dimanche 22 février 2015

vendredi 20 février 2015

La transition énergétique, c'est mieux sans nucléaire...



Le comité d'établissement de la centrale nucléaire de Gravelines s’est offert 4 pages dans la Voix du Nord de jeudi 19 février faisant l’apologie du nucléaire dans la transition énergétique.  
Outre que tel n’est pas le rôle de cet organe, « cette propagande pro-nucléaire repose sur des contre-vérités et ne prend pas en compte la nécessité impérieuse d’envisager la sortie du nucléaire et de faire du démantèlement un atout pour notre région » s’insurge Sandrine Rousseau, Co-Présidente du groupe EELV du Conseil régional Nord-Pas de Calais.

Je partage sur ce point l'avis de Sandrine Rousseau, qui poursuit :

"La communication est bien rodée et repose sur des arguments erronés :

-  le nucléaire garantirait un faible coût de l’énergie : c’est faux, le report vers les agences et la recherche publiques du coût du nucléaire masque le coût réel de cette énergie, qui est prohibitif. Ce coût va d’ailleurs exploser avec la nécessaire sécurisation des cuves vieillissantes qui menacent de se fissurer. La rénovation thermique des bâtiments et les énergies renouvelables sont la seule solution pérenne et sécurisée de garantir la baisse de la facture énergétique des ménages en Nord-Pas de Calais. C’est pourquoi le Vice-Président EELV Emmanuel Cau porte le plan 100 000 Logements et a dirigé une mission d’enquête sur le potentiel géothermique de notre région.

- le nucléaire garantit notre indépendance énergétique et lutte contre les gaz à effet de serre : c’est inexact puisque la dépendance à l’uranium, si elle ne concerne pas les mêmes pays que pour le gaz et le pétrole, reste une dépendance extérieure. Par ailleurs, si la lutte contre le réchauffement climatique est une urgence impérieuse, elle ne doit pas nous exposer à d’autres problèmes plus graves encore : la sécurité des populations vivant proche des centrales et la problématique de l’enfouissement des déchets radioactifs. L’investissement massif sur les énergies renouvelables (éolien terrestre et marin, géothermie, énergie marémotrice…) permettra de répondre à ces deux enjeux majeurs.

- les risques d’accident nucléaire appellent à une ‘attitude rationnelle’ : oui, c’est la sortie du nucléaire et l’investissement massif dans les énergies renouvelables. C’est un choix qui a été fait par de nombreux pays et il représente un secteur d’avenir. Pour Jean-François Caron, Co-Président du groupe EELV, « la région de la Troisième Révolution Industrielle, qui fédère les acteurs autour d’un projet ambition de transition, doit montrer la voie vers un nouveau modèle énergétique, décarbonné et dénucléarisé ».



Notre groupe rappelle enfin qu’il est urgent d’envisager la fermeture progressive des centrales vieillissantes et travaillent à la structuration d’une filière industrielle de démantèlement du nucléaire créatrice d’emplois. Il s’agit de transformer ce défi pour nos sociétés en un atout compétitif pour notre région et un gisement d’emplois pour le territoire dunkerquois qui sera confronté à la fermeture prochaine et nécessaire de la Centrale de Gravelines. 

A ce titre, Sandrine Rousseau, Co-Présidente du groupe EELV et responsable de la filière démantèlement nucléaire en région estime qu’« il est urgent d’envisager la fermeture des centrales en France et en Europe. La croyance en la sécurité du nucléaire s’est fissurée de longue date et le maintien en activité des réacteurs vieillissants ne fait qu’exploser les factures d’électricité et les risques pour les populations environnantes. Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, 300 réacteurs dans le monde sont à démanteler sur les 25 années à venir. Cela représente un marché à potentiel de 220 milliards d’euros que notre région est prête à investir. Si on laisse passer les trains, ce sera encore une opportunité perdue pour notre région ».

Paulo-Serge Lopes, Conseiller régional EELV membre de la commission locale d'information de la centrale nucléaire de Gravelines précise que « la compétence acquise par les entreprises et les personnels du Dunkerquois avec la centrale de Gravelines sera indispensable pour relever ce défi pour l'agglomération et le Nord-Pas de Calais dans son ensemble. Adossée à la montée en puissance des énergies renouvelables comme l’éolien off-shore, une telle filière économique donnerait une réelle et soutenable impulsion pour  notre territoire dans sa nécessaire transformation écologique et sociale. »



Contacts Presse :

Sandrine ROUSSEAU, Co-Présidente du groupe EELV – sandrine.rousseau@nordpasdecalais.fr - Tél. 03 28 82 50 10

Amélie BON, Collaboratrice du groupe EELV – am.bon @orange.fr - Tél. 03 28 82 55 89 / 06 77 67 05 27

dimanche 8 février 2015

Ce que nous voulons pour le canton de Croix

Nous aurons l'occasion de détailler ces propositions, d'en indiquer le mode de financement,  et d'en débattre avec vous tout au long de la campagne, avec nos amis hémois Anne-Marie POUCHAIN et Alain VANTROYS:


Répondre aux besoins de tous, préserver la planète pour nos enfants et petits enfants, dans le canton de Croix, cela signifie :  
        Pour le mieux vivre et pour préserver le pouvoir d'achat : Soutenir la réhabilitation et l'isolation des logements.
#non-à-la-précarité-énergétique
        Pour préserver les solidarités et le vivre ensemble : Garantir les moyens des  associations, centres sociaux et acteurs culturels.
#oui-à-la-préservation-de-l’emploi-dans-les-centres-sociaux
        Pour un collège neuf à Wasquehal: rénover, voire relocaliser le Collège Calmette, en concertation avec les parents, les enseignants et les élèves
#oui-à-un-collège-à-taille-humaine
        Pour se déplacer mieux dans une ville respirable : Développer covoiturage, pistes cyclables et ligne à haut niveau de fréquence ; aménager les temps de travail,
#non-au-doublement-de-la-RD700
        Pour l'emploi et pour une alimentation saine : Soutenir le maraîchage bio, la vente en circuit court, en lien avec la restauration scolaire.
#oui-à-la-protection-des-terres-agricoles
        Pour préserver la nature en ville : soutenir la réhabilitation douce et paysagère des rives de la Marque, protéger les espaces de nature.
#non-à-la-destruction-du-parc-de-Beaumont

C’est bon pour l’Environnement, le vivre ensemble et pour l’emploi !



  



mardi 3 février 2015

Routiers : il faut des salaires décents pour un travail et des horaires souvent difficiles!

Communiqué d'Europe Ecologie Les Verts

Dans le transport routier de marchandises, le moins disant est malheureusement devenu la norme. La guerre des prix des transporteurs entre eux pour obtenir les marchés a amené le développement de la sous-traitance à outrance. Souvent assurée par de petites entreprises et des chauffeurs indépendants n’ayant pas de marge de négociation, cette organisation pèse en retour sur les salariés. L’emploi de chauffeurs étrangers par certains est aussi une arme contre les salaires.

Une convention collective qui a des minimums conventionnels en dessous du SMIC montre bien que les grandes organisations patronales du secteur considèrent leurs salariés comme des hommes et des femmes corvéables à merci. La juste revendication de salaires décents pour des personnes aux travaux et horaires difficiles doit pourtant trouver une issue.

Abandon de la taxe poids lourds mise en place dans nombre d’états européens, remboursement des taxes de carburant, camion de 44 tonnes…, autant de cadeaux faits au patronat routier, qui mettent à mal la transition écologique de notre pays, sans que, dans le même temps, les conditions des salaires et du travail des salariés aient été améliorées.

Après plusieurs jours de conflit, barrages filtrants, opérations escargot, blocage de sites, toutes les fédérations de salariés étant dans le mouvement, le patronat doit accepter de négocier sur les salaires !

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux. 
La Commission Transports d’EELV.

samedi 24 janvier 2015

Pour un canton de Croix Ecologiste et Solidaire

Mes amis des communes du canton de Croix ( Croix, Wasquehal, Hem, Lannoy, Lys-lez-Lannoy) m'ont fait l'honneur de me proposer de les représenter pour l'élection cantonale des 22 et 29 mars,  en doublette avec Marie-Thérèse Drelon, ancienne conseillère municipale de Wasquehale, et avec nos amis hémois Alain Vantroys et Anne-Marie Pouchain comme suppléants.

J'y présenterai, avec eux, très bientôt, le projet des écologistes pour le canton. En ces moments d'inquiétude, de doute, où certains ressassent les recettes du passé, le repli sur soi, la méfiance, voire le rejet des autres, le vote écologiste est un vote tourné vers l'avenir, vers des solutions innovantes, vers un progrès humain partagé par toutes et tous.

Nous démontrerons que la transition écologique, que d'autres appellent "troisième révolution industrielle", est porteuse à la fois d'emplois pérennes, non délocalisables, du redressement économique de notre région, et d'une meilleure qualité de vie, pour peu que l'on s'en donne les moyens: réhabilitation des logements, des bâtiments publics, autre mobilité, circuits alimentaires courts...

Nous démontrerons, par de multiples exemples, que solidarité et écologie sont en réalité un même combat, car ce sont toujours les personnes les plus fragiles qui subissent les conditions environnementales les plus dégradées.

Mais pour ce travail de conviction, nous avons besoin de tous ceux qui le veulent et le peuvent.

Vous pouvez nous aider de multiples façons: en apportant vos propositions et suggestions, en allant avec nous à la rencontre des gens du canton, en faisant un don à notre association de financement...

Pour nous contacter, c'est très simple. Une adresse de courriel : bernard.deveylder@gmail.com

A bientôt!

dimanche 18 janvier 2015

Pour une politique municipale en faveur du sport pour tous

La majorité municipale a fait à peu près le même constat que nous des dérives dangereuses et mégalomanes de l'ère Vignoble en matière de soutien aux associations, et du sport: une part conséquente des ressources était dédiée, en toute opacité, à quelques clubs, parfois non wasquehaliens, dans le cadre d'une politique de prestige.
Parmi ces ressources, en toute illégalité, l'embauche de contractuels, par ailleurs logés aux frais de la mairie, mis à disposition de ces clubs.
Nous avions prévu, au sein de la liste dans laquelle nous étions présents, de rétablir la légalité.

Cela dit, nous voudrions êtres sûrs  qu'au-delà du nécessaire redressement financier de la commune, l'ensemble des wasquehaliens tirera aussi profit, qu'ils soient ou non affiliés à une association sportive, des économies budgétaires réalisées, en ayant la possibilité de faire du sort à son niveau dans la commune.

Nous avions eu l'occasion de discuter en 2013 et au début 2014 avec un certain nombre de responsables de clubs sportifs, et leurs idées nous ont amené à faire les propositions qui suivent.
Qu'ils en soient remerciés.

Pour nous, il y a trois étages à une politique municipale du sport dans une commune de 20 000 habitants par ailleurs membre de la Métropole Européenne Lilloise (MEL):
- La possibilité de faire du sport librement dans la cité, sans être affilié à un club,
- La possibilité d'avoir une pratique sportive régulière en club et de développer son potentiel sportif,
- La possibilité, si on en a acquis les capacités de s'inscrire dans un parcours vers l'élite sportive au sein de la métropole.

La possibilité de faire du sport librement, c'est l'encouragement concret à bouger, à marcher, à faire du vélo, à pratiquer des activités tout au long de l'année. Au-delà des événements du type "parcours du coeur", cela veut dire par exemple aménager progressivement les deux berges du canal et de la Marque, en lien avec la MEL et l'Espace Naturel Métropolitain pour la course de fond, l'exercice. Cela veut dire aussi tendre vers un réseau cyclable cohérent...
Cela veut dire également favoriser les activités sportives des élèves en mettant à niveau les équipements sportifs destinés aux scolaires.

La possibilité pour tous d'avoir une pratique sportive régulière en club, cela veut dire aider les clubs financièrement, notamment en fonction du nombre de résidents inscrits, à bénéficier d'un encadrement de qualité et d'un accès à des équipements sûrs, en évitant que le prix des licenses soit prohibitif pour les Wasquehaliens.
Cette aide peut être la subvention directe, et il faut à tout prix corriger, à budget constant, les graves distorsions du passé entre clubs de notre commune. Elle passe aussi par la nécessaire remise en état progressive du patrimoine municipal.
Comme notre commune ne peut pas proposer la pratique de tous les sports à ses concitoyens, l'échelon de la Métropole est un échelon de solidarités réciproques, pour des équipements coûteux, qui peut être complété par des accords avec les communes voisines : Croix, Villeneuve d'Ascq...

La possibilité de s'inscrire dans un parcours vers l'élite sportive ne veut pas dire qu'il faut à tout prix avoir à Wasquehal des clubs tendant vers l'élite. Notre commune ne le peut pas. Cela veut dire simplement que Wasquehal doit développer des coopérations au sein de l'agglomération pour construire ces parcours, la Métropole ayant vocation à porter la politique en direction des clubs d'élite.
Nous avons deux équipements de haut niveau qui n'existent pas ailleurs, du moins à ce niveau de qualité: la patinoire et le dojo. C'est donc essentiellement au niveau des sports de glisse et d'opposition qu'il faut positionner notre commune vers l'excellence, avec l'aide de la Métropole.
 En revanche, pour les sports collectifs, par exemple, il faut jouer les complémentarités, en se consacrant en particulier à la formation, sans chercher à avoir à tout prix une équipe d'élite.

C'est à notre avis dans cette logique que l'aide communale pour le sport sera la plus fructueuse au regard de ressources financières limitées.

dimanche 11 janvier 2015

Je suis Charlie...et la suite?

"Un peuple qui accepte de perdre un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux", écrivait Benjamin Franklin.

Pendant les manifestations où se pressaient, rassemblés et fraternels, des millions de citoyens, et malgré les déclarations applaudies de Robert Badinter, les idioties "sécuritaires" ont repris du poil de la bête.
Sondage "dans le sens du poil" du "Parisien sécurisé", "une" scandaleuse de "Valeurs passéistes", et même, annonces, certes encore prudentes, de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve...alors que le parlement vient de voter une nouvelle loi anti-terroriste: la France dispose amplement de tous les outils nécessaires après une quinzaine de lois sur le sujet depuis 1986.Plus de 12 000 personnes en France, selon un rapport de la cour des comptes, sont employées au renseignement et à la lutte contre le terrorisme, et le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles hausses d'effectifs.

Parler aujourd'hui d'un équivalent français du Patriot Act, dont on a vue l'inefficacité lors de l'attentat de Boston et les tueries récentes en tous genres est d'autant plus indécent que ces dispositions ont largement contribué à susciter (ou renforcer) méfiances et discriminations, notamment vis-à-vis des noirs et des migrants.

On évoque aussi l'idée de déroger aux règles de l'Espace Shengen en remettant des contrôles aux frontières: fera-t-on des contrôles entre le XIXe arrondissement de Paris, d'où sont issus les tueurs fous de Charlie et du supermarché casher, et le XIème, siège de Charlie hebdo? Ils étaient en effet de chez nous, avaient fréquenté nos écoles.

Faut-il ne rien faire pour empêcher le basculement dans la violence terroriste d'une partie fût-elle minime de notre jeunesse, et dans tous les cas pour empêcher toute contagion ? Certes non . Il y a beaucoup à faire. Non pas pour moins de liberté, mais surtout pour plus de fraternité. Le coup de gueule récent de Dany Cohn-Bendit doit être enfin entendu: la réalité des politiques publiques de solidarité avec les quartiers dits "en difficulté" a souvent tenu du saupoudrage plutôt que d'une action massive.

Or, par exemple, depuis la crise financière de 2008, les subventions aux associations de terrain comme aux centres sociaux, lieux de solidarité et de construction du vivre ensemble, n'ont cessé d'être rabotées, au point de provoquer une hémorragie d'emplois dans ce secteur important, renforcé par les politiques restrictives de certaines nouvelles municipalités.

Autre aspect: Les prisons sont devenues un lieu de propagation et de recrutement des réseaux terroristes se réclamant -à tort, certes- de l'Islam . C'est un fait. L'accélération du nombre d'aumôniers musulmans, de travailleurs sociaux et d'enseignants en prison, mais aussi l'accompagnement à la sortie de prison sont essentiels: l'association Tam-Tam, à Tourcoing fait un travail exemplaire, avec le soutien du Département et de la municipalité , cette expérience doit être généralisée.

Il faut renverser la tendance d'urgence : c'est bien sûr un combat qui concerne les politiques départementales, mais aussi celle de l'Etat lui-même. Si une partie des 60 milliards de niches fiscales anti-écolo et des 60 milliards d'évasion fiscale par an étaient récupérées,  l'argent ne manquerait plus pour ces politiques de prévention indispensables.