dimanche 8 février 2015

Ce que nous voulons pour le canton de Croix

Nous aurons l'occasion de détailler ces propositions, d'en indiquer le mode de financement,  et d'en débattre avec vous tout au long de la campagne, avec nos amis hémois Anne-Marie POUCHAIN et Alain VANTROYS:


Répondre aux besoins de tous, préserver la planète pour nos enfants et petits enfants, dans le canton de Croix, cela signifie :  
        Pour le mieux vivre et pour préserver le pouvoir d'achat : Soutenir la réhabilitation et l'isolation des logements.
#non-à-la-précarité-énergétique
        Pour préserver les solidarités et le vivre ensemble : Garantir les moyens des  associations, centres sociaux et acteurs culturels.
#oui-à-la-préservation-de-l’emploi-dans-les-centres-sociaux
        Pour un collège neuf à Wasquehal: rénover, voire relocaliser le Collège Calmette, en concertation avec les parents, les enseignants et les élèves
#oui-à-un-collège-à-taille-humaine
        Pour se déplacer mieux dans une ville respirable : Développer covoiturage, pistes cyclables et ligne à haut niveau de fréquence ; aménager les temps de travail,
#non-au-doublement-de-la-RD700
        Pour l'emploi et pour une alimentation saine : Soutenir le maraîchage bio, la vente en circuit court, en lien avec la restauration scolaire.
#oui-à-la-protection-des-terres-agricoles
        Pour préserver la nature en ville : soutenir la réhabilitation douce et paysagère des rives de la Marque, protéger les espaces de nature.
#non-à-la-destruction-du-parc-de-Beaumont

C’est bon pour l’Environnement, le vivre ensemble et pour l’emploi !



  



mardi 3 février 2015

Routiers : il faut des salaires décents pour un travail et des horaires souvent difficiles!

Communiqué d'Europe Ecologie Les Verts

Dans le transport routier de marchandises, le moins disant est malheureusement devenu la norme. La guerre des prix des transporteurs entre eux pour obtenir les marchés a amené le développement de la sous-traitance à outrance. Souvent assurée par de petites entreprises et des chauffeurs indépendants n’ayant pas de marge de négociation, cette organisation pèse en retour sur les salariés. L’emploi de chauffeurs étrangers par certains est aussi une arme contre les salaires.

Une convention collective qui a des minimums conventionnels en dessous du SMIC montre bien que les grandes organisations patronales du secteur considèrent leurs salariés comme des hommes et des femmes corvéables à merci. La juste revendication de salaires décents pour des personnes aux travaux et horaires difficiles doit pourtant trouver une issue.

Abandon de la taxe poids lourds mise en place dans nombre d’états européens, remboursement des taxes de carburant, camion de 44 tonnes…, autant de cadeaux faits au patronat routier, qui mettent à mal la transition écologique de notre pays, sans que, dans le même temps, les conditions des salaires et du travail des salariés aient été améliorées.

Après plusieurs jours de conflit, barrages filtrants, opérations escargot, blocage de sites, toutes les fédérations de salariés étant dans le mouvement, le patronat doit accepter de négocier sur les salaires !

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux. 
La Commission Transports d’EELV.

samedi 24 janvier 2015

Pour un canton de Croix Ecologiste et Solidaire

Mes amis des communes du canton de Croix ( Croix, Wasquehal, Hem, Lannoy, Lys-lez-Lannoy) m'ont fait l'honneur de me proposer de les représenter pour l'élection cantonale des 22 et 29 mars,  en doublette avec Marie-Thérèse Drelon, ancienne conseillère municipale de Wasquehale, et avec nos amis hémois Alain Vantroys et Anne-Marie Pouchain comme suppléants.

J'y présenterai, avec eux, très bientôt, le projet des écologistes pour le canton. En ces moments d'inquiétude, de doute, où certains ressassent les recettes du passé, le repli sur soi, la méfiance, voire le rejet des autres, le vote écologiste est un vote tourné vers l'avenir, vers des solutions innovantes, vers un progrès humain partagé par toutes et tous.

Nous démontrerons que la transition écologique, que d'autres appellent "troisième révolution industrielle", est porteuse à la fois d'emplois pérennes, non délocalisables, du redressement économique de notre région, et d'une meilleure qualité de vie, pour peu que l'on s'en donne les moyens: réhabilitation des logements, des bâtiments publics, autre mobilité, circuits alimentaires courts...

Nous démontrerons, par de multiples exemples, que solidarité et écologie sont en réalité un même combat, car ce sont toujours les personnes les plus fragiles qui subissent les conditions environnementales les plus dégradées.

Mais pour ce travail de conviction, nous avons besoin de tous ceux qui le veulent et le peuvent.

Vous pouvez nous aider de multiples façons: en apportant vos propositions et suggestions, en allant avec nous à la rencontre des gens du canton, en faisant un don à notre association de financement...

Pour nous contacter, c'est très simple. Une adresse de courriel : bernard.deveylder@gmail.com

A bientôt!

dimanche 18 janvier 2015

Pour une politique municipale en faveur du sport pour tous

La majorité municipale a fait à peu près le même constat que nous des dérives dangereuses et mégalomanes de l'ère Vignoble en matière de soutien aux associations, et du sport: une part conséquente des ressources était dédiée, en toute opacité, à quelques clubs, parfois non wasquehaliens, dans le cadre d'une politique de prestige.
Parmi ces ressources, en toute illégalité, l'embauche de contractuels, par ailleurs logés aux frais de la mairie, mis à disposition de ces clubs.
Nous avions prévu, au sein de la liste dans laquelle nous étions présents, de rétablir la légalité.

Cela dit, nous voudrions êtres sûrs  qu'au-delà du nécessaire redressement financier de la commune, l'ensemble des wasquehaliens tirera aussi profit, qu'ils soient ou non affiliés à une association sportive, des économies budgétaires réalisées, en ayant la possibilité de faire du sort à son niveau dans la commune.

Nous avions eu l'occasion de discuter en 2013 et au début 2014 avec un certain nombre de responsables de clubs sportifs, et leurs idées nous ont amené à faire les propositions qui suivent.
Qu'ils en soient remerciés.

Pour nous, il y a trois étages à une politique municipale du sport dans une commune de 20 000 habitants par ailleurs membre de la Métropole Européenne Lilloise (MEL):
- La possibilité de faire du sport librement dans la cité, sans être affilié à un club,
- La possibilité d'avoir une pratique sportive régulière en club et de développer son potentiel sportif,
- La possibilité, si on en a acquis les capacités de s'inscrire dans un parcours vers l'élite sportive au sein de la métropole.

La possibilité de faire du sport librement, c'est l'encouragement concret à bouger, à marcher, à faire du vélo, à pratiquer des activités tout au long de l'année. Au-delà des événements du type "parcours du coeur", cela veut dire par exemple aménager progressivement les deux berges du canal et de la Marque, en lien avec la MEL et l'Espace Naturel Métropolitain pour la course de fond, l'exercice. Cela veut dire aussi tendre vers un réseau cyclable cohérent...
Cela veut dire également favoriser les activités sportives des élèves en mettant à niveau les équipements sportifs destinés aux scolaires.

La possibilité pour tous d'avoir une pratique sportive régulière en club, cela veut dire aider les clubs financièrement, notamment en fonction du nombre de résidents inscrits, à bénéficier d'un encadrement de qualité et d'un accès à des équipements sûrs, en évitant que le prix des licenses soit prohibitif pour les Wasquehaliens.
Cette aide peut être la subvention directe, et il faut à tout prix corriger, à budget constant, les graves distorsions du passé entre clubs de notre commune. Elle passe aussi par la nécessaire remise en état progressive du patrimoine municipal.
Comme notre commune ne peut pas proposer la pratique de tous les sports à ses concitoyens, l'échelon de la Métropole est un échelon de solidarités réciproques, pour des équipements coûteux, qui peut être complété par des accords avec les communes voisines : Croix, Villeneuve d'Ascq...

La possibilité de s'inscrire dans un parcours vers l'élite sportive ne veut pas dire qu'il faut à tout prix avoir à Wasquehal des clubs tendant vers l'élite. Notre commune ne le peut pas. Cela veut dire simplement que Wasquehal doit développer des coopérations au sein de l'agglomération pour construire ces parcours, la Métropole ayant vocation à porter la politique en direction des clubs d'élite.
Nous avons deux équipements de haut niveau qui n'existent pas ailleurs, du moins à ce niveau de qualité: la patinoire et le dojo. C'est donc essentiellement au niveau des sports de glisse et d'opposition qu'il faut positionner notre commune vers l'excellence, avec l'aide de la Métropole.
 En revanche, pour les sports collectifs, par exemple, il faut jouer les complémentarités, en se consacrant en particulier à la formation, sans chercher à avoir à tout prix une équipe d'élite.

C'est à notre avis dans cette logique que l'aide communale pour le sport sera la plus fructueuse au regard de ressources financières limitées.

dimanche 11 janvier 2015

Je suis Charlie...et la suite?

"Un peuple qui accepte de perdre un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux", écrivait Benjamin Franklin.

Pendant les manifestations où se pressaient, rassemblés et fraternels, des millions de citoyens, et malgré les déclarations applaudies de Robert Badinter, les idioties "sécuritaires" ont repris du poil de la bête.
Sondage "dans le sens du poil" du "Parisien sécurisé", "une" scandaleuse de "Valeurs passéistes", et même, annonces, certes encore prudentes, de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve...alors que le parlement vient de voter une nouvelle loi anti-terroriste: la France dispose amplement de tous les outils nécessaires après une quinzaine de lois sur le sujet depuis 1986.Plus de 12 000 personnes en France, selon un rapport de la cour des comptes, sont employées au renseignement et à la lutte contre le terrorisme, et le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles hausses d'effectifs.

Parler aujourd'hui d'un équivalent français du Patriot Act, dont on a vue l'inefficacité lors de l'attentat de Boston et les tueries récentes en tous genres est d'autant plus indécent que ces dispositions ont largement contribué à susciter (ou renforcer) méfiances et discriminations, notamment vis-à-vis des noirs et des migrants.

On évoque aussi l'idée de déroger aux règles de l'Espace Shengen en remettant des contrôles aux frontières: fera-t-on des contrôles entre le XIXe arrondissement de Paris, d'où sont issus les tueurs fous de Charlie et du supermarché casher, et le XIème, siège de Charlie hebdo? Ils étaient en effet de chez nous, avaient fréquenté nos écoles.

Faut-il ne rien faire pour empêcher le basculement dans la violence terroriste d'une partie fût-elle minime de notre jeunesse, et dans tous les cas pour empêcher toute contagion ? Certes non . Il y a beaucoup à faire. Non pas pour moins de liberté, mais surtout pour plus de fraternité. Le coup de gueule récent de Dany Cohn-Bendit doit être enfin entendu: la réalité des politiques publiques de solidarité avec les quartiers dits "en difficulté" a souvent tenu du saupoudrage plutôt que d'une action massive.

Or, par exemple, depuis la crise financière de 2008, les subventions aux associations de terrain comme aux centres sociaux, lieux de solidarité et de construction du vivre ensemble, n'ont cessé d'être rabotées, au point de provoquer une hémorragie d'emplois dans ce secteur important, renforcé par les politiques restrictives de certaines nouvelles municipalités.

Autre aspect: Les prisons sont devenues un lieu de propagation et de recrutement des réseaux terroristes se réclamant -à tort, certes- de l'Islam . C'est un fait. L'accélération du nombre d'aumôniers musulmans, de travailleurs sociaux et d'enseignants en prison, mais aussi l'accompagnement à la sortie de prison sont essentiels: l'association Tam-Tam, à Tourcoing fait un travail exemplaire, avec le soutien du Département et de la municipalité , cette expérience doit être généralisée.

Il faut renverser la tendance d'urgence : c'est bien sûr un combat qui concerne les politiques départementales, mais aussi celle de l'Etat lui-même. Si une partie des 60 milliards de niches fiscales anti-écolo et des 60 milliards d'évasion fiscale par an étaient récupérées,  l'argent ne manquerait plus pour ces politiques de prévention indispensables.


dimanche 30 novembre 2014

Crues

Les maires des communes du Var ou des Pyrénées Orientales semblent découvrir les risques d'inondation et se tournent vers l'Etat pour solliciter des aides.

Certes, les changements climatiques sont désormais visibles et mesurables. Mais les inondations ne sont pas un phénomène nouveau, et il appartient aux élus, avant de modifier des Plans Locaux d'Urbanisme ou de délivrer des permis de construire, de prendre en compte les risques de crues centennales, qui sont connus de tous les experts en hydrologie.

On a vu, à la Tranche sur Mer, que la catastrophe était tout à fait prévisible.

Il en va de même pour  l'exemple de l'Agly. Que savons-nous déjà, à partir des données recueillies sur Wikipedia, à partir de références hydrologiques officielles?

L'Agly est un petit fleuve fort irrégulier. Son débit a été observé sur une période de 42 ans (1967-2008), à Estagel, au Mas de Jau à une vingtaine de kilomètres de son embouchure et après avoir reçu les eaux du Verdouble2. Le bassin versant du fleuve y est de 903 km2, c'est-à-dire 86,4 % de la totalité de celui-ci.
Le module du fleuve à cet endroit vaut 6,31 m3⋅/s.
L'Agly présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime pluvial méditerranéen. Les hautes eaux se situent en hiver et au printemps, de décembre à mai inclus, et portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 7,74 et 12,2 m3⋅s-1, avec un maximum en février. Elles sont suivies d'une chute rapide du débit jusqu'à la période de basses eaux qui va de fin juin à début octobre et qui mènent le débit à son étiage d'été avec son minimum moyen du mois d'août (0,439 m3⋅s-1). Cependant les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes.
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0 m3, en cas de période quinquennale sèche, et le fleuve peut ainsi tomber à sec.
Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Estagel
(Données calculées sur 42 ans)

Les crues peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 400 et 710 m3. Le QIX 10 est de 920 m3⋅s-1 et le QIX 20 de 1 100 m3. Quant au QIX 50, il se monte à 1 400 m3. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 400 m3, et tous les vingt ans une crue de 1 100 m3 doit survenir, statistiquement du moins. Ce dernier chiffre équivaut au débit moyen du Rhône en aval de Lyon et de son confluent avec la Saône. Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à ceux de l'Yonne à son confluent, rivière redoutée des parisiens pour ses crues3. Le QIX 5 de l'Yonne vaut 600 m3 (contre 400 pour l'Agly) et son QIX 20 se monte à 820 m3 (soit bien moins que les 1 100 de l'Agly). Ainsi les crues de l'Agly peuvent être nettement supérieures à celles de l'Yonne en amont de Paris (voir aussi débit de la Seine à Paris).
Le débit instantané maximal enregistré a été de 1 410 m3⋅s-1 le 26 septembre 1992, tandis que la valeur journalière maximale était de 1 020 m3⋅s-1 le 13 novembre 1999. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que les crues de septembre 1992 étaient cinquantennales, et donc peu fréquentes.
La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de l'Agly est de 221 millimètres annuellement, ce qui n'est pas très élevé. Le débit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint le chiffre moyen de 7,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Et chez nous?

Bien que sous un régime de plaine, la Marque est connue pour ses inondations. C'est pour cela qu'un Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (SAGE)  pour la Marque et la Deule est en préparation. Qu'y append-t-on?
Constats faits par le SAGE :
- un territoire où le risque d’inondation est bien présent (ruissellement, débordement des cours d’eau)
- changement climatique : une intensification des événements extrêmes à prévoir.

Lors de la dernière réunion du SAGE, a été notamment soulignée la nécessité de maintenir des zones humides (prairies inondables...)
On peut aussi souligner la nécessité de reboiser autour de la Marque et de la Deule par des espèces ad hoc... La "trame verte et bleue" préconisée par le Grenelle de l'Environnement n'a, dans ce cas, pas qu'une vocation de préservation de la biodiversité, mais aussi une vocation préventive.
On peut enfin éviter de déclarer constructibles des zones trop proches et prévoir des zones inondables en cas de crues dites "centennales" (cela peut être des terrains de sport, des jardins publics...).

Qu'en pense notre équipe municipale?




lundi 24 novembre 2014

Un conseil pas ordinaire

Disons-le tout net: le conseil municipal de ce samedi 22 novembre, commencé à 8h30, était copieux, trop, sans doute, par la quantité de sujets importants qui auraient mérité mieux que les débats du conseil: des débats publics.

Budget supplémentaire, tarifs scolaires, politique de sécurité et de prévention  de la délinquance, conseils de quartiers, logements sociaux...Ce n'est pas rien.

Mais, malgré une certaine capacité collective de la nouvelle municipalité à se partager la parole (cela change au moins de l'ancienne) et à répondre à l'opposition, l'équipe de Mme Ducret montre les impasses de son programme:

Des promesses de baisses d'impôts difficiles à tenir:

L'équipe Vignoble a,au fil des ans, créé une situation difficile : fort endettement de la commune, effectifs municipaux pléthoriques pour une commune de cette strate, et, en tout cas, peu en rapport avec le service réellement rendu aux habitants, faiblesse corollaire des investissements... Il faut de sacrés efforts pour sortir la ville de cette situation.

Le débat sur le budget supplémentaire a montré en tout cas qu'il serait bien difficile à la nouvelle équipe de tenir sa promesse de réduction de 3% de la fiscalité locale tout en faisant les investissements nécessaires, à réduire rapidement le personnel tout en respectant son statut, et sans diminuer considérablement les pourtant relativement maigres services rendus à la population.

Certes, on a voté quelques recettes de poche avec la taxe de séjour et le principe de vente de véhicules et  de biens mobiliers.  Mais notablement pas assez pour compenser les baisses de ressources dues à des surestimations des recettes fiscales et aux baisses de dotation. A l'échelle du budget de la commune (33 millions d'euros), perdre 400 000 euros n'est peut-être pas grand chose, mais comme on ne peut pas si facilement et si rapidement tailler dans le fonctionnement, cela veut dire qu'on n'investit quasiment plus, si ce n'est pour des réparations urgentes.

Budget participatif

Dans une telle situation, il serait particulièrement intéressant d'associer le maximum de forces vives aux choix à opérer. Nous prônions la mise en place d'un budget participatif permettant à chacun de mieux percevoir la situation de la commune et d'opérer des choix en toute responsabilité:
- Etat des lieux incluant l'état du patrimoine communal (écoles et autres équipements municipaux);
- Etat des besoins de la commune à court, moyen et long terme, en investissement (programme prévisionnel) et en services à rendre aux habitants,
- Etat précis du personnel, de ses possibilités réelles d'évolution de carrière et de mobilité externe; de sa capacité à s'engager lui-même dans une maîtrise de la masse salariale; des possibilités de retour en régie d'activités...
- Choix d'économies budgétaires réalistes à court ou moyen terme;
- Evolution de la fiscalité en fonction de ce contexte et révision du calcul des bases.

Une telle démarche aurait sans doute permis de ne pas sortir des slogans dogmatiques, mais de faire consentir à chacun des efforts permettant un redressement financier de la commune qui ne compromette pas son avenir.

Sécurité et prévention:

Sujet philosophique: Comment une caméra passive peut-elle "protéger"? Toute à sa vision idéologique et technocratique de la sécurité, la   nouvelle municipalité tombe à pieds joints dans la mode coûteuse de la prétendue "vidéo-protection" au moment où les Anglais s'aperçoivent, austérité oblige, de la gabegie qu'a entraîné sa politique systématique d'installations vidéo. En 2008, Scotland Yard reconnaissait publiquement que cette politique était inefficace.

Un coût exorbitant pour un résultat contestable

L'examen des expériences internationales et de l'expérience française (un rapport de 2011 demandé par Brice Hortefeux en fait la démonstration involontaire)  montre que le taux d'élucidation des délits n'est pas sensiblement plus performant dans les communes où il y a des caméras que là où il n'y en a pas.
Le Départeent de la Justice des Etats Unis indique qu'à terme, elles ne peuvent ni faire reculer seules  la délinquance ni rassurer la population.

Bref, le bénéfice recueilli est surtout celui des sociétés qui les fabriquent.

Voisin vigilant, ou voisin solidaire?

L'autre gadget de la municipalité est le dispositif "voisins vigilants".

Certes, la sécurité est un bien commun. Tout citoyen a un rôle à jouer pour prévenir la délinquance, pour contribuer à la tranquillité publique, pour développer une culture du risque, afin d'éviter de se mettre en danger lui et sa famille.

Mais la question de la sécurité et de la vigilance entre voisins ne peut être traitée à part : elle doit être intégrée à un effort global vers plus de lien social (ce qui est vrai pour la surveillance et les risques de cambriolages l'est aussi pour la canicule, les personnes âgées  la surveillance des enfants, les cas de force majeure ... ).

Il nous parait plus utile et efficace de favoriser les solidarités de voisinage, plutôt que d’encourager de possibles dérives vers des milices et une paranoïa permanente uniquement centrée sur la sécurité. A ce titre, les associations de quartier, les repas de quartiers aident à mieux se connaître et à développer ces actions d'entraide, que ce soit surveiller la maison de son voisin quand il est en vacances et nourrir le chat, aider sa voisine âgée,  réprimander un enfant dégradant un jeune arbre, informer son voisin que stationner sur le trottoir c'est bien gênant.

 A quand un vrai Conseil Local de Sécurité et de prévention de la Délinquance?

Cela ne coûte pas cher, cela pouvait être mis en place rapidement, et cela peut rendre de grands services. Pourquoi? En réunissant ensemble Mairie, Police nationale, structures de la jeunesse, bailleurs sociaux et union des commerçants, on peut, ensemble, mutualiser, analyser et compléter les statistiques de la délinquance, réaliser un état des lieux partagé.
On peut donc, ensemble, coordonner les actions entre tous, éducateurs, bailleurs, commerçants et police. C'est cette mobilisation humaine qui permettra, d'abord, des actions de prévention efficaces, et, chaque fois que nécessaire, une action policière ciblée. La technique peut, ensuite, et à bon escient, venir à l'appui de cette mobilisation des acteurs de la ville. Mais pas l'inverse.