans un débat présidé par un autre écologiste, Eric Quiquet.

Une tribune autrefois improbable, qui manifeste cependant la prise de conscience des acteurs économiques et politiques de la région.

Dans la salle, trois cent personnes, dont de nombreux chefs d'entreprise, notamment du bâtiment, des élus, des associatifs et des universitaires.

Mais aucun élu de la majorité municipale wasquehalienne. En matière économique, comme dans  d'autres domaines, l'équipe sortante peine à changer d'ère.

Il lui reste cependant un peu de temps pour se rattraper:
-en allant sur le site dédié à ces travaux:
www.latroisiemerevolutionindustrielleennordpasdecalais.fr
-ou en participant au World Forum de Lille du 23 au 25 octobre à Lille!

lundi 8 juillet 2013

Projet éducatif: sortir des lieux communs

L'auteur de ces lignes a quelques heures de vol en ce qui concerne les projets éducatifs, même si on apprend à tout âge.
A défaut de pouvoir se déplacer au milieu de l'après-midi pour la réunion organisée sur le projet éducatif  par le maire de Wasquehal ( les jeunes scolaires ont besoin aussi d'encadrement !), la lecture de son compte-rendu   l'a plongé dans une certaine perplexité.
Quel est le diagnostic de l'existant?
Quel est le nombre de jeunes par tranche d'âge, par niveau d'études, par ressources familiales et par quartier?
Quels sont leurs besoins, ceux qu'ils expriment et ceux que la société exprime pour qu'ils deviennent des citoyens actifs?
Quelles sont les atouts et difficultés spécifiques de chaque quartier?
En face de cela, quels sont les clubs et équipements existants, municipaux, associatifs, privés? Combien de jeunes touchent-il?
Quels sont les avis des différents acteurs et partenaires éducatifs de la ville?
On aimerait le savoir, car de ces constats, on peut  tirer des réponses précises :
- Faut-il rééquilibrer ou non l'offre d'activités sur les territoires?
- Et quelles activités précisément? Quels appels à projets ?
- Comment amener les jeunes à fréquenter les activités proposées?
Il ne suffit pas en effet de vouloir faire de l'accompagnement social et professionnel, combattre l'échec scolaire, sensibiliser aux conduites addictives...pour y arriver!
Au-delà des questions tarifaires, c'est tout le travail des éducateurs de prévention et des travailleurs sociaux en général, travail parfois ingrat mais toujours nécessaire, pour aller vers les jeunes, dans les rues, vers les familles en difficulté, pour les motiver, qui doit être développé : on n'en parle pas, mais c'est indispensable!
Voilà ce qu'on pourrait attendre d'un projet éducatif ambitieux à partir duquel on peut rechercher les partenariats financiers.
Dire cela, n'est pas tourner le dos aux nombreuses bonnes volontés qui existent dans la ville,  au contraire, c'est leur tracer une perspective mobilisatrice. Mais je constate qu'au-delà des bonnes intentions, le "projet" énoncé par la majorité municipale ne fait que conforter l'existant, même s'il annonce des ajustements pour éviter certains doublons.
Il faudra donc reprendre le chantier avec d'autres ambitions, en 2014, car il y a un point sur lequel je suis d'accord avec le maire: "nous avons tout en main pour passer au VERT"!


dimanche 23 juin 2013

L'ECUME ET LA VAGUE: leçons d'un conseil municipal

Il y a sans doute plusieurs perceptions possibles pour comprendre un Conseil Municipal: on peut selon son humeur "surfer" sur les petites phrases, sur l'ambiance. A partir de cela, on peut caresser les poncifs du moment, "il n'y en a pas un pour racheter l'autre", ou pire, le refrain connu populiste "tous pourris".
On peut aussi, au-delà de l'écume, et même si cette écume existe, y recueillir l'essentiel, la vague, c'est-à-dire, les éléments de compréhension sur le fonctionnement de la ville, et essayer de les expliquer.

Non, le Conseil Municipal n'échappe pas aux "jeux de rôles", et le fait qu'il s'agisse d'une instance publique renforce ce côté "jeu de rôles". Dans ce jeu-là, certains sont capables du meilleur comme du pire, et il font bien avouer que, dans le pire, ils s'efforcent d'être les meilleurs, l'essentiel étant "qu'on en parle". Ce qui apparaît excessif  dessert plutôt leur cause . Mais au-delà de l'écume, les conseils municipaux fourmillent de données utiles aux citoyens.

Le dernier n'échappe pas à la règle .

Qu'avons-nous donc appris de ce conseil?


En premier lieu, qu'il est assez facile à partir d'un Compte Administratif de tenter de noyer l'auditeur sous des chiffres , mais que cela ne suffit pas à cacher la réalité.
Fort heureusement, la démocratie communale permet l'expression d'une opposition qui pose dans sa diversité des questions pertinentes.
On approche de la réalité de la situation financière en comparant les "ratios" communaux avec ceux des communes comparables.

Qu'y apprend-t-on?
D'abord la confirmation du fait que la fiscalité est très élevée à Wasquehal. Cela peut être un choix librement consenti, si les services rendus à la population sont aussi très conséquents. Est-ce le cas? Avons-nous des équipements conséquents qui profitent à tous? En tout cas, pas la médiathèque.Certes, l'endettement de la commune semble aujourd'hui maîtrisé, mais à quel prix pour les contribuables wasquehaliens? Y a-t-il au moins un lieu où on peut discuter de ces choix avec les citoyens? Non. On leur demande de voter de temps en temps, et c'est tout.

Ensuite, que l'investissement est très limité, toujours par rapport aux communes de même taille. Les parents d'élèves des écoles publiques et les usagers d'équipements municipaux, parfois vétustes, et souvent vraies passoires thermiques,  apprendront avec surprise qu'il n'est plus nécessaire d'investir, comme a osé le prétendre le Maire.

Enfin, que les dépenses de fonctionnement sont bien supérieures à celles de communes voisines de même taille. Il y a certes les dépenses indues qui ont été signalées par le récent rapport de la Cour Régionale des Comptes et entraîné le Comptable du trésor à rembourser 900 000 euros pour ne s'être pas opposée au paiement irrégulier de subventions ou de frais de représentation du Maire.
Un audit des finances de Wasquehal sera nécessaire, dans l'hypothèse d'une alternance, pour examiner toutes les dérives et les solutionner.

Les emplois municipaux


Au-delà, il faut aussi noter le nombre d'agents municipaux élevé par rapport à la population.

Cela pourrait être un choix de la ville, si beaucoup de services étaient faits en régie : restauration scolaire et pour les foyers logements, régie de travaux pour l'entretien et la performance énergétique du patrimoine... Rien de tout cela à Wasquehal, la restauration étant par exemple confiée à la société API.

Pour autant, dans un contexte de l'emploi difficile, peut-on incriminer et inquiéter inutilement les agents communaux, sachant que la plupart de ceux-ci ont, forcément, été embauchés par le Maire, en poste depuis 36 ans? Bien sûr que non.

Tout candidat sérieux à la municipalité devra être en mesure de prendre en compte ces agents, même si les conditions de leur recrutement ont été peu transparentes, ou suspectes d'arrières-pensées clientélistes. Et si d'aventure il arrive aux responsabilités, il conviendra bien entendu de les mobiliser.

L'évolution des emplois de la ville devra se faire progressivement, dans le respect des règles de droit, et dans la recherche d'un accord gagnant-gagnant avec les représentants des salariés.Il ne faut donc pas escompter une baisse rapide de la masse salariale, d'autant qu'un examen rapide de la liste des emplois montre un manque d'emplois de catégories A et B. Mais certaines embauches peuvent entraîner de sérieuses économies : l'embauche d'un cadre énergéticien, par exemple.

Il est probable qu'une seule mandature ne suffira pas pour atteindre des ratios plus proches des communes comparables, et qu'il faudra d'abord maîtriser les dépenses dans d'autres domaines. Mais il faut impulser une politique de recrutements plus rigoureuse et vertueuse.

Que faire?

D'abord, un état de la situation: pyramide des âges, nature des emplois, à comparer avec les besoins à satisfaire progressivement en hiérarchisant les priorités:  économies d'énergie, réhabilitation du patrimoine, urbanisme, recherche de subventions, action sociale, prévention... Il sera utile aussi, pour un meilleur service rendu à la population, d'examiner sans a priori les avantages et inconvénients des délégations de services publics ou du retour en régie de certaines activités...
Ensuite il est souhaitable de mettre en oeuvre une gestion prévisionnelle des emplois incluant formation, mobilité interne et mobilité externe en lien avec les communes voisines et Lille-Métropole.

Chercher à rassembler autour de l'intérêt commun, plutôt que de donner le sentiment de vouloir "punir" telle ou telle catégorie sociale: c'est le chemin qu'il faut prendre pour le changement.





Réhabiliter l'école Charles De Gaulle?

J'étais samedi après-midi à la fête de l'école Charles De Gaulle. L'école fêtait ses quarante ans. Malgré la grisaille, le public nombreux montrait l'attachement du quartier à l'école inaugurée en 1973.

Une école en béton de ces années où l'énergie n'était pas chère, et où il fallait construire vite pour répondre aux besoins de scolarisation.

Cet école a besoin de bien plus qu'un entretien courant à la fois pour répondre aux nouveaux besoins éducatifs (développement du numérique, des BCD...) et pour répondre au besoin d'économiser l'énergie: par sa conception même, l'école semble être une vraie passoire thermique.

Mais il paraît, selon Monsieur Vignoble, que la commune n'aurait plus besoin d'investir? C'est ce qu'il déclarait jeudi dernier lors des délibérations sur le compte administratif. Une déclaration à oublier aussi?

Certes, une réhabilitation lourde pourrait coûter bien plus que les maigres investissements de cette année, mais il est possible d'aller chercher des subventions, et emprunter pour réhabiliter une école n'est pas scandaleux, même si le suppose de faire des arbitrages en limitant les dépenses de fonctionnement.

mardi 11 juin 2013

A vélo au boulot, une belle campagne de la FUB

Un peu de publicité pour une belle campagne de la Fédération des Usagers de la bicyclette (FUB) ne saurait faire de mal. De quoi s'agit-il?

De juin à septembre 2013, la FUB invite ses associations membres (dont l'Association pour le Droit Au Vélo sur la métropole)  à participer à la campagne "A vélo au boulot !". Pendant quelques jours, oubliez votre réflexe automobile et découvrez le plaisir du vélo pratique, rapide, prévisible, facile, sûr, sain, économique, écologique et tellement convivial pour vos trajets du quotidien.
 
 
Diverses actions dont l’objectif est de promouvoir l’utilisation du vélo pour aller au travail sont régulièrement organisées par les associations membres du réseau FUB en lien avec les entreprises et les collectivités : stand d’information, organisation de challenges inter-entreprises (à Toulouse, Lyon, Strasbourg, etc.), mise en place de vélobus, de plans de déplacements administrations ou entreprises, etc.
La FUB vous propose de vous engager et de relayer la campagne "A vélo au boulot !" pendant les mois d’été.
Vous voulez en savoir  plus? C'est sur : www.fubicy.org

En septembre, Europe Ecologie Les Verts Wasquehal a prévu, dans le prolongement de cette action, de relever sur la villeles obstacles à la pratique quotidienne du vélo. En attendant, mettons-nous en jambes!


lundi 10 juin 2013

L'énergie la mois chère, c'est celle qu'on est capable d'économiser!

La Commission de régulation de l'énergie, autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz en France,  considère que les prix de l'électricité, en France, sont sous-évalués: sous-estimé le prix des énormes travaux de sécurisation des centrales nucléaires, caché celui de leur inévitable démantèlement, de la gestion à long terme des déchets nucléaires.

Faut-il gémir ou faut-il faire de la nécessité une opportunité?
faut-il pratiquer la politique de l'autruche ou bien changer de politique énergétique?

Comment se fait-il qu'à confort au moins égal, les allemands consomment 25% d'électricité en moins?

D'une part, parce que le pouvoir politique des années 70 a fait le choix du tout nucléaire et que la surcapacité de nos installations nucléaires (hors des périodes hivernales) a poussé EDF a développer de manière inouïe le chauffage électrique, aberration technique . D'autre part, parce que les incitations aux économies d'énergie ont corollairement été moins fortes.

Aujourd'hui, faut-il subventionner la production d'électricité ou bien l'efficacité énergétique, l'isolation thermique? La deuxième voie nous permet en tout cas d'éviter à stopper une course en avant coûteuse et dangereuse.

Il a fallu et il faudra des pionniers pour inverser la tendance :

- La ville de Grande Synthe, par exemple, dès les années 80, ont misé sur les économies d'énergie pour leur patrimoine, écoles, salles municipales en embauchant des énergéticiens. Ce n'est hélas pas le cas à Wasquehal, où le premier adjoint déplore encore, sans que cela n'entraîne de prise de conscience, la hausse du coût d'énergie.
- Marie Christine Blandin et  les premiers bâtiments HQE, comme le lycée de Calais, la co-génération dans les hôpitaux publics...
- Aujourd'hui, c'est Jean-François Caron, à la tête de la ville de Loos en Gohelle, mais aussi Emmanuel Cau, et le projet de réhabilitation thermique de 100000 logements dans la région.

Mais il faut aller plus vite et plus loin encore. A l'échelle nationale, avec Cécile Duflot et son plan de réhabilitation de logements. Et à l'échelle locale?

Alors que plusieurs villes de l'agglomération, comme Hem, se sont portées volontaires pour aider les petits propriétaires à réhabiliter leurs maisons, Wasquehal est aux abonnés absents.

Nous sommes quelques uns à avoir tenté, seuls, de réhabiliter leur logement, et prêts à partager leur expérience avec qui le veut, mais de quel levier disposerions-nous s'il y avait, au niveau municipal, un projet concerté de réhabilitation progressive des 62% de logements datant d'avant 1975?

Chiche?


dimanche 9 juin 2013

Avenue de la Victoire

J'étais cet après-midi au vide-grenier de l'Avenue de la Victoire (à Wasquehal) à la recherche de lectures pour l'été. Je n'ai pas été déçu et j'en remercie les riverains qui ont pu satisfaire mes goûts.

J'aime cette avenue, qui finit en impasse à l'arrière de l'école Charles De Gaulle.
J'aime d'abord l'unité de ses façades, dans leur diversité : ces maisons de 1930, qui me rappellent la mienne, sont précédées d'un petit jardin, et présentent de belles ouvertures.
J'aime cette avenue paisible peu encombrée par la circulation automobile, car elle est en impasse, sauf pour les piétons.
Cette avenue possède aussi de larges trottoirs arborés. Grâce à la largeur des trottoirs et aux jardins devant les maisons, les arbres ne privent pas de lumière les habitations. Malheureusement, il a fallu récemment couper certains arbres malades.
Puisse la Mairie faire le nécessaire pour replanter prochainement quelques variétés locales d'arbres robustes capables de défier le temps et de fournir, l'été, de l'ombre aux passants!

dimanche 26 mai 2013

L'écologie des solutions : 14 propositions pour 2014 à Wasquehal

Bien qu'ayant, aux élections cantonales et régionales, réalisé des scores très honorables, les écologistes n'étaient jusqu'à l'an dernier pas organisés dans la commune. C'est chose faite, depuis un an.
Ils sont allés à la rencontre des habitants, dans les quartiers, ont écouté, observé, et viennent de sortir 14 propositions pour 2014 qui balaient l'essentiel des politiques municipales. Ils montrent par là qu'ils ne veulent pas jouer les forces d'appoint, mais être des interlocuteurs écoutés, animer le débat au-delà des rencontres qu'ils envisagent avec les autres forces de gauche.

Ces 14 propositions pour Wasquehal, reprises sur le blog www.nouvellegenerationwasquehal.fr , les voici:
 
Pour rétablir la confiance avec la municipalité :

1 - Traiter les wasquehaliens en citoyens et non en « sujets » 
Nous romprons avec les vieilles et mauvaises habitudes en créant une démocratie vivante : Commissions extra-municipales ouvertes aux citoyens,débats publics en amont des projets et pas sur des dossiers déjà ficelés, droit d'initiative citoyenne, mais aussi, vraie collégialité au sein du Conseil municipal.

2 . Fiscalité : sobriété
Nous dépenserons mieux et plus juste au service de tous, la mobilisation de chacun pour le bien commun et la coopération au sein de la Métropole devant permettre de répondre aux besoins : halte aux dépenses de prestige, aux abus ; oui à un plan d'économie d'énergie pour les usages communaux ; oui à la solidarité communautaire pour satisfaire les besoins des habitants.

3. Entretien du patrimoine communal et achats de la ville
Les achats et commandes de la ville sont un levier économique très important et trop souvent méconnu. La ville de Wasquehal sera exemplaire, notamment dans l'entretien des écoles et salles de sports, en intégrant de fortes exigences environnementales et sociales, en favorisant au maximum la proximité.Il conviendra de revoir tous les contrats de la ville dans ce sens.
De même, mettre en œuvre la rénovation thermique des bâtiments communaux, c'est bon pour l'environnement, bon pour l'avenir des finances locales, et, si on s'organise bien, bon pour l'emploi local.

Pour ménager notre territoire :

4 - Urbanisme
Nous mettrons fin aux opérations urbaines sans cohérence pour repenser l'urbanisme communal, grâce à un atelier populaire d'urbanisme : aménagement du centre-ville, avenir de la friche « usine d'incinération » seront réfléchis ensemble avec trois priorités : stopper l’imperméabilisation des sol en développant les parcs et jardins partagés, particulièrement autour de la Marque et du canal ; mélanger les logements , activités économiques, loisirs  et diminuer la longueur des déplacements contraints domicile-travail; freiner la spéculation immobilière .

5. Mobilité, transports
Nous mettrons en place un plan sur six ans de renforcement les chemins pédestres et de développement des voies cyclables pour passer du vélo loisir au vélo mode de déplacement, en lien avec l'amélioration des transports en commun.

6 - Logements
Sur les 8000 logements de la ville, 62% ont été construits avant 1975, à un moment où l'énergie était encore bon marché.
Nous ferons de la rénovation thermique des logements anciens une priorité du mandat municipal à venir. Nous développerons aussi e les coopératives d'habitants .
7 – Créer et développer le Parc Urbain des Rives de la Marque
Dans le cadre du projet de trame verte et bleue communautaire, en lien avec les villes voisines et à partir de la Ferme Dehaudt, nous profiterons de toutes les opportunités (comme le site Decoyère) pour développer, de part et d'autre de la Marque, vers la Planche Epinoy, le Parc Urbain des rives de la Marque.

Pour mieux vivre ensemble :

8- Santé
Wasquehal, ville-santé, mettra au cœur de sa politique la prévention : prévention par l'alimentation saine, par le sport loisir, les déplacements doux et l'éducation à la santé ; prévention des risques en réduisant les pollutions de tous types.

9.Alimentation
A l'école comme dans toutes les structures communales, sur les marchés et dans les initiatives comme le Salon de la Gastronomie, nous favoriserons une alimentation respectant la santé de tous(production biologique) et notre avenir (proximité, éducation du consommateur...) .

10 - Projet éducatif global
A partir d'un diagnostic commun des besoins éducatifs des habitants de toute la commune, nous rapprocherons l'école du monde associatif, les professionnels et les parents, pour réécrire ensemble un projet éducatif global cohérent qui répartit mieux les ressources en fonction des besoins.

11- Culture
Nous pérenniserons les équipements existants en favorisant la rencontre entre les artistes les jeunes et les habitants, et en recréant dans cette dynamique des événements mobilisateurs. Nous valoriserons le patrimoine existant, et notamment le patrimoine architectural. Nous lancerons dès notre élection la réflexion sur le financement et la construction d’un équipement multiculturel à la dimension de la commune.

12 - Prévention de la dépendance
Nous renforcerons l’autonomie des personnes par le soutien des aidants, par le lien social et le développement des logements adaptés.

13 - Economie-emplois

Nous protégerons les zones d'entreprise en évitant avec la Métropole l'encombrement des voies d'accès ; nous développerons les activités économiques « les uns pour les autres », petits commerces, services, entreprises de rénovation thermique ; nous appuierons les initiatives d’économie solidaire pour répondre a des besoins sociaux(petite enfance, mobilité…)
Nous investirons, en y associant les citoyens (Énergie partagée) dans des moyens de production d'énergie renouvelable, en commençant par le solaire sur des bâtiments communaux.
Nous étudierons avec les entreprises de la commune la possibilité de monter des jobs d’été pour les jeunes de Wasquehal.

14 – Pour une ville conviviale et apaisée
Nous favoriserons et soutiendrons les initiatives qui créent de la convivialité entre voisins (fête des voisins...), entre quartiers et entre générations, et réévaluerons les différentes animations wasquehaliennes sur l'année.
Nous réévaluerons la politique de prévention communale, le cas échéant avec l'aide du Conseil Général.
Nous créerons un service intercommunal de médiation sociale : agent locaux de médiation sociale, professionnels de la résolution alternative de conflits et de la médiation, devant intervenir en complémentarité avec les éducateurs de prévention spécialisée et les policiers municipaux et nationaux.