dimanche 30 novembre 2014

Crues

Les maires des communes du Var ou des Pyrénées Orientales semblent découvrir les risques d'inondation et se tournent vers l'Etat pour solliciter des aides.

Certes, les changements climatiques sont désormais visibles et mesurables. Mais les inondations ne sont pas un phénomène nouveau, et il appartient aux élus, avant de modifier des Plans Locaux d'Urbanisme ou de délivrer des permis de construire, de prendre en compte les risques de crues centennales, qui sont connus de tous les experts en hydrologie.

On a vu, à la Tranche sur Mer, que la catastrophe était tout à fait prévisible.

Il en va de même pour  l'exemple de l'Agly. Que savons-nous déjà, à partir des données recueillies sur Wikipedia, à partir de références hydrologiques officielles?

L'Agly est un petit fleuve fort irrégulier. Son débit a été observé sur une période de 42 ans (1967-2008), à Estagel, au Mas de Jau à une vingtaine de kilomètres de son embouchure et après avoir reçu les eaux du Verdouble2. Le bassin versant du fleuve y est de 903 km2, c'est-à-dire 86,4 % de la totalité de celui-ci.
Le module du fleuve à cet endroit vaut 6,31 m3⋅/s.
L'Agly présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime pluvial méditerranéen. Les hautes eaux se situent en hiver et au printemps, de décembre à mai inclus, et portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 7,74 et 12,2 m3⋅s-1, avec un maximum en février. Elles sont suivies d'une chute rapide du débit jusqu'à la période de basses eaux qui va de fin juin à début octobre et qui mènent le débit à son étiage d'été avec son minimum moyen du mois d'août (0,439 m3⋅s-1). Cependant les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes.
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0 m3, en cas de période quinquennale sèche, et le fleuve peut ainsi tomber à sec.
Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Estagel
(Données calculées sur 42 ans)

Les crues peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 400 et 710 m3. Le QIX 10 est de 920 m3⋅s-1 et le QIX 20 de 1 100 m3. Quant au QIX 50, il se monte à 1 400 m3. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 400 m3, et tous les vingt ans une crue de 1 100 m3 doit survenir, statistiquement du moins. Ce dernier chiffre équivaut au débit moyen du Rhône en aval de Lyon et de son confluent avec la Saône. Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à ceux de l'Yonne à son confluent, rivière redoutée des parisiens pour ses crues3. Le QIX 5 de l'Yonne vaut 600 m3 (contre 400 pour l'Agly) et son QIX 20 se monte à 820 m3 (soit bien moins que les 1 100 de l'Agly). Ainsi les crues de l'Agly peuvent être nettement supérieures à celles de l'Yonne en amont de Paris (voir aussi débit de la Seine à Paris).
Le débit instantané maximal enregistré a été de 1 410 m3⋅s-1 le 26 septembre 1992, tandis que la valeur journalière maximale était de 1 020 m3⋅s-1 le 13 novembre 1999. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que les crues de septembre 1992 étaient cinquantennales, et donc peu fréquentes.
La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de l'Agly est de 221 millimètres annuellement, ce qui n'est pas très élevé. Le débit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint le chiffre moyen de 7,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Et chez nous?

Bien que sous un régime de plaine, la Marque est connue pour ses inondations. C'est pour cela qu'un Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (SAGE)  pour la Marque et la Deule est en préparation. Qu'y append-t-on?
Constats faits par le SAGE :
- un territoire où le risque d’inondation est bien présent (ruissellement, débordement des cours d’eau)
- changement climatique : une intensification des événements extrêmes à prévoir.

Lors de la dernière réunion du SAGE, a été notamment soulignée la nécessité de maintenir des zones humides (prairies inondables...)
On peut aussi souligner la nécessité de reboiser autour de la Marque et de la Deule par des espèces ad hoc... La "trame verte et bleue" préconisée par le Grenelle de l'Environnement n'a, dans ce cas, pas qu'une vocation de préservation de la biodiversité, mais aussi une vocation préventive.
On peut enfin éviter de déclarer constructibles des zones trop proches et prévoir des zones inondables en cas de crues dites "centennales" (cela peut être des terrains de sport, des jardins publics...).

Qu'en pense notre équipe municipale?




lundi 24 novembre 2014

Un conseil pas ordinaire

Disons-le tout net: le conseil municipal de ce samedi 22 novembre, commencé à 8h30, était copieux, trop, sans doute, par la quantité de sujets importants qui auraient mérité mieux que les débats du conseil: des débats publics.

Budget supplémentaire, tarifs scolaires, politique de sécurité et de prévention  de la délinquance, conseils de quartiers, logements sociaux...Ce n'est pas rien.

Mais, malgré une certaine capacité collective de la nouvelle municipalité à se partager la parole (cela change au moins de l'ancienne) et à répondre à l'opposition, l'équipe de Mme Ducret montre les impasses de son programme:

Des promesses de baisses d'impôts difficiles à tenir:

L'équipe Vignoble a,au fil des ans, créé une situation difficile : fort endettement de la commune, effectifs municipaux pléthoriques pour une commune de cette strate, et, en tout cas, peu en rapport avec le service réellement rendu aux habitants, faiblesse corollaire des investissements... Il faut de sacrés efforts pour sortir la ville de cette situation.

Le débat sur le budget supplémentaire a montré en tout cas qu'il serait bien difficile à la nouvelle équipe de tenir sa promesse de réduction de 3% de la fiscalité locale tout en faisant les investissements nécessaires, à réduire rapidement le personnel tout en respectant son statut, et sans diminuer considérablement les pourtant relativement maigres services rendus à la population.

Certes, on a voté quelques recettes de poche avec la taxe de séjour et le principe de vente de véhicules et  de biens mobiliers.  Mais notablement pas assez pour compenser les baisses de ressources dues à des surestimations des recettes fiscales et aux baisses de dotation. A l'échelle du budget de la commune (33 millions d'euros), perdre 400 000 euros n'est peut-être pas grand chose, mais comme on ne peut pas si facilement et si rapidement tailler dans le fonctionnement, cela veut dire qu'on n'investit quasiment plus, si ce n'est pour des réparations urgentes.

Budget participatif

Dans une telle situation, il serait particulièrement intéressant d'associer le maximum de forces vives aux choix à opérer. Nous prônions la mise en place d'un budget participatif permettant à chacun de mieux percevoir la situation de la commune et d'opérer des choix en toute responsabilité:
- Etat des lieux incluant l'état du patrimoine communal (écoles et autres équipements municipaux);
- Etat des besoins de la commune à court, moyen et long terme, en investissement (programme prévisionnel) et en services à rendre aux habitants,
- Etat précis du personnel, de ses possibilités réelles d'évolution de carrière et de mobilité externe; de sa capacité à s'engager lui-même dans une maîtrise de la masse salariale; des possibilités de retour en régie d'activités...
- Choix d'économies budgétaires réalistes à court ou moyen terme;
- Evolution de la fiscalité en fonction de ce contexte et révision du calcul des bases.

Une telle démarche aurait sans doute permis de ne pas sortir des slogans dogmatiques, mais de faire consentir à chacun des efforts permettant un redressement financier de la commune qui ne compromette pas son avenir.

Sécurité et prévention:

Sujet philosophique: Comment une caméra passive peut-elle "protéger"? Toute à sa vision idéologique et technocratique de la sécurité, la   nouvelle municipalité tombe à pieds joints dans la mode coûteuse de la prétendue "vidéo-protection" au moment où les Anglais s'aperçoivent, austérité oblige, de la gabegie qu'a entraîné sa politique systématique d'installations vidéo. En 2008, Scotland Yard reconnaissait publiquement que cette politique était inefficace.

Un coût exorbitant pour un résultat contestable

L'examen des expériences internationales et de l'expérience française (un rapport de 2011 demandé par Brice Hortefeux en fait la démonstration involontaire)  montre que le taux d'élucidation des délits n'est pas sensiblement plus performant dans les communes où il y a des caméras que là où il n'y en a pas.
Le Départeent de la Justice des Etats Unis indique qu'à terme, elles ne peuvent ni faire reculer seules  la délinquance ni rassurer la population.

Bref, le bénéfice recueilli est surtout celui des sociétés qui les fabriquent.

Voisin vigilant, ou voisin solidaire?

L'autre gadget de la municipalité est le dispositif "voisins vigilants".

Certes, la sécurité est un bien commun. Tout citoyen a un rôle à jouer pour prévenir la délinquance, pour contribuer à la tranquillité publique, pour développer une culture du risque, afin d'éviter de se mettre en danger lui et sa famille.

Mais la question de la sécurité et de la vigilance entre voisins ne peut être traitée à part : elle doit être intégrée à un effort global vers plus de lien social (ce qui est vrai pour la surveillance et les risques de cambriolages l'est aussi pour la canicule, les personnes âgées  la surveillance des enfants, les cas de force majeure ... ).

Il nous parait plus utile et efficace de favoriser les solidarités de voisinage, plutôt que d’encourager de possibles dérives vers des milices et une paranoïa permanente uniquement centrée sur la sécurité. A ce titre, les associations de quartier, les repas de quartiers aident à mieux se connaître et à développer ces actions d'entraide, que ce soit surveiller la maison de son voisin quand il est en vacances et nourrir le chat, aider sa voisine âgée,  réprimander un enfant dégradant un jeune arbre, informer son voisin que stationner sur le trottoir c'est bien gênant.

 A quand un vrai Conseil Local de Sécurité et de prévention de la Délinquance?

Cela ne coûte pas cher, cela pouvait être mis en place rapidement, et cela peut rendre de grands services. Pourquoi? En réunissant ensemble Mairie, Police nationale, structures de la jeunesse, bailleurs sociaux et union des commerçants, on peut, ensemble, mutualiser, analyser et compléter les statistiques de la délinquance, réaliser un état des lieux partagé.
On peut donc, ensemble, coordonner les actions entre tous, éducateurs, bailleurs, commerçants et police. C'est cette mobilisation humaine qui permettra, d'abord, des actions de prévention efficaces, et, chaque fois que nécessaire, une action policière ciblée. La technique peut, ensuite, et à bon escient, venir à l'appui de cette mobilisation des acteurs de la ville. Mais pas l'inverse.





lundi 17 novembre 2014

Petite enfance: répondre aux besoins par des réponses pertinentes

Les jeunes parents wasquehaliens qui travaillent ont besoin d'un accueil adapté de leurs enfants jusqu'à l'âge de trois ans, en prenant en compte leurs ressources financières.

Il appartient à la municipalité de mobiliser toutes les  potentialités pour y arriver : réseau d'assistantes maternelles, crèches municipales, crèches parentales ou associatives... les wasquehaliens doivent voir à l'oeuvre un volontarisme municipal.
Cela veut dire d'abord que, même si les finances municipales ont été fragilisées par les errements de l'équipe précédente, le service rendu aux jeunes parents ne doit pas se dégrader, même si, parfois, l'imagination, l'encouragement aux initiatives d'habitants et à la coopération, la mise en réseau de tous les acteurs, peuvent compenser partiellement le manque de moyens.
La municipalité précédente avait tendance à répondre aux problèmes par le clientélisme et une fuite en avant budgétaire, en faisant souvent des montages d'une régularité douteuse:
- Les locaux de la crèche de la rue Delerue  supposaient des travaux importants et la PMI avait notifié depuis un an des mesures à prendre dans la prise en charge des enfants .
- la prétendue "classe passerelle" de l'école Montessori était  un montage boiteux réalisé il y a plusieurs années, sans accord (et donc financement) de la CAF.

Mais la municipalité actuelle, toute aveuglée par le souci d'économies bugétaires - pas partout, apparemment-, ne s'est pas donné le temps d'entendre les usagers, de construire des solutions dans le temps avec eux avant de fermer la crèche et de reprendre les deux postes implantés à l'école Montessori.
L'intérêt des jeunes parents wasquehaliens et de leurs enfants n'est pas forcément  la scolarisation précoce des enfants, mais la mise en oeuvre de solutions d'accueil de proximité diversifiées mais de qualité et financièrement accessibles. 

Cela veut dire répondre à l'urgence, aux besoins immédiats, mais aussi conforter à moyen terme sur la commune une politique pérenne de la petite enfance de qualité:

-favorisant le travail commun entre tous les acteurs de la petite enfance;

 - renforçant  la professionnalisation et le travail en commun  entre les assistantes maternelles grâce au Réseau local d'Assitantes Maternelles,

- complétant le maillage des crèches 6 municipales et  2 structures associatives en compensant par exemple la fermeture en centre ville de la crèche de la rue Delerue, d'une part en cherchant à transformer le statut de la halte-garderie de l'Orée du Golfe  et le multi-accueil de la Maison Nouvelle,  en avançant, par exemple, comme à Lille, vers  des crèches sous statut de Société Coopérative d'Intérêt collectif, associant les parents et différents partenaires financiers,
    - assurant enfin une bonne coordination de ces formes d'accueil avec les écoles maternelles permettant d'assurer une transition en douceur pour les enfants, dans le cadre du Plan Educatif de Territoire. 
 
C'est à cette aune que les écologistes jugeront la politique municipale et s'engageront pour la faire bouger, sur des bases claires, et non dans le cadre d'alliances de circonstance.


mercredi 5 novembre 2014

Agrodjihadistes?

Monsieur Beulin, gros dirigeant de l'agro-business, si prompt à dénoncer les opposants au barrage de Sivens, a lancé ses troupes dans nos rues où elles ont déversé de grandes quantités de fumier devant de nombreux locaux publics, n'épargnant "naturellement" pas les locaux écologistes.  

Par ces méthodes dégradantes, la FNSEA,  exploite, hélas, par des méthodes éprouvées,  la détresse du monde paysan que ses dirigeants ont mené à l'impasse en trouvant des boucs émissaires. 

Elle participe malheureusement à la stigmatisation du monde agricole et paysan qu'il faut plutôt soutenir dans son effort d’adaptation vers un nouveau modèle agricole plus durable.

L’encouragement dépassé à l'agriculture intensive entretient le malentendu avec le monde agricole en le maintenant dans un modèle dépassé et destructeur des hommes et de la nature. 
Les élus écologistes dans les régions, ont, au contraire, une politique de soutien sans faille au monde agricole, à la préservation de la fertilité des sols et de la biodiversité indispensable à la production agricole. Ces actions se font en partenariat avec la profession agricole qui a considérablement évolué sur de nombreux sujets en région.

Parmi les « huit points durs » exigés par les dirigeants de la FNSEA, deux ont déjà été obtenus, dont malheureusement l’abandon sine die de l’écotaxe, qui a remis en cause la capacité de la France à lutter contre la pollution aux particules fines, dont les régions Nord-Pas de Calais et Picardie sont parmi les premières victimes, et à investir pour les transports collectifs et propres. 

Ils mobilisent également leurs membres pour revendiquer un prétendu « patriotisme » alimentaire. La patrie n'a pas grand chose à voir dans ce modèle. L'urgence est plutôt d'organiser le monde agricole autour de filières avec peu d'intermédiaires afin de limiter la pression sur les coûts. Ce modèle permettrait que les agriculteurs puissent bénéficier de ressources stables que n'offre pas le modèle productiviste prôné par ses dirigeants qui sont bien les seuls à en profiter. 


Sur le volet environnemental, les revendications de la FNSEA sont d'un autre âge. Être contre le verdissement de la PAC est un non-sens économique, historique et environnemental. A l'heure où tous les indicateurs sont au rouge, à l'heure où le giec alerte sur l'accélération du réchauffement climatique, il est anachronique de défendre des méthodes ultra-dépendantes du pétrole et de ses dérivés, les pesticides et engrais, comme il est aberrant d'encourager le développement des cultures fortement consommatrices en eau. 

En région Nord-Pas de Calais, qui s'en étonne, les dirigeants de la FNSEA visent parmi les contraintes administratives le  Schéma régional de cohérence écologique adopté en juillet dernier après de longs mois de concertation avec les professions agricoles. 

Ce Schéma, qui doit permettre d’améliorer la fertilité des sols, de prévenir les inondations, d’améliorer la santé… tout en consolidant nos territoires et notre économie est une des solutions pour réformer le modèle agricole aujourd’hui exsangue et préserver nos capacités de production agricole à long terme.

Au lieu de soutenir ce plan, dans une logique sectaire, les dirigeants de la FNSEA manipulent mentalement leurs disciples, afin de les maintenir sous contrôle, et les conduisent dans l'impasse de l'épuisement des sols, de la dépendance absolue et de l'endettement à outrance par rapport aux groupes de l'agro-business qu'ils dirigent . 

Une logique suicidaire. Agrodjihadistes?

 

dimanche 5 octobre 2014

Pan sur le bec?

J'ai reçu au moins une réaction agacée sur mon précédent article  à propos du recours déposé par le FN sur le 2e tour de l'élection municipale.

Il semble que j'aie "parlé pour ne rien dire". Je laisse mes autres lecteurs en être juges.

Je précise à toutes fins utiles aussi que mon entame sur la presse et les rumeurs ne voulait nullement être désobligeante envers les journalistes. Si mes propos ont donc été mal interprétés qu'ils veulent bien m'en excuser.

Ce blog veut pour l'essentiel être un blog d'analyses et de propositions. Depuis son ouverture ont été traitées:

- Des questions économiques;
- L'emploi dans la commune;
- La question de la réhabilitation du patrimoine bâti;
- L'urbanisme;
- le budget  et la question de l'emploi municipal;
- Les enjeux écologiques du territoire;
- Les trains de déchets nucléaires qui traversent notre commune...

En bref, j'ai essayé d'éviter de "parler pour ne rien dire", et j'espère avoir intéressé mes lecteurs. Si le dernier article a déçu, j'espère bien qu'on ne m'en tiendra pas rigueur.

vendredi 3 octobre 2014

Recours au Tribunal Administratif

Les journaux et la rumeur locale bruissent à propos des conclusions du rapporteur public sur le recours du FN contre la liste emmenée par Marijan Frigout et Didier Debels au second tour.

Rappelons que  les juges administratifs sont indépendants.

Ils peuvent suivre l'avis du rapporteur totalement, partiellement ou pas du tout. Les jurisprudences de Saint-André de Cubzac ou de Peyrehorade ne sont que... des jurisprudence qui peuvent être  inversées.

Il y a bien eu une infraction au code électoral par l'omission de la  mention de citoyenneté belge de la 23e de la liste fusionnée Frigout-Debels. Celle-ci a-t-elle altéré gravement la sincérité du scrutin? On peut en douter. Il est quand même très surprenant qu'aucune remarque des candidats ou de la commission de propagande -pourtant vigilante sur des questions mineures (écharpe plus ou moins rouge ou bleue d'un candidat)-  n'ait été faite.

Si le juge le pense, il peut annuler le deuxième tour seulement, ou les deux.

Cependant, suivre le candidat FN dans sa volonté d'annuler 2500 suffrages serait difficilement compréhensible.

Nous attendrons donc sereinement la décision du T.A.

mardi 30 septembre 2014

Ressources humaines

La semaine passée, Madame Ducret a annoncé que son équipe avait l'intention de supprimer près d'un tiers des effectifs du personnel communal. Elle évoque les demandes pressantes du Préfet pour redresser la situation.

Certes, nous connaissons bien la situation dégradée dans laquelle l'ancienne équipe municipale de Monsieur Vignoble avait laissé les finances locales. A longueur de séances du conseil, notre ami Ignace Motte avait décrit cette longue dérive, qu'a confirmé le rapport de la Cour Régionale des comptes et ses conséquences pénales. Certes, durant ses longues années de "règne", Monsieur Vignoble a donné assez souvent l'impression, comme le dit Madame le Maire,  qu'il embauchait des électeurs...et parfois même qu'il débauchait certains opposants. Ces embauches n'ont pas toujours, d'ailleurs, servi à améliorer le service rendu à la population.

Pourtant, les wasquehaliens ont-ils voté pour avoir moins de services rendus à la population,et en particulier la plus modeste,  une moindre qualité d'accueil des enfants, par exemple. Même si on prétend rendre les services plus efficaces, une saignée d'un tiers des effectifs en cinq ans seulement, outre que le statut des personnels ne permet pas de faire n'importe quoi, ne peut pas ne pas avoir des effets négatifs. Elle en a déjà.

Les écologistes ne nient pas que la masse salariale actuelle est trop importante actuellement pour notre commune, surtout quand on la compare aux services rendus . Mais, compte tenu des départs en retraite ou mobilités externes prévisibles,  ils estiment que l'effort à faire doit être progressif, respectueux du statut des personnels, et, surtout,doit considérer que les personnels communaux ne sont pas seulement des chiffres, mais une ressource humaine, une collectivité qui doit être mobilisée et valorisée.

Nous proposons donc un véritable audit des emplois communaux qui permette, dans le partenariat avec les agents :

- De confronter la situation des emplois actuels, et aussi des compétences actuelles des personnels,  aux besoins futurs de la commune, ces besoins étant estimés dans la perspective d'une gestion responsable intégrant le long terme : prise en compte de l'entretien du patrimoine communal dans une perspective d'économie des énergies et de l'eau, services attendus à la petite enfance, aux scolaires, aux citoyens, aux personnes âgées...

- De s'interroger sur l'intérêt à moyen ou long terme de remettre en régie municipale des services actuellement assurés par des prestataires extérieurs : travaux de maintenance sur le patrimoine, optimisation des flux d'énergie... Ce qu'il faut voir, pour examiner en toute objectivité le nombre d'agents communaux, c'est aussi le nombre de services gérés en interne. Remettre en régie certaines activités, c'est souvent faire des économies sur la durée! Par exemple, la ville de Saint André a choisi, pour la restauration, une régie municipale, plutôt que de faire appel à un prestataire privé. La nourriture y est d'ailleurs appréciée, pour un coût à l'usager modéré. Il n'est pas du tout sûr que la ville de Wasquehal puisse faire ce choix facilement,car il faut disposer d'un équipement performant. Mais dans d'autres domaines cela peut être possible plus facilement, et il faut réfléchir à ce qu'il est possible de faire en lien avec le collège Calmette et le Lycée Cousteau, qui disposent de leurs propres équipements.

- De proposer des reconversions professionnelles pour certains agents en fonction des besoins recensés, et, de manière générale, de développer la formation continue des agents pour favoriser la mobilité interne ou externe des carrières des agents dans le cadre de la fonction publique territoriale.
- D'envisager l'embauche de manière prudente, en fonction des départs en retraite et mobilités externes, les personnels qualifiés qui feraient défaut à la commune, si la promotion interne ne le permet pas. Par exemple, l'embauche d'un énergéticien compétent peut générer de sérieuses économies à la commune. De même, avoir un personnel efficace qui sait construire des dossiers pour aller chercher des subventions jusqu'à l'Europe, c'est autant qui ne sera pas demandé à l'impôt local.

C'est sur cette base seulement qu'il faut construire quelques hypothèses de gestion prévisionnelle des emplois en lien avec les possibilités financières prévisibles de la commune.

samedi 20 septembre 2014

Vous avez dit "patrimoine"?

Dernière minute: La "disparition" de 21 oeuvres qui devaient être exposées en mairie de Wasquehal lors des journées du Patrimoine défraie l'actualité locale . Ce patrimoine, acquis grâce aux impôts des wasquehaliens, doit être retrouvé et restitué. Cette actualité ne doit cependant pas empêcher de s'interroger sur ce qu'est notre patrimoine communal, qui dépasse,de loin,  en intérêt et en valeur, les oeuvres "disparues".


"Le patrimoine culturel (on parle également de patrimoine historique) recouvre les biens, matériels ou immatériels, ayant une importance artistique et/ou historique. On distingue notamment :
On évoque également ... le patrimoine urbain ..." (Wikipedia)

Ce week-end ont lieu les journées du Patrimoine. C'est l'occasion de voir nos villes selon un autre regard. La ville de Wasquehal propose cette année, dans une zone restreinte, une exposition de peintures de Rémi Cooghe, d'Eugène Leroy et Ablel Leblanc en Mairie, la visite de l'église Saint Nicolas et du musée de l'Autopompe.

Fort bien, mais, sans nier les qualités artistiques et de témoignage des tableaux de Rémi Cooghe, par exemple,   n'est-ce pas un peu court, pour une manifestation qui veut, cette année 2014, valoriser le "patrimoine culturel" et le "patrimoine naturel"?

Si on y regarde d'un peu plus près, il y a plus d'un lieu, à Wasquehal, qui manifeste la convergence entre le patrimoine culturel, au sens large, et  le patrimoine naturel : la Ferme Dehaudt, et surtout le canal, création humaine, mais aussi espace naturel...métropolitain, enfin, la Marque. L'Espace Naturel Métropolitain a fait son travail, du côté du canal, mais pourquoi cela n'a-t-il pas été relayé dans le programme de Wasquehal? On aurait pu d'ailleurs, s'arrêter face à la maison de Maxence Van der Meersch.

Ne soyons pas myopes, Wasquehal dispose aussi d'un patrimoine architectural et urbanistique fort intéressant, que nous gagnerions à mettre en valeur : Du Capreau au Haut Vinage, il est possible de réaliser de belles découvertes architecturales , de la Révolution industrielle à aujourd'hui:

S'arrêter rue Carpeaux, pour admirer ces façades et interroger leur histoire .


Voir, au Noir Bonnet, la place des anciens bains douche entre la rue Henri Carrette et la rue Paul Lafargue. S'interroger en passant  sur ce qui a déterminé les choix municipaux de l'époque pour le nom de ces rues.

Admirer l'école Pierre Lefebvre, bâtie en 1936.

Découvrir les maisons chalets, faire un tour à la bourloire de la rue de la Paix, admirer l'harmonie des façades de l'Avenue de la Victoire...

...Et essayer de deviner, au Petit Wasquehal, où se trouvent la maison et l'atelier qu'occupait le peintre Eugène Leroy à la fin de sa vie. Il n'y a pas (pas encore?) de plaque.

Chiche qu'on s'y mette tous, et, que l'on se fixe l'objectif de faire de 2015 l'an 1 de nouvelles et belles journées du patrimoine dans notre ville, avec l'aide du Conseil en Architecture, en Urbanisme et en Environnement, d'étudiants en architecture, et de bénévoles?

J'en serais.



Etre utiles

Je romps une longue période de silence: digérer un relatif échec électoral aux municipales (relatif, car il a permis au moins aux écologistes d'apparaître publiquement et organisés sur la ville), laisser les responsables légitimes de la commune prendre leurs marques, réfléchir avec mes amis à d'autres manières d'être utiles à la commune.

Etre utiles: si la critique et l'opposition sont nécessaires à la vie démocratique, plus encore sont nécessaires, dans ces temps de doute et d'inquiétude,  la proposition et la réalisation d'actions concrètes qui s'inscrivent dans la construction d'une commune plus écologique, plus conviviale, plus solidaire, apte à répondre aux défis du XXIe siècle :  partage inéquitable du travail et des revenus, défi climatique, énergétique, climatique, alimentaire, atteintes à la biodiversité... C'est la position qu'ont prise les écolos de Wasquehal, qui s'exprimeront aussi, à nouveau, collectivement sur leur blog. En quelque sorte, agir et ne pas gémir.

Et pour faire ces actions, nous rechercherons des partenariats avec celles et ceux qui le veulent, nos seuls ennemis sont celles et ceux qui cultivent l'ignorance  la peur et le rejet des autres. Nous soutiendrons les associations qui agissent en convergence avec nos valeurs.

Wasquehal ne manque pas d'atouts, compte beaucoup d'énergies potentiellement mobilisables, mais il y a beaucoup à faire pour rendre notre commune plus écologique, plus conviviale et solidaire.

Quant à ce blog, il contribuera, au moins une fois par semaine, à proposer et soutenir les initiatives que nous jugerons utiles, créatrices de biens communs.

Je compte sur mes lecteurs pour m'aider à les connaître et reconnaître.



jeudi 26 juin 2014

Pour le Schéma Régional de Cohérence Ecologique!

Engagé depuis 3ans, ayant donné lieu à de nombreuses rencontres avec les élus locaux et tout le monde associatif, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, soutenu d'ailleurs par les pouvoirs publics, vise, à partir d'un travail scientifique, à préserver et à remettre en état les milieux naturels régionaux. Nous, qui, urbains, nous battons pour le maintien des quelques espaces naturels existants et le retour de la nature en ville, nous serons heureux que ce document puisse enfin voir le jour.
Hélas, le nouveau président de la Fédération régionale de chasse, reniant le travail de ses mandataires, tente par des manoeuvres d'obstruction et des pressions inadmissibles, avec le relais du FN, de saborder l'adoption de ce document.
Comme bien d'autres, j'ai donc écrit au Président de Région. Faites comme moi!
Bernard DE VEYLDER

 
Monsieur le Président,

L’examen du Schéma Régional de Cohérence Ecologique -Trame verte et bleue (SRCE-TVB) a été reporté à la séance du 3 juillet prochain suite à un certain nombre d’amendements du Front national et aux pressions étonnamment exercées par la Fédération régionale de chasse.

Ces pressions se poursuivent sous différentes formes ainsi que par une manifestation des chasseurs prévue le 3 juillet 2014 devant le Conseil régional qui doit adopter le SRCE.

Avec bien d'autres, et en particulier avec l'ensemble des associations qui ont été associées aux concertations, je ne peux accepter qu’un travail qui a fait l’objet d’une longue et rigoureuse élaboration participative avec tous les acteurs concernés, bien au-delà des seuls acteurs environnementaux et y compris avec la Fédération Régionale de Chasse, puisse être remis en cause par une association de chasseurs qui a simplement changé de Président et qui adopte aujourd’hui une attitude politique de blocage en totale contradiction avec le travail mené jusqu’à présent et ce depuis de nombreuses années.

Je me permets de vous rappeler que la Fédération nationale des chasseurs encourage l’élaboration des SRCE et qu’en France seuls les représentants de notre région y sont opposés, bizarrement depuis le changement de présidence, après avoir participé pendant 3 ans à son élaboration. Il est d’ailleurs important de constater que leur argumentation est dogmatique et très souvent fallacieuse.

Le Nord-Pas-de-Calais a été pilote en initiant dès 1990 les trames vertes et bleues. Le schéma de Trame verte et bleu adopté sous votre présidence en 2007 a servi de référence aux lois Grenelle qui ont instauré les SRCE. Il serait invraisemblable que tout le travail que vous avez vous-même favorisé, un travail élaboré sur des bases scientifiques sans dogmatisme, un travail exemplaire du point de vue de la concertation, un travail qui renforce la prise de conscience collective de l’urgence pour notre Région de préserver et de remettre en état les milieux naturels de notre patrimoine régional, puisse être anéanti par un groupe qui a lui-même intérêt à l’existence de ce SRCE mais qui, soit ne le comprend pas, soit utilise la procédure en cours à d’autres fins.

Il y a urgence pour notre région à différents titres
  • Notre région a le plus faible taux d’espace naturels
  • le développement de notre territoire est vital
  • les inégalités écologiques et sociales déjà lourdes ne font que s’accentuer
  • la situation climatique s’aggrave et notre région est particulièrement fragile.

Le SRCE –TVB favorise la préservation et le rétablissement des écosystèmes, chacun en sera bénéficiaire :
  • les élus/aménageurs qui bénéficieront d’une expertise partagée entre tous les acteurs du territoire pour l’élaboration de leurs documents d’urbanisme
  • les activités humaines à l’exemple de d’agriculture grâce à la biodiversité, la restructuration des sols, la bonne circulation des eaux dans le sol, etc…
  • les villes et leurs habitants avec la Trame verte et bleu qui est une véritable porte d’entrée pour la qualité de l’air, pour la qualité du cadre de vie, pour la santé, ,.. 
  • la population en général dans la lutte contre le changement climatique et les catastrophes dites « naturelles », mais pas toutes si naturelles que ça…
  • et bien entendu, les chasseurs eux-mêmes qui pourront constater par ces efforts une augmentation de la faune sauvage après des années de baisse observable.

Le SRCE – TVB, soumis à adoption par l’Assemblée Régionale est un document de qualité au service de tous les habitants de la Région, c’est pourquoi je le soutiens et je vous demande de mettre toute votre conviction au service d’une adoption rapide et définitive du document.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes très respectueuses salutations.



Wasquehal, le 27 juin 2014,

B. DE VEYLDER

vendredi 23 mai 2014

Une armée européenne=10 milliards d'euros d'économies

Cela semble ne poser de problème aux beaux esprits libéraux que, par la diminution des dotations aux régions, aux départements, aux municipalités, on construise ou réhabilite moins de lycées, moins de collèges, moins d'écoles, moins de logements sociaux.
Cela ne semble pas plus leur poser de problème que faute de "pollutaxe" sur les poids lourds, des investissements utiles dans les transports en commun et le fret ferroviaire ou fluvial ne soient pas faits.
Mais que l'on touche à l'armé, alors, là, cela relèverait du sacrilège!

Pourtant, d'anciens ministres des armées, et non des moindres, d'anciens militaires, dénoncent le gouffre de la politique dite de "dissuasion nucléaire".

Surtout, notre pays, qui doit assumer de n'être plus qu'une puissance moyenne, ayant surtout un magistère d'influence, pourrait partager ses efforts dans la mise en oeuvre d'une armée européenne moderne, aux effectifs plus limités, mais capables d'actions opérationnelles de protection et de maintien de la paix. Et si, enfin, on osait?

Voici, en tout cas, ce que les listes Europe Ecologie proposent dans leur programme :

Une FORCE ARMÉE européenne
Les pays européens pourraient économiser
plus de 10 milliards d’euros en mutualisant
les principaux équipements militaires.
Aujourd’hui, la situation est caricaturale et inégalitaire. La Grèce continue de dépenser des milliards d’euros dans une course inutile et dépassée à l’armement. Le rôle d’une armée européenne sera de protéger le territoire et les citoyens européens. Chaque pays contribuera ainsi, à hauteur de ses moyens, à une mission commune. La mise en place d’une armée européenne est un objectif réalisable à moyen terme qui passera par des échanges plus réguliers entre les différentes armées et le renforcement d’un état-major européen opérationnel.
Désarmement nucléaire
Le rôle de la défense européenne sera de promouvoir une vision durable de la paix. À ce titre, l’Europe doit relancer au plus vite un processus de désarmement. Toutes les armes de destruction massive doivent être proscrites au niveau international, à commencer par l’arme nucléaire. Une fois encore, il est indispensable d’être exemplaires.
C’est pourquoi Europe Écologie demande la dénucléarisation des armées des pays membres de l’Union européenne comme premier élément d’une stratégie mondiale d’abandon de l’arsenal nucléaire.

A propos de la "pollutaxe", encore...


Nord-Eclair, et sans doute aussi La Voix du Nord, dans leurs numéros du jeudi 22 mai, publient deux pages à charge contre l' "écotaxe", qu'il faudrait plus justement appeler "pollutaxe" ou "taxe poids lourds", sans imaginer un instant qu'il y a de nombreuses personnes et institutions qui espèrent l'avènement de cette taxe :

- celles et ceux qui redoutent chaque fois le beau temps sur notre métropole, car il se traduit inévitablement par des pics de pollution, et par une aggravation de leur état de santé; la non-écologie punitive, c'est "plein pot" pour eux!
- celles et ceux qui s'étonnent qu'il y ait autant de camions en transit de toute l'Europe autour de la métropole alors que nous disposons de voies ferrées, de la voie d'eau...
- les agents SNCF qui subissent depuis des années le recul du fret ferroviaire, avec un nombre d'emplois supprimés conséquent;
- les bateliers qui ont subi la casse de leurs instruments de travail sans réelle perspective : combien de dépôts de bilan?
- les collectivités qui attendent vainement des subventions que cette taxe devait financer...

Et puis, à trois jours de l'élection européenne, une charge non contrebalancée contre l'Europe, qui, décidément, a le dos large.
On pourrait, en passant, souligner que la pollution apportée par un nombre exagéré de poids lourds "assassine" plus sûrement, et au sens propre, à petit feu, les populations aux bronches fragilisées , que l'Europe "assassinerait" les camionneurs, plus sûrement victimes d'une concurrence échevelée et de dumping social.
Mais concernant  loi qui instaure la taxe sur les poids lourds,  c'est une loi française, votée d'ailleurs par l'ensemble des parlementaires de droite, de gauche ou écologiste, sous la présidence de Monsieur Sarkozy . Et est-ce la faute de l'Europe si le gouvernement français était à la traîne dans la mise en oeuvre d'un rééquilibrage entre les différents modes de transport de marchandise? Faut-il craindre ceux qui crient le plus fort? Sans aller jusqu'à suivre les exemples suisses et autrichiens, qui limitent drastiquement le frêt routier de transit, nos voisins allemands ont mis en oeuvre une "taxe poids lourds" qui fonctionne.

Certes, la loi, portée par le gouvernement précédent,  votée à l'unanimité, peur faire l'objet d'aménagements, qui peuvent d'ailleurs servir notamment à la modernisation de la flotte de camions (GPL, GNV...) . Mais elle doit être appliquée.


Bernard DE VEYLDER

mercredi 9 avril 2014

L'écologie, le travail et l'emploi: un même objectif

Réponse à M.V. de Lys-lez-Lannoy

Certains lobbies ont les moyens de se payer de bons communicants et ils savent vendre du plomb pour de l'or, le gaz de schiste en manne céleste. C'est ainsi qu'en France, certains font croire, avec beaucoup de moyens, que le gaz de schiste va créer une nouvel Eldorado avec des milliers d'emplois, alors même qu'on s'aperçoit aux Etats Unis que les dégâts environnementaux risquent de ruiner l'économie locale, à commencer par l'agriculture. Car la pollution et l'effet de serre ont aussi un coût économique très élevé : la dégradation de l'état de santé a non seulement un coût humain, mais aussi un coût financier et en emplois, de même pour la dégradation des terres agricoles, pour la diminution de la biodiversité.

En réalité, l'écologie, le travail et l'emploi ne doivent pas être opposés et peuvent même constituer un même objectif:

Réussir une véritable reconversion énergétique en est le premier volet. Parmi les scénarios les plus sérieux, nous disposons de celui élaboré par négaWatt, tablant sur une division par 4 des besoins énergétiques au moyen d’une plus grande sobriété, d’une plus grande efficacité et d’un choix en faveur des énergies renouvelables. Quel impact ce choix aurait-il en termes d’emploi ?
Une étude du CIRED, menée par Philippe Quirion, a récemment mesuré l’impact du scénario négaWatt sur l’emploi en France. Le solde net des emplois créés (effets directs, indirects et induits) serait de 240 000 emplois équivalent temps plein supplémentaires en 2020 par rapport à la poursuite du schéma tendanciel actuel, et de 630 000 supplémentaires en 2030. L’écologie n’est donc pas l’ennemie de l’emploi.

Le deuxième volet a été largement décrit par les équipes de Jérémy Rifkin, dans notre région, quand, avec le soutien de la Région et de la Chambre Régionale du Commerce et de l'Industrie il a, avec le maire écologiste Jean-François Caron, développé ses propositions pour une 3e révolution industrielle pour la Région : développement local, circuits courts, fab'lab', mise en réseau, économie circulaire qui transforme nos déchets en matière première, voire en métaux rares, ou en énergie...c'est très concret et cela marche déjà dans les régions les plus en pointe de l'Europe.

Dans un monde où l'on s'aperçoit que les richesses de la planète sont limitées, l'économie de demain sera celle qui sera plus efficace car elle saura faire plus d'emplois avec moins d'énergie et de matière. Pour l'instant, on en est plus convaincu à Grenoble, ville de la recherche et de l'innovation, que chez nous, mais cela bouge dans la région!

vendredi 21 mars 2014

Un pétard mouillé

Dans les derniers jours de chaque élection municipale, depuis quelques mandats, le maire sortant et son équipe sortent, dans les derniers jours, un dernier tract mettant en cause ses concurrents.

Cette année, cette équipe manque un peu de souffle, puisque ce qu'elle a trouvé comme argument ultime, c'est de dissuader les électeurs de voter pour des candidats "inexpérimentés".

Outre qu'à ce compte, le maire sortant n'aurait jamais été élu en 1977, on peut se demander ce que son équipe et lui-même ont fait de leur "expérience".

Cette image prise rue Mandela illustre par exemple un certain amateurisme  :


Les citoyens wasquehaliens peuvent largement illustrer d'exemples les initiatives fâcheuses de la municipalité sortante.

En matière de gestion financière, la Cour Régionale des Comptes a émis des avis sévères. Pour citer le compte-rendu de Nord-Eclair de l'époque, reprenant le Rapport Définitif de la Cour Régionale des Comptes, que nous tenons à disposition de nos lecteurs:

"Ville en sous-investissement

Retard dans le paiement des factures

Gestion hasardeuse et frais « illégaux »:
Manquements aux règles encadrant habituellement les budgets des collectivités locales. Indemnités pour frais de représentation du maire n'ayant pas fait l'objet d'un vote préalable en Conseil municipal ,dépenses de représentations de Gérard Vignoble « particulièrement élevées"  couvrant des " frais qui paraissent souvent sans rapport avec ses fonctions, ni même avec l'intérêt communal ".
Véhicules, logements et subventions en question:
Caractère « pléthorique » de la flotte de véhicules communaux, dont certains sont « sont mis à la disposition du maire et de certains personnels municipaux de manière irrégulière ». Logements « mis à disposition d'élus pour des loyers modiques ou d'agents municipaux et de sportifs à titre gratuit, sans autorisation » sont également pointés dans ce rapport abrasif.
...Subventions avaient été attribuées de manière arbitraire et irrégulière, « sans qu'interviennent les conventions et contrôles nécessaires ».
Versement de sommes en liquide à Gérard Vignoble:
Le fonctionnement des régies de la ville est entaché de « laxisme »..."

La question de savoir ce qui relève de l' "inexpérience" ou du délit a fait l'objet d'un premier procès au pénal qui a condamné Monsieur Vignoble en 1ère instance, et dont l'intéressé a fait appel, ce qui lui permet de se présenter aux suffrages des électeurs.

Le même a été condamné au civil à rembourser à la ville la somme de 74900 euros.

Il se peut que, dans les temps passés, les électeurs aient craint le changement, et que l'argument de l' "expérience" ait eu un certain impact. Mais quand l'enjeu est de sauver la ville et ses citoyens d'une gestion catastrophique, alors, oui, il faut des femmes et hommes neufs.

Nos amis colistiers d' "Ensemble, Wasquehal Durable" ne manquent d'ailleurs pas de compétences et d''expériences utiles à l'avenir de la commune, et disposent de ressources utiles au sein du personnel communal.

B. DE VEYLDER


jeudi 20 mars 2014

Scoop: le Diésel est déjà taxé, mais pas autant que l'essence

Un quotidien régional a demandé à ses lecteurs s'il fallait taxer le diésel.

Nous sommes aujourd'hui, à l'issue d'investigations sérieuses, en mesure de révéler que le diésel est déjà taxé:

Comme pour l'essence, le diésel est soumis à la TVA de 20%.

Mais il y a une autre taxe qui concerne les carburants, c'est la Taxe Intérieure de Consommation des Produits Energétiques (TICPE), et si un litre d'essence est taxé dans ce cadre à 0,607 euros par litre, le diésel, lui, n'est taxé qu'à 0,428 euros par litre.

Compte tenu des effets très néfastes sur la santé (respiratoires, cancérigènes...) des particules fines du diésel, les associations et parti écologistes souhaitent qu'on arrête de produire des véhicules ainsi motorisés, en suivant ainsi l'exemple de villes comme Tokyo:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/18/en-dix-ans-les-vehicules-diesel-ont-quasiment-disparu-des-rues-de-tokyo_4384972_3244.html

Pour inciter à un report vers des véhicules énergies plus propres, la Fondation Hulot propose d'une part une prime incitative pour le remplacement de véhicules diésel, et d'autre part un "signal prix" qui vise à ce que l'avantage-prix accordé injustement au diésel soit progressivement supprimé, à raison de deux centimes d'euro par litre et par an. Ce qui fait un rattrapage très progressif (sur 9 ans!).

Par ailleurs, le combat des écologistes et des organisations de salariés a permis que les titres de transports publics utilisés pour les déplacements domicile-travail soient remboursés partiellement par les employeurs, et une mesure de ce type est en cours d'élaboration pour l'usage des vélos .


mercredi 19 mars 2014

Emploi à Wasquehal: les chiffres INSEE

Faut-il, pour rendre son bilan plus intéressant, gonfler les chiffres?

En annonçant sur ses tracts et par voie de presse que la ville compterait 16000 emplois, le maire sortant se trompe ou nous trompe.

Aucun élément statistique officiel ne corrobore ces chiffres. La note de l'INSEE réactualisée le 28 juin 2012 n'en trouve que 11 940, ce qui n'est pas si mal, dont 1607 seulement occupés par des résidents sur Wasquehal sur les 8313 personnes ayant un emploi dans la commune:

http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/59/COM/DL_COM59646.pdf

Autrement dit :

Chaque jour ouvrable, la commune de Wasquehal accueille environ 10 300 salariés d'autres communes, tandis que 6700  wasquehaliens quittent leur commune pour aller au travail.

La part de ces déplacements effectuée en voiture reste très majoritaire, et, comme il y a autant de femmes que d'hommes qui travaillent, ces facteurs expliquent que 36% des ménages disposent de deux véhicules.

On comprend mieux pourquoi il y a des embouteillages aux abords de la commune, voire des conflits d'usage sur le stationnement dans les secteurs proches des entreprises, comme le Grand Cottignies.

Certes, la situation géographique de Wasquehal explique en grande partie ces échanges , mais les embouteillages sont un élément qui travaille contre l'activité économique: si l'accès aux entreprises devient difficile, alors elles peuvent souhaiter se délocaliser.

C'est pourquoi la question de la mobilité des salariés doit être traitée  dans deux directions:

1. Proposer des alternatives au modèle un salarié/une voiture :

- Améliorer encore l'offre de transports en commun et la rendre financièrement attractive, notamment par le remboursement partiel des titres de transport ;
- Encourager les transports doux, y compris par des incitations financières pour les salariés;
- Développer de vrais Plans de Déplacements d'entreprise, favorisant notamment le co-voiturage;
- Développer dans la commune même le co-voiturage et l'auto-partage, les stations V'Lille...

2. Rapprocher les salariés des lieux de travail:
- Par le développement des activités locales non délocalisables : services aux particuliers, commerces de proximité, développement des PME et TPE liées à la réhabilitation thermique des logements, à l'amélioration du cadre de vie...
- En augmentant l'offre locative à destination des salariés travaillant dans la commune...

Ces enjeux sont essentiels pour l'avenir de l'emploi à Wasquehal.

lundi 17 mars 2014

Changer d'air à Wasquehal: c'est le cas de le dire!

Les faits sont têtus : les lobbies de l'automobile peuvent bien accuser le charbon allemand ou le bois norvégien(!), la pollution atmosphérique constatée, à des taux très élevés dans notre agglomération, est due pour l'essentiel à la consommation d'énergies fossiles, d'abord dans les transports, et dans une moindre mesure dans les constructions.

Les mesures d'urgence prises actuellement sont nécessaires, même si elles sont contraignantes,  mais elles sont insuffisantes si on n'agit pas dans la durée pour réduire nos consommations d'énergie:
- par d'autres modes de transports et la réalisation de plans de déplacements urbains;
- par une action continue de rénovation thermique des logements.

Du Conseil Régional à la Communauté Urbaine, les élus écologistes ont, fortement contribué à la prise en compte de ces objectifs:
Développement sans pareil de la fréquentation des transports en commun, plan vélo, V'Lille, plan "100 000 logements réhabilités", mais l'effort doit encore être amplifié et relayé dans chaque commune, chaque entreprise.

La ville de Wasquehal, qui est au centre de l'agglomération, cernée par les voies rapides, est pour l'essentiel, restée à l'écart de ces actions:
- absence d'implication réelle dans le plan de déplacement urbain de la Métropole, le Maire ayant par exemple refusé à l'origine d'engager la commune dans la mise à disposition de V'Lille.
- pas d'implication directe dans la rénovation des 6000 logements anciens de la commune.

Les écologistes wasquehaliens ont proposé à leurs partenaires, qui les ont retenues comme pertinentes dans le programme d'Ensemble, Wasquehal Durable, une série d'actions qui peuvent être à la fois bonnes pour la qualité de l'air, bonnes pour les fins de mois des ménages et bonnes pour l'économie locale:

- En matière de déplacements, alors que, chaque matin et chaque soir, pour se rendre au travail, plus de 10 000 personnes viennent  dans la commune et 6000 en sortent , que les camions n'ont quasiment aucune limitation d'accès à Wasquehal, nous proposons des plans de déplacement d'entreprise, le développement du co-voiturage et des véhicules partagés, la limitation de la circulation des poids lourds. Nous proposons aussi un bus à haut niveau de fréquence pour les quartiers non desservis par le tram ou le métro, ainsi qu'un plan de voies cyclables internes à la ville. La commune montrerait l'exemple en diminuant sa flotte de véhicules et en les remplaçant par des véhicules électriques ou hybrides.

- En matière de rénovation thermique des constructions, nous proposons d'organiser avec la Communauté Urbaine la réhabilitation de 1500 logements dans le prochain mandat municipal, et nous voulons aussi réhabiliter thermiquement le patrimoine communal.

Oui, changer d'air, vraiment!

samedi 1 mars 2014

Dépôt de bilan...

L'équipe du maire sortant vient, sous la forme d'un joli dépliant de 12 pages,  de déposer dans nos boîtes aux lettres le bilan de son action entre 2008 et 2014: papier glacé et petits arrangements avec la vérité.

Pour paraphraser le titre de cette hagiographie, Wasquehal, ce n'est pas tout à fait çà.

Il y a d'abord quelques petits "problèmes" avec les chiffres : 

En 2010, la municipalité s'enorgueillissait de 30 hectares d'espaces verts. Cela faisait 15 mètres carrés par habitant, ce qui était peu au regard des voisines Marcq en Baroeul et Villeneuve d'Ascq.
Il y aurait aujourd'hui 40 hectares, sans qu'aucun jardin public n'ait été créé, et alors même que le jardin public du Capreau a été amputé, qu'un stade a été remplacé par des immeubles. D'où vient cette révolution souterraine? Si tant est qu'elle existe, elle ne devrait rient à l'action municipale (voir plus loin).
L'un des autres exploits de la municipalité est, paraît-il, la création d'emplois. Cela tient en effet du miracle, dans la conjoncture. Selon l'INSEE, il y avait, fin 2010, un peu moins de 13 000 emplois implantés dans la commune, dont 1800 occupés par des Wasquehaliens. Il y en aurait aujourd'hui 3000 de plus, malgré les quelques fermetures qui ont défrayé l'actualité.
La municipalité sortante a aussi l'art de mettre en avant les chiffres qui l'arrangent et de mettre sous le tapis ceux qui dérangent .
Par exemple, chaque année, Wasquehal rembourse 2204 K€ de capital et 1250 K€ d’intérêts. (contre 215 K€ et 29 K€ à Hem, 1186K€ et 1826 K€ à Croix, qui sont des villes de même taille).
La ville n’est plus en mesure de financer les moindres travaux de rénovation et de mises aux normes des bâtiments et infrastructures. En 2014, pour effectuer 2,7 millions d'euros d'investissements, la municipalité sortante envisage d'emprunter 2 millions d'euros!
C'est cela qu'on appelle la "gestion prévoyante"?

Il y a ensuite une propension certaine à s'attribuer les mérites des autres institutions:

La Communauté Urbaine, que le maire sortant brocarde, quand cela l'arrange, est pourtant à l'origine, sous l'impulsion d'élus écologistes, d'ailleurs, de l'augmentation des lignes de bus, de leur fréquence et de leur rapidité, comme elle est à l'origine du plan vélo communautaire.

La Communauté Urbaine est aussi compétente en matière de voirie, d'habitat et d'économie, par exemple.

Les aménagements des berges du canal, que de nombreux wasquehaliens fréquentent, ont été le fait de l'Espace naturel Métropolitain, présidé par un élu écologiste, dans le cadre de la mise en oeuvre d'une grande trame verte et bleue ayant vocation à augmenter les espaces naturels dans l'ensemble du territoire métropolitain .

Sans négliger l'apport de la municipalité, il faut souligner les aides du Conseil Régional à la Manivelle Théâtre ou pour la numérisation du cinéma.

Il y a enfin une certaine habileté rédactionnelle sachant jouer à la fois de l'emphase et de l'euphémisme:

Les citoyens avertis apprécieront le passage sur la "démocratie participative".
Les parents d'élèves du primaire, la jolie défense et illustration de l'adaptation des rythmes scolaires mise en place.
Les jeunes de familles modestes souhaitant passer le BAFA, constatant l'augmentation des prix de la formation, seront-ils consolés à la lecture de titres comme " l'attention et la solidarité à l'égard de tous", ou "l'attention à l'égard des plus fragiles?

Quant aux habitants des Jardins Saint Nicolas, partageront-ils la vision optimiste des auteurs sur le "Métamorphose réussie"de la ville, au vu des nombreux problèmes qu'ils rencontrent? Pas sûr.

Reconnaissons qu'il fallait bien faire de sérieux efforts rédactionnels pour valoriser l'action de la municipalité sortante!

Non pas que Wasquehal manque d'atouts : sa situation géographique au coeur de la métropole, sa proximité des grands axes de circulation, sa bonne desserte par les moyens de transport en commun, sa traversée par la Marque et le Canal de Roubaix, et également son patrimoine immobilier ancien ou plus récent, tout ces éléments objectifs, quelle que soit la majorité sortante, rendent attractive notre commune.

Tout le problème est de savoir ce qu'a fait la municipalité sortante de ces atouts: avait-elle un projet  répondant aux besoins et aux mutations indispensables d'aujourd'hui et de demain, ou bien a-t-elle géré les affaires au fil de l'eau, en visant par le clientélisme, avant tout, son maintien aux affaires locales?

Poser la question, c'est y répondre, et les contorsions rédactionnelles sur le bilan  n'y pourront pas grand chose.


vendredi 28 février 2014

Cela a, vaguement, la couleur d'un Agenda 21...

Cela a, vaguement, la couleur d'un Agenda 21, mais cela n'en est pas un : le document présenté à la probable dernière séance du conseil municipal de la mandature Wasquehal, laborieusement élaboré, sent un peu la naphtaline. Pensez! Depuis la fin de la mandature précédente (c'était encore juste avant les élections), on n'en avait pas reparlé.

Un agenda 21, en principe, cela ne s'élabore pas en vase clos, mais toutes portes ouvertes, avec les acteurs de la ville. Or, de concertation publique, il n'y en a pas eue de tout le mandat. Il y a bien eu quelques réunions ouvertes fin 2007- début 2008, mais avez-vous vu sur le site de la ville ou dans le journal municipal une invitation à participer à son élaboration?

Un agenda 21 communal doit se traduire par des actes concrets dans la vie quotidienne et dans les investissements de la ville. Que penser d'un document qui sort juste avant les élections municipales, alors que rien de concret, ou presque, n'a été inspiré par la démarche de développement durable dans l'action municipale? Que ce sont des promesses électorales.

Il paraît que la mairie agit déjà. Ah bon. Elle inciterait "son personnel à utiliser des moyens de transports alternatifs à la voiture". Selon nos informations, il y a à ce jour, pour une commune de 20 000 habitants relativement compacte, 57 voitures de fonction à essence ou diésel, et, depuis l'an passé, un parc d'une douzaine de V'Lille remisés dans la cour de la Mairie. Quel usage est fait, depuis un an, des unes et de autres? Combien de tickets de métro et de bus ont été distribués? Combien de "primes à vélo ont été octroyées au personnel pour acheter des vélos?

Un agenda 21 doit, certes, définir des actions de court, moyen et long terme. Mais, comme l'a fait remarquer malicieusement Francis Provost, pour la municipalité, qu'est-ce que le court, qu'est-ce que le moyen et qu'est-ce que le long terme?

On peut légitimement se poser la question. Les actions de "court" et même de "moyen terme" sont avant tout des actions qui ne coûtent pas grand chose, puisqu'il s'agit surtout de sensibilisation. Sont reléguées au "long terme" des actions aussi indispensables que la mesure d la performance énergétique des bâtiments.

Un agenda 21 communal devrait s'efforcer d'avoir une vision exhaustive de l'action municipale sur des domaines précis. Prenons l'exemple de l'eau: Il ne suffit pas de se donner bonne conscience en déclarant qu'on arrosera moins les espaces verts! Pour une municipalité, la question qui se pose est aussi : comment faire pour recharger la nappe phréatique, pour éviter les inondations...? Par conséquent, le maintien et même le renforcement d'espaces naturels non imperméabilisés se pose, et s résout en préférant la densification urbaine plutôt que l'extension, la construction sur des friches urbaines plutôt que sur des espaces verts...

Cela dit, sortir à la veille des élections un pseudo-agenda 21, c'est, au fond, reconnaître qu'il y a nécessité d'agir.

Celles et ceux que le sujet intéresse se tourneront donc vers celles et ceux qui portent depuis longtemps le message du développement durable, de la nécessaire transition de notre ville :

Que pourraient être les décisions ambitieuses en matière de développement durable avec un agenda 21 digne de ce nom ?
Notre ami Ignace Motte, au Conseil Municipal, les a énumérées. Elles pourraient irriguer le plan prévisionnel des investissements et une bonne partie de l'action municipale pour les prochains mandats :
  • Entamer un plan de rénovation thermique des bâtiments municipaux (c’est un investissement sur l’emploi et l’on peut réaliser d’importantes économies d’énergie).
  • Suivi de la qualité des sols dans les jardins potagers de la ville pour mesurer la pollution résiduelle après la disparition de l’usine d’incinération.
  • Aménagement de parcours cyclables sécurisés vers les écoles les stations de métro, les entreprises avec introduction de 6 stations de V’Lille et d’arceaux de parking aux endroits utiles.
  • Récupération d’eaux de pluie sur tous les bâtiments municipaux pour assurer l’arrosage.
  • Une politique d’urbanisme qui préserve les espaces verts, supprime l'usage des produits phytosanitaires polluants, recrée de la biodiversité et développe les jardins partagés.
  • La création d’un éco quartier et encouragement à la construction de bâtiment à énergie passive.
  • Une requalification des friches industrielles qui augmente la qualité de vie des habitants.
  • La mise en place d'actions en faveur de la rénovation thermique des logements individuels et des logements collectifs, sur la base d'audits environnementaux et énergétiques, dans le double but de baisse les charges des habitants à faible revenu et de baisse des émissions de C02.
  • L'incitation au co-voiturage dans la commune et à la mise en œuvre de plans de déplacement d'entreprises, à commencer par les services de la ville.
  • L'introduction de la bio et de produits locaux dans les repas servis par la ville...

    Le discours des écologistes sur le sujet a d'autant plus de poids qu'ils  font ce qu'ils disent là où ils sont en situation de responsabilité : à Loos en Gohelle, à Leffrinckoucke, à Lille, à Tourcoing, dans le cadre de l'Espace Naturel Lille Métropole... et qu'on vient voir ce qu'ils font pour s'en inspirer!

    Mais est trop tard, Monsieur Vignoble, pour emmener votre équipe à Loos en Gohelle.



samedi 15 février 2014

Avenue Nelson Mandela, un "urbanisme" désastreux

La municipalité de Wasquehal a choisi de permettre la construction d'immeubles par la Société Nexity sous le vocable sympathique des "Jardins Saint Nicolas", rue du Maréchal Leclercq.

La société Nexity, lointaine héritière de la société "Ferret-Savinel" de la famille Arnault, est devenue un fleuron des sociétés immobilières, étroitement contrôlé par des groupes financiers, dont le Groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne. C'est dire si la rentabilité financière de des opérations est évaluée au plus haut point.

Un F3 de 67 mètres carrés est vendu au minimum près de 250 000 euros, soit à de futurs propriétaires occupants, soit à des investisseurs, qui confient alors la gestion de leur bien à ...Nexity. C'est une affaire qui devrait être bien rentable.

Il suffit d'aller à la rencontre des accédants à la propriété ou des locataires pour constater que si le groupe sait bien vendre des immeubles, il est nettement moins efficient pour s'assurer de la qualité des constructions qu'il fait bâtir et pour assurer son rôle de syndic. Au niveau national, certains mécontents ont ouvert un blog:

http://lesmecontentsdenexity.centerblog.net/

Les personnes rencontrées évoquent, dans ces bâtiments revendiquant le label "haute qualité environnementale" des problèmes d'isolation. On s'étonne de la présence de chauffages électriques, dont même les dernières générations restent d'un rendement faible pour un coût énergétique élevé.

Mais surtout, on découvre que, dans cette résidence dite "sécurisée", on apprend que les garages souterrains sont régulièrement visités, et qu'à l'abri des regards indiscrets, certains véhicules sont fracturés et dégradés. On nous signale  les difficultés à joindre les services du syndic Nexity en cas de problème.

Certains garages sont très humides, ce qui n'est pas étonnant dans un secteur où la nappe phréatique est très proche. On s'étonne même qu'il soit possible de réaliser des garages souterrains en zone inondable.

Est-ce le résultat de ces problèmes ou bien le fait que nombre de foyers des résidences on deux véhicules? Toujours est-il que de nombreux véhicules stationnent en épi sur une bande cyclable qu'on a aménagée le long de la rue (alors qu'on aurait pu la séparer de la rue par une plate-bande arborisée).

Un bloc de béton est d'ailleurs placé en travers d'une bande cyclable. On peut s'étonner d'ailleurs de l'établissement d'une bande cyclable qui mène à une impasse, alors qu'il serait possible d'aménager les rives de la Marque.

On a choisi de nommer cette voie en impasse vers la Marque "Avenue Nelson Mandela". S'il savait à quel type d'urbanisme catastrophique son nom est désormais mêlé!

Il convient d'éviter à tout prix ce type d'aberrations dans les projets urbains à venir:

- en vérifiant la prise en compte le caractère inondable de certains secteurs,  l'existence de nappes peu profondes, et le besoin d'un boisement adapté, par exemple;
- en intégrant aux projets les incidences sur la mobilité (quelle population va occuper les lieux, quelles sont ses habitudes de mobilité, et quelles offres alternatives de déplacement peut-on lui proposer?).
- en aidant les accédants à la propriété et les locataires à faire valoir leurs droits en cas de malfaçons ou de service rendu défectueux du syndic de co-propriété;
- en en associant les bailleurs au Contrat Local de sécurité et deprévention  de la délinquance.


mardi 28 janvier 2014

Indemnités : Monsieur Vignoble ment par omission

Monsieur Vignoble a prétendu, sur son blog, faire la "transparence" sur ses revenus.
Qu'il ait choisi depuis 1977 de se consacrer entièrement à l'action politique est un choix respectable. Qu'il prétende cependant : "L'indemnité du Maire de Wasquehal est de 1782 euros" est un mensonge.

En effet, d'une part, Monsieur Vignoble a obtenu de sa majorité municipale qu'elle lui octroie le maximum de l'indemnité possible pour une ville de cette taille, soit 2470,95 euros bruts. Comment arrive-t-il à la somme de 1782 euros nets? Quelles cotisations amputent ce revenu brut de 700 euros? Mystère.
Monsieur Vignoble omet de déclarer qu'il est aussi conseiller communautaire, qui lui procure une indemnité de 1064,41 euros bruts.
Avec 3535,36 euros, même bruts, on est déjà assez loin de la catégorie C!

Si on ajoute qu'ayant effectué deux mandats de député, il dispose d'une retraite de 3098 euros bruts, il dispose donc au moins d'un revenu de cadre supérieur A+.

Relevons qu'en français, une "indemnité" est un revenu compensatoire : en effet, un élu qui abandonne une activité salariée, ou même qui l'exerce à temps partiel,  a besoin d'une compensation financière, de même qu'il faut compenser les frais supplémentaires avérés qu'entraîne sa mission. Mais dès lors qu'on dispose d'un revenu substantiel, on peut, dans le contexte actuel, y regarder de plus près.

Faut-il qu'il dispose en plus de "frais de représentation" qui dépassent largement la moyenne admise dans les communes de même strate?

Et pour quoi faire? Inviter des chefs d'entreprise au Restaurant? Et pourquoi pas, même de manière  conviviale, dans les locaux de la mairie? Beaucoup de maires procèdent ainsi, tout simplement. Et quoi d'autre encore?

On aimerait savoir, mais peut-être faudra-t-il attendre un audit des comptes de la prochaine majorité ...

Décidément, le mot "transparence" doit être un mot si étranger à Monsieur Vignoble qu'il en ignore le sens.

samedi 25 janvier 2014

Une piste sérieuse d'économies budgétaires...

Au moment où l'Etat et les collectivités locales annoncent vouloir faire des économies, nous sommes un certain nombre, et même un nombre certain à penser que l'abandon pur et simple du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes serait une excellente chose pour les finances publiques.

Selon l'ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes, qui regroupe et coordonne la plupart des opposants à ce projet), le coût total de cet investissement et de ses travaux connexes (ligne de TGV, tram-train, routes d'accès...) représenterait 3 milliards d'euros, dont une écrasante majorité de financements publics :

http://communiques-acipa.blogspot.fr/2012/12/fiche-technique-n6-le-financement-du.html

Pour ce qui concerne les travaux connexes, il s'agit d'une estimation basée sur des travaux comparables, et qui, pour l'instant, n'est pas clairement financée. Pour le reste, la facture est établie par contractualisation entre l'Etat, la société Vinci et les collectivités locales regroupées dans un syndicat mixte.

La Société Vinci, dont le chiffre d'affaires annuel dépasse les 32 milliards d'euros, soit dix fois le budget annuel des collectivités concernées, a minimisé son investissement, obtenant même une caution de ces collectivités pour un emprunt de 100 millions d'euros!

Quand on parle de milliards d'euros, les citoyens lambda ont du mal à ce que peut représenter cette somme.

Une petite recherche permet de se rendre compte que 3 milliards d'euros  cela représente la rénovation thermique de 120 000 logements, dont l'impact social et budgétaire bénéfique est évident pour les familles, l'impact environnemental représenterait déjà un peu moins du tiers des engagements du Grenelle, et l'impact économique serait bénéfique immédiatement pour de nombreuses petites et grandes entreprises du BTP...et pas seulement Vinci!

3 milliards d'euros investis dans un nouvel aéroport et ses aménagements, c'est une incitation pour une mobilité très coûteuse en énergie ( de plus, détaxée), pour un nombre d'usagers réduit. Où est l'intérêt général?

Une raison de plus pour que j'aille manifester, avec mes amis et beaucoup de personnes de bon sens, le 22 février prochain contre le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.


lundi 20 janvier 2014

Une lettre de soutien aux salariés de la Redoute

Aux organisations syndicales, Aux salarié(e)s de La Redoute
Aux ami(e)s, aux voisin(e)s, aux anonymes que nous croisons tous les jours…


Le groupe Europe Ecologie Les Verts de Roubaix/Croix/Hem/Wasquehal et Wattrelos tient à vous
apporter tout son soutien pour les semaines et les mois difficiles que vous vous apprêtez à vivre.
Cette annonce d’une destruction aussi massive de postes dans notre bassin d’emploi ne laisse aucun
habitant indifférent. Elle nous révolte par l’injustice et l’incohérence économique qu’elle traîne avec
elle et nous inquiète par les difficultés qu’elle va engendrer pour nombre de familles.


Nous avons confiance en votre capacité collective à organiser la mobilisation et négocier des
garanties pour les salariés et nous saluons l’unité que vos organisations affichent depuis le début.
Toutes les entreprises n’ont pas la chance d’avoir des représentants syndicaux engagés et lucides sur
l’analyse économique et sociale de leur entreprise. A ce titre, votre combat a aussi valeur d’exemple
pour les autres entreprises... Nous sommes conscients que vous êtes en première ligne de cette
bataille pour le maintien de l’emploi à La Redoute mais vous pouvez compter sur notre aide militante
dans vos mobilisations. Nos élu(e)s locaux et régionaux seront également attentifs à ce que les
dispositifs de développement économique et de formation professionnelle soient mobilisés à bon
escient, en synergie avec vos revendications, sans jamais dédouaner le groupe Kering de ses
obligations.
Nous serons là aussi pour veiller à ce que la convention de revitalisation du territoire1 soit
exemplaire, c’est notre rôle de militant(e)s et d’élu(e)s politiques, complémentaire à l’action
syndicale, et nous l’assumerons.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !
Pour cette autre facette de l’action, exigeons ensemble que le groupe Kering contribue aussi à
financer la création de nouveaux emplois dans le bassin en plus des engagements qu’il devra tenir
dans le plan de sauvegarde de l’emploi. Etant donné l’impact des suppressions de poste sur notre
bassin d’emploi, la contribution financière de Kering doit AU MINIMUM correspondre à 4 SMIC par
emploi supprimé. Rappelons au passage que cette fourchette haute prévue par les pouvoirs publics
peut être supérieure sur engagement volontaire de l’entreprise…

Parce que les financements ne suffisent pas à créer des emplois, nous proposons en parallèle
l’ouverture d’une large concertation locale pour tirer les enseignements de la précédente convention
et aider efficacement à la création de nouveaux emplois durables. Ne laissons pas les seuls
spécialistes de ces dispositifs définir les emplois dont nous avons besoin…


Il est urgent de construire une autre industrie plus créatrice de richesses locales, plus respectueuse
des femmes, des hommes et de leur environnement. Nous sommes déterminés à porter ces
propositions et ces projets économiques qui répondent aux besoins des habitants.
Relevons ensemble ces défis ! Nous sommes à votre disposition pour échanger, débattre, agir de
manière solidaire et durable pour l’avenir économique de notre territoire.


Recevez nos chaleureux encouragements !



Slimane Tir, tête de liste EELV Roubaix et Tounès Rahim Présidente du groupe local EELV
Alain Vantroys, tête de liste EELV Hem
Bernard De Veylder, chef de file EELV à Wasquehal

samedi 18 janvier 2014

Une alternative sérieuse et déterminée à l'actuelle majorité municipale

Europe-Ecologie Les Verts d'un côté, le Parti Radical de Gauche et le Parti Socialiste de l'autre, avaient chacun toute légitimité à présenter une liste aux élections municipales de Wasquehal, au nom de leur histoire et de leurs projets respectifs.

Cependant, ils choisissent aujourd'hui de se rassembler dès le premier tour pour construire une alternative citoyenne sérieuse et déterminée à l'actuelle municipalité et ils contribuent ainsi à éviter la dispersion des voix.

Après des discussions approfondies ayant permis de constater leurs convergences et leurs valeurs ajoutées quant à l'avenir de la commune et aux méthodes collectives à mettre en œuvre, nous signons aujourd'hui notre accord pour:

- un renouveau démocratique et citoyen;
- une ville capable de valoriser son cadre de vie;

- Une ville capable d'entretenir et de valoriser son patrimoine;
- une ville en mutation, capable d'affronter les défis sociaux, économiques, énergétiques et environnementaux de notre siècle.

Pour le Parti Socialiste: Jérôme DEHAYNIN
Pour Europe Ecologie Les Verts : Bernard DE VEYLDER
Pour le Parti Radical de Gauche : Vérinique COQUEREL