Imaginez la réhabilitation thermique de 6000 maisons, un chantier immense, à Wasquehal. Cela correspond à l'ensemble des logements datant d'avant 1975, qui sont de vraies passoires thermiques. Sous l'impulsion des écologistes, la Région et la Communauté Urbaine s'engagent dans le financement de ce type d'actions, en mobilisant un tiers financeurs qui avance les fonds et se rembourse pour le prix d'un loyer modique.
Imaginez les emplois qui en découlent, à raison d'un plan de réhabilitation de 300 maisons par an pour commencer, en créant localement des savoir-faire.
Imaginez les dépenses d'énergie économisées par les habitants.
C'est l'une des pistes d'action proposées dans le cadre de la "troisième révolution industrielle" que la région Nord-Pas-de-Calais veut impulser avec l'aide des équipes de l'économiste Jérémy Rifkin, et le soutien de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la région.
D'autres domaines explorés peuvent concerner aussi directement ou indirectement les wasquehaliens, et dessiner les emplois de demain pour la commune autour de ces pistes :
- Diviser par 4, à confort égal, nos consommations d'énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon...).
-Développer et stocker les énergies renouvelables.
- Faire en sorte que les déchets des uns deviennent la matière première des autres dans une économie circulaire.
-Développer d'autres façons de se déplacer, partager des véhicules...
- Miser sur le développement des réseaux en s'appuyant sur l'internet...
Ce sont ces pistes que présentaient à la tribune deux des co-animateurs de cette réflexion, Philippe Vasseur, président de la CCI Nord-Pas-de-Calais, par ailleurs président d'une banque coopérative, et Jean-François Caron, conseiller régional écologiste. C'était à la Communauté Urbaine de Lille, dans un débat présidé par un autre écologiste, Eric Quiquet.
Une tribune autrefois improbable, qui manifeste cependant la prise de conscience des acteurs économiques et politiques de la région.
Dans la salle, trois cent personnes, dont de nombreux chefs d'entreprise, notamment du bâtiment, des élus, des associatifs et des universitaires.
Mais aucun élu de la majorité municipale wasquehalienne. En matière économique, comme dans d'autres domaines, l'équipe sortante peine à changer d'ère.
Il lui reste cependant un peu de temps pour se rattraper:
-en allant sur le site dédié à ces travaux:
www.latroisiemerevolutionindustrielleennordpasdecalais.fr
-ou en participant au World Forum de Lille du 23 au 25 octobre à Lille!
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mercredi 10 juillet 2013
lundi 8 juillet 2013
Projet éducatif: sortir des lieux communs
L'auteur de ces lignes a quelques heures de vol en ce qui concerne les projets éducatifs, même si on apprend à tout âge.
A défaut de pouvoir se déplacer au milieu de l'après-midi pour la réunion organisée sur le projet éducatif par le maire de Wasquehal ( les jeunes scolaires ont besoin aussi d'encadrement !), la lecture de son compte-rendu l'a plongé dans une certaine perplexité.
Quel est le diagnostic de l'existant?
Quel est le nombre de jeunes par tranche d'âge, par niveau d'études, par ressources familiales et par quartier?
Quels sont leurs besoins, ceux qu'ils expriment et ceux que la société exprime pour qu'ils deviennent des citoyens actifs?
Quelles sont les atouts et difficultés spécifiques de chaque quartier?
En face de cela, quels sont les clubs et équipements existants, municipaux, associatifs, privés? Combien de jeunes touchent-il?
Quels sont les avis des différents acteurs et partenaires éducatifs de la ville?
On aimerait le savoir, car de ces constats, on peut tirer des réponses précises :
- Faut-il rééquilibrer ou non l'offre d'activités sur les territoires?
- Et quelles activités précisément? Quels appels à projets ?
- Comment amener les jeunes à fréquenter les activités proposées?
Il ne suffit pas en effet de vouloir faire de l'accompagnement social et professionnel, combattre l'échec scolaire, sensibiliser aux conduites addictives...pour y arriver!
Au-delà des questions tarifaires, c'est tout le travail des éducateurs de prévention et des travailleurs sociaux en général, travail parfois ingrat mais toujours nécessaire, pour aller vers les jeunes, dans les rues, vers les familles en difficulté, pour les motiver, qui doit être développé : on n'en parle pas, mais c'est indispensable!
Voilà ce qu'on pourrait attendre d'un projet éducatif ambitieux à partir duquel on peut rechercher les partenariats financiers.
Dire cela, n'est pas tourner le dos aux nombreuses bonnes volontés qui existent dans la ville, au contraire, c'est leur tracer une perspective mobilisatrice. Mais je constate qu'au-delà des bonnes intentions, le "projet" énoncé par la majorité municipale ne fait que conforter l'existant, même s'il annonce des ajustements pour éviter certains doublons.
Il faudra donc reprendre le chantier avec d'autres ambitions, en 2014, car il y a un point sur lequel je suis d'accord avec le maire: "nous avons tout en main pour passer au VERT"!
A défaut de pouvoir se déplacer au milieu de l'après-midi pour la réunion organisée sur le projet éducatif par le maire de Wasquehal ( les jeunes scolaires ont besoin aussi d'encadrement !), la lecture de son compte-rendu l'a plongé dans une certaine perplexité.
Quel est le diagnostic de l'existant?
Quel est le nombre de jeunes par tranche d'âge, par niveau d'études, par ressources familiales et par quartier?
Quels sont leurs besoins, ceux qu'ils expriment et ceux que la société exprime pour qu'ils deviennent des citoyens actifs?
Quelles sont les atouts et difficultés spécifiques de chaque quartier?
En face de cela, quels sont les clubs et équipements existants, municipaux, associatifs, privés? Combien de jeunes touchent-il?
Quels sont les avis des différents acteurs et partenaires éducatifs de la ville?
On aimerait le savoir, car de ces constats, on peut tirer des réponses précises :
- Faut-il rééquilibrer ou non l'offre d'activités sur les territoires?
- Et quelles activités précisément? Quels appels à projets ?
- Comment amener les jeunes à fréquenter les activités proposées?
Il ne suffit pas en effet de vouloir faire de l'accompagnement social et professionnel, combattre l'échec scolaire, sensibiliser aux conduites addictives...pour y arriver!
Au-delà des questions tarifaires, c'est tout le travail des éducateurs de prévention et des travailleurs sociaux en général, travail parfois ingrat mais toujours nécessaire, pour aller vers les jeunes, dans les rues, vers les familles en difficulté, pour les motiver, qui doit être développé : on n'en parle pas, mais c'est indispensable!
Voilà ce qu'on pourrait attendre d'un projet éducatif ambitieux à partir duquel on peut rechercher les partenariats financiers.
Dire cela, n'est pas tourner le dos aux nombreuses bonnes volontés qui existent dans la ville, au contraire, c'est leur tracer une perspective mobilisatrice. Mais je constate qu'au-delà des bonnes intentions, le "projet" énoncé par la majorité municipale ne fait que conforter l'existant, même s'il annonce des ajustements pour éviter certains doublons.
Il faudra donc reprendre le chantier avec d'autres ambitions, en 2014, car il y a un point sur lequel je suis d'accord avec le maire: "nous avons tout en main pour passer au VERT"!
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