lundi 22 octobre 2012

Et si les villes réapprenaient à se nourrir elles-mêmes?

C'est la piste qu'envisage le magazine Reporterre:
http://www.reporterre.net/spip.php?article155

Pourrait-on en discuter ensemble, à Wasquehal? C'est ce que propose un peu le prochain débat organisé par Génération complices, dans le cadre de son "Estamémoires, sous le thème : Du jardin potager à la production agroalimentaire.

C'est ce samedi 27 octobre, 17:00 – 18:30 à la Bourle, rue de la Paix, Wasquehal (plan)

J'irais bien. Et vous?

samedi 20 octobre 2012

Maternités de proximité et maisons de naissance : les solutions pour bien naître

Le décès d'un bébé à Figeac relance le débat sur la suppression massive de maternités sous les gouvernements précédents.
Le problème se pose d'abord en milieu rural, naturellement. Mais bien naître, c'est-à-dire dans de bonnes conditions sur tout le territoire, cela suppose un bon maillage entre des équipements performants pour faire face aux grossesses à risques et des équipements plus simples gérés par des sages-femmes, largement expérimentés en Allemagne, en Belgique ou en Suisse, et que l'on appelle les "maisons de naissance".
Disons-le d'emblée: les maisons de naissance ne peuvent se substituer aux maternités, qui, en cas de danger, doivent pouvoir à notre avis accueillir les futures mères à moins d'une demi-heure de route.
Les maisons de naissance proposent un accompagnement différent de celui traditionnellement proposé dans les hôpitaux lors du suivi d’une grossesse et de l’accouchement. Elles constituent une réponse à de nombreuses femmes enceintes, à leur famille, aux sages-femmes, maïeuticiens et aux médecins qui souhaitent une autre approche, plus douce, plus personnalisée, pour les grossesses et leurs suivis.
Ces structures d’accueil, de suivi et d’accouchement sont destinées aux femmes enceintes dont la grossesse est considérée médicalement sans risque. Elles permettent de les accueillir dans un contexte moins médicalisé que celui proposé par les structures hospitalières.
La « surmédicalisation » des grossesses ne peut  constituer une réponse  systématique aux besoins des femmes qui doivent avoir le choix du mode d’accouchement leur convenant le mieux, y compris à domicile. La liberté de choix, lorsqu’elle est médicalement envisageable, doit être respectée.
Les meilleures garanties de sécurité sont liées au suivi tout-au-long de la grossesse,  effectué par les mêmes interlocuteurs de santé. Les maisons de naissance peuvent apporter une réponse satisfaisante par la démarche  qu’elles proposent : un accompagnement global à la naissance, comportant une médicalisation mesurée de la grossesse et de l’accouchement.
Bien sûr, toute création de maison de naissance doit donc être encadrée, avec les meilleures garanties de sécurité .
Elles peuvent offrir un accueil moins médicalisé aux femmes et à leurs familles, tout en étant en liaison avec le plateau technique d’une maternité afin d’assurer les meilleures conditions de sécurité. Elles peuvent se situer dans l’enceinte d’une maternité hospitalière ou à proximité, dès lors que le transfert des femmes peut se faire dans des délais compatibles avec l’urgence. En outre, elles doivent s’inscrire dans un réseau de santé impliquant parturientes, sages-femmes, médecine de ville, l’ensemble des acteurs de santé hospitaliers, syndicats et associations.
Compte tenu de ces éléments, la création de maisons de naissance pourrait permettre de répondre à des besoins et des choix d’accouchement qui ne trouvent pas de solution satisfaisante dans l’organisation actuelle.
C'est pourquoi les députés écologistes ont déposé, le 13 juillet 2011, un projet de loi visant à leur expérimentation en France, à l'instar des pays voisins.
Et si la ville deWasquehal se portait candidate à l'installation d'une telle maison?

mardi 16 octobre 2012

dimanche 14 octobre 2012

Fermes et potagers dans la ville?

 Un architecte urbaniste déclare que dans l'avenir, il y aura des fermes dans la ville :

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-environnement/20121012.OBS5582/demain-des-fermes-dans-nos-villes.html

Nous avons la chance d'en avoir encore. Surtout, gardons-les, et pas seulement la Ferme Dehaudt, car nous n'avons pas seulement besoin de quelques vestiges du passé, à destination pédagogique. Nous avons besoin, dans la ville du futur, de fermes, de jardins potagers privés, familiaux ou collectifs.

L'espace foncier n'est pas rare à Wasquehal au point qu'il faille bâtir partout, y compris dans les endroits les plus improbables, comme nous l'avons constaté au bord de l'autoroute, au Haut Vinage. La densité urbaine  à Wasquehal est moins forte qu'à Roubaix et Tourcoing, et c'est bien ainsi. Alors, on doit pouvoir à la fois  construire raisonnablement - mais pas n'importe où- et développer à nouveau potagers et jardins en ville.

Un beau sujet de discussion à avoir pour l'avenir de la ville et de ses quartiers.

mardi 9 octobre 2012

La rénovation thermique de l'habitat, c'est bon pour les ménages, bon pour la planète et bon pour l'emploi

Côté ménages, beaucoup de familles sont confrontées à la précarité énergétique, et les CCAS ou le Conseil Général sont submergés de demandes d'aides pour les factures d'énergie. Les petits propriétaires sont aussi confrontés à la hausse du coût de l'énergie.
Côté planète, le réchauffement climatique commence à avoir des effets visibles, et des conséquences sur l'augmentation des aléas climatiques, des conséquences sur les économies.

La rénovation thermique de l'habitat, si elle fait l'objet d'investissements prioritaires de l'Europe, des états et des collectivités locales (comme le fait la Région Nord-Pas-de-Calais), peut répondre à l'urgence sociale comme à l'urgence écologique.

Elle peut aussi être un gisement considérable d'emplois non délocalisables, comme le démontre l'article paru ce lundi 8 octobre dans Libération:
http://www.liberation.fr/economie/2012/10/08/le-defi-de-la-renovation-thermique-des-logements_851651

Nous en reparlerons.

dimanche 7 octobre 2012

Circulez, y'a rien à voir...

Monsieur Vercamer, notre député,  un grand démocrate?


Les riverains du site de l'ancien collège Elsa Triolet, à Hem, s'inquiètent du nombre de logements prévus à cet endroit, et des conséquences prévisibles sur le stationnement. Selon Nord-Eclair (édition du 7 octobre) le député-maire, Monsieur Vercamer, rassure : "Il y aura concertation le jour où le projet sera suffisamment avancé. Il sera modifiable, à la marge."

Nous voilà en effet franchement rassurés. La démocratie (participative?) pour Monsieur Vercamer, c'est :
1. Vous m'avez élu maire en 2008, donc je décide.
2. Même à propos d' un sujet d'intérêt local nouveau et important, pour lequel par définition aucun débat public n'a eu lieu en 2008, la règle numéro un s'applique.
3.  Je consens à ajuster à la marge, mais c'est moi qui décide de la taille de la marge.

Cela a au moins le mérite de la franchise, mais c'est un type de raisonnement bien partagé dans la circonscription. Nous pensons au parc de Beaumont, à Croix...et nous pourrions sans doute multiplier les exemples wasquehaliens, en espérant que l'aménagement du centre ville échappera à cette règle!

Soyons justes: on trouvera sans doute un certain nombre de maires de gauche qui pensent et agissent de cette manière. Et pas forcément bien loin.

Mais le problème n'est pas là, ni même si c'est moralement soutenable, encore que... Le problème, c'est d'une part que ce n'est pas ainsi qu'on construit l'intérêt général, et d'autre part que ce n'est pas vraiment efficace du point de vue de l'action publique.

Dans ce cas, l'intérêt général, c'est une bonne cohabitation entre les anciens et les nouveaux habitants, par ailleurs tous potentiellement électeurs, c'est le partage harmonieux de l'espace public, c'est éventuellement l'installation éventuelle d'équipements publics, de cellules commerciales ...bref, tout ce qui favorise le mieux vivre. L'efficacité, c'est la recherche de solutions viables, et mobiliser l'expertise des habitants, qui est gratuite, c'est souvent trouver des idées que des techniciens n'imaginent même pas.

Mener la concertation le plus possible en amont, c'est faire des habitants les acteurs par leurs propositions du développement harmonieux de leur ville, et favoriser l'initiative collective.

Certes, il faut bien qu'à un moment, le conseil municipal fasse des arbitrages, mais les consulter à la marge, c'est en faire de simples consommateurs de l'espace public, renforcer le chacun pour soi . Dans cette affaire, il faudrait plutôt considérer comme une chance que des habitants s'emparent ensemble d'un problème collectif.

Sans grands mots, des municipalités s'engagent dans des démarches participatives au quotidien. C'est le cas, par exemple, à Loos en Gohelle.

Et si nous prenions ce chemin à Wasquehal?


samedi 6 octobre 2012

Lanceurs d'alertes

De combien d'Irène Frachon, d'Henri Pézera (l'un des scientifiques et militants les plus inlassables contre l'amiante) ou de Pierre Eric Séralini avons-nous besoin pour débusquer les atteintes innombrables à la santé causées par la cupidité ?
Les sénateur écologistes, pour une fois salués par le Monde, ont déposé une proposition de loi pour "protéger les lanceurs d'alerte". Une initiative de salut public. Pour en savoir plus, c'est ce lien:

http://mariechristineblandin.eelv.fr/ppl-747-protection-des-lanceurs-dalerte/


L'Europe, aujourd'hui, a surtout besoin d'une vision.


"Viendra le moment où les règles connaîtront leurs limites, et ne pourront pas remplacer une vision claire de ce que l'on peut faire ensemble, c'est-à-dire un choix politique", déclare Jacques Delors, ancien président de la commission européenne.
Par leur vote contre le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) , à leur récent Conseil Fédéral, les militants d'Europe Écologie Les Verts ont, en quelque sorte, souhaité hâter ce moment. Ont-ils renoncé à leur vison européenne ? Non, bien sûr.

UNANIMES POUR MIEUX D'EUROPE

Ce n'est pas un hasard si les écologistes français se sont regroupés sous le nom d'Europe Écologie Les Verts. Ils sont l'une des formations politiques les plus profondément européennes, ils sont membres du Parti Vert Européen (PVE), qui constatait, lors de son congrès, le 18 novembre dernier:
• « Les politiques simultanées et coordonnées d’austérité comme unique réponse politique ne peuvent que conduire l’Europe vers une récession économique qui fera empirer le
problème de la dette souveraine plutôt que de le résoudre...
• Aucune union monétaire n’est soutenable sans une union fiscale et politique forte ; la coordination ne peut pas remplacer réellement l’intégration.
• Les finances publiques insoutenables, ou le manque de compétitivité, ne sont pas la principale cause de la crise que nous éprouvons : au coeur du problème se trouve
l’augmentation mondiale des inégalités de salaire et de richesse dans les dernières décennies, ainsi qu’un secteur financier trop étendu et trop puissant, accoutumé à la dette et
la spéculation, bénéficiant de garanties publiques implicites et explicites. Ceci a mené à une croissance insoutenable du crédit et à l’accumulation des risques. »

C'est unanimes aussi qu'ils ont  affirmé :"il n'y aura de véritable « sortie de crise » que par davantage d'Europe". Mais"Si l'on veut convaincre, il s'agira, tant a grandi la défiance vis-à-vis de l'idée européenne elle-même, de préciser quelle Europe nous proposons". Ils entendent porter pour l'Europe,des réformes  importantes pour renforcer la solidarité, engager la transition écologique de l’économie, fédéraliser le budget européen et démocratiser l’Europe en renforçant le rôle de son Parlement .

Le positionnement des écologistes est donc très différent de celui porté par les partis souverainistes, et y compris de ceux, qui, à gauche, ont historiquement redouté et combattu, depuis la guerre froide, l'émergence d'un ensemble politique européen fort.

DES ÉCOLOGISTES COHÉRENTS :
- Par rapport à leur positionnement de février 2012: à l'époque, le Parti Socialiste dénonçait le TSCG, et voulait le renégocier. Les écologistes considèrent que les avancées du sommet européen de juin dernier (plan d'investissement européen, supervision bancaire,taxe sur les transactions financières) ne peuvent pas, à elles seules, permettre  de progrès significatif vers davantage d’intégration fédérale européenne, davantage de solidarité et de démocratie.
- Par rapport à leur participation à la majorité gouvernementale : le Traité adopté au niveau européen et non renégocié, n'est pas un document amendable; en revanche, les parlementaires écologistes ne se privent pas de proposer des amendements à la loi organique française qui la prend en compte, ainsi qu'au budget 2013.
Par exemple, les parlementaires écologistes, rejoignant le point de vue de nombreux économistes,  proposent d'une part de repousser l'objectif des 3% de déficit du budget à des temps plus favorables, car ils craignent l'augmentation de la récession économique ainsi qu'un manque de financement de mesures réorientant l'économie; d'autre part, ils veulent dégager des ressources nouvelles en s'attaquant aux 22 milliards de niches fiscales anti écologiques dénoncées par les associations environnementales, et en proposant des dépenses nouvelles en faveur de la solidarité et de la transition écologique de l'économie, porteuse d'emplois non délocalisables.

La campagne menée contre les écologistes dans certains média trouve peut-être sa raison dans cette possibilité nouvelle des écologistes: celle de porter et de pouvoir faire voter de tels amendements, celle de porter dans un domaine sensible, le logement, la ville, l'énergie, des actions visibles qui bousculent certains lobbies.

vendredi 5 octobre 2012

Qui sont les "pigeons"?

Admirable réponse de Denis Clerc sur Alternatives économiques :
http://www.alternatives-economiques.fr/faux-dur_fr_art_633_60470.html

jeudi 4 octobre 2012

Plus de sous pour la prévention? Des dépenses en plus pour la maladie...

L'association  "Coeur en santé" cesse ses activités. Cette association qui dépiste les maladies cardio-vasculaires et fait de la prévention active ne touchera plus les 170 000 euros que lui versait l'Agence Régionale de santé.
Petit calcul: l'association prenait en charge sur 23 communes du versant Nord-Est, dont Wasquehal, 1250 personnes par an pour 170 000 euros. Soit 136 euros par personne. Quand on connaît les sommes colossales qu'il faut régler en soins, dans les congés maladie et leur remplacement, cette somme est dérisoire!
De plus, "Coeur de Santé" travaillait avec 25 centres sociaux, ainsi devenus acteurs de proximité de la santé.
Quel gâchis!