lundi 8 juillet 2013

Projet éducatif: sortir des lieux communs

L'auteur de ces lignes a quelques heures de vol en ce qui concerne les projets éducatifs, même si on apprend à tout âge.
A défaut de pouvoir se déplacer au milieu de l'après-midi pour la réunion organisée sur le projet éducatif  par le maire de Wasquehal ( les jeunes scolaires ont besoin aussi d'encadrement !), la lecture de son compte-rendu   l'a plongé dans une certaine perplexité.
Quel est le diagnostic de l'existant?
Quel est le nombre de jeunes par tranche d'âge, par niveau d'études, par ressources familiales et par quartier?
Quels sont leurs besoins, ceux qu'ils expriment et ceux que la société exprime pour qu'ils deviennent des citoyens actifs?
Quelles sont les atouts et difficultés spécifiques de chaque quartier?
En face de cela, quels sont les clubs et équipements existants, municipaux, associatifs, privés? Combien de jeunes touchent-il?
Quels sont les avis des différents acteurs et partenaires éducatifs de la ville?
On aimerait le savoir, car de ces constats, on peut  tirer des réponses précises :
- Faut-il rééquilibrer ou non l'offre d'activités sur les territoires?
- Et quelles activités précisément? Quels appels à projets ?
- Comment amener les jeunes à fréquenter les activités proposées?
Il ne suffit pas en effet de vouloir faire de l'accompagnement social et professionnel, combattre l'échec scolaire, sensibiliser aux conduites addictives...pour y arriver!
Au-delà des questions tarifaires, c'est tout le travail des éducateurs de prévention et des travailleurs sociaux en général, travail parfois ingrat mais toujours nécessaire, pour aller vers les jeunes, dans les rues, vers les familles en difficulté, pour les motiver, qui doit être développé : on n'en parle pas, mais c'est indispensable!
Voilà ce qu'on pourrait attendre d'un projet éducatif ambitieux à partir duquel on peut rechercher les partenariats financiers.
Dire cela, n'est pas tourner le dos aux nombreuses bonnes volontés qui existent dans la ville,  au contraire, c'est leur tracer une perspective mobilisatrice. Mais je constate qu'au-delà des bonnes intentions, le "projet" énoncé par la majorité municipale ne fait que conforter l'existant, même s'il annonce des ajustements pour éviter certains doublons.
Il faudra donc reprendre le chantier avec d'autres ambitions, en 2014, car il y a un point sur lequel je suis d'accord avec le maire: "nous avons tout en main pour passer au VERT"!


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