mercredi 10 juillet 2013

Un gisement d'emplois ignoré à Wasquehal?

Imaginez la réhabilitation thermique de 6000 maisons, un chantier immense, à Wasquehal. Cela correspond à l'ensemble des logements datant d'avant 1975, qui sont de vraies passoires thermiques. Sous l'impulsion des écologistes, la Région et la Communauté Urbaine s'engagent dans le financement de ce type d'actions, en mobilisant un tiers financeurs qui avance les fonds et se rembourse pour le prix d'un loyer modique.
Imaginez les emplois qui en découlent, à raison d'un plan de réhabilitation de 300 maisons par an pour commencer, en créant localement des savoir-faire.
Imaginez les dépenses d'énergie économisées par les habitants.

C'est l'une des pistes d'action proposées dans le cadre de la "troisième révolution industrielle"  que la région Nord-Pas-de-Calais veut impulser avec l'aide des équipes de l'économiste Jérémy Rifkin, et le soutien de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la région.

D'autres domaines explorés peuvent concerner aussi directement ou indirectement les wasquehaliens, et dessiner les emplois de demain pour la commune autour de ces pistes :
- Diviser par 4, à confort égal, nos consommations d'énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon...).
-Développer et stocker les énergies renouvelables.
- Faire en sorte que les déchets des uns deviennent la matière première des autres dans une économie circulaire.
-Développer d'autres façons de se déplacer, partager des véhicules...
- Miser sur le développement des réseaux en s'appuyant sur l'internet...
Ce sont ces pistes que présentaient à la tribune deux des co-animateurs de cette réflexion,  Philippe Vasseur, président de la CCI Nord-Pas-de-Calais, par ailleurs président d'une banque coopérative, et Jean-François Caron, conseiller régional écologiste. C'était à la Communauté Urbaine de Lille, dans un débat présidé par un autre écologiste, Eric Quiquet.

Une tribune autrefois improbable, qui manifeste cependant la prise de conscience des acteurs économiques et politiques de la région.

Dans la salle, trois cent personnes, dont de nombreux chefs d'entreprise, notamment du bâtiment, des élus, des associatifs et des universitaires.

Mais aucun élu de la majorité municipale wasquehalienne. En matière économique, comme dans  d'autres domaines, l'équipe sortante peine à changer d'ère.

Il lui reste cependant un peu de temps pour se rattraper:
-en allant sur le site dédié à ces travaux:
www.latroisiemerevolutionindustrielleennordpasdecalais.fr
-ou en participant au World Forum de Lille du 23 au 25 octobre à Lille!

lundi 8 juillet 2013

Projet éducatif: sortir des lieux communs

L'auteur de ces lignes a quelques heures de vol en ce qui concerne les projets éducatifs, même si on apprend à tout âge.
A défaut de pouvoir se déplacer au milieu de l'après-midi pour la réunion organisée sur le projet éducatif  par le maire de Wasquehal ( les jeunes scolaires ont besoin aussi d'encadrement !), la lecture de son compte-rendu   l'a plongé dans une certaine perplexité.
Quel est le diagnostic de l'existant?
Quel est le nombre de jeunes par tranche d'âge, par niveau d'études, par ressources familiales et par quartier?
Quels sont leurs besoins, ceux qu'ils expriment et ceux que la société exprime pour qu'ils deviennent des citoyens actifs?
Quelles sont les atouts et difficultés spécifiques de chaque quartier?
En face de cela, quels sont les clubs et équipements existants, municipaux, associatifs, privés? Combien de jeunes touchent-il?
Quels sont les avis des différents acteurs et partenaires éducatifs de la ville?
On aimerait le savoir, car de ces constats, on peut  tirer des réponses précises :
- Faut-il rééquilibrer ou non l'offre d'activités sur les territoires?
- Et quelles activités précisément? Quels appels à projets ?
- Comment amener les jeunes à fréquenter les activités proposées?
Il ne suffit pas en effet de vouloir faire de l'accompagnement social et professionnel, combattre l'échec scolaire, sensibiliser aux conduites addictives...pour y arriver!
Au-delà des questions tarifaires, c'est tout le travail des éducateurs de prévention et des travailleurs sociaux en général, travail parfois ingrat mais toujours nécessaire, pour aller vers les jeunes, dans les rues, vers les familles en difficulté, pour les motiver, qui doit être développé : on n'en parle pas, mais c'est indispensable!
Voilà ce qu'on pourrait attendre d'un projet éducatif ambitieux à partir duquel on peut rechercher les partenariats financiers.
Dire cela, n'est pas tourner le dos aux nombreuses bonnes volontés qui existent dans la ville,  au contraire, c'est leur tracer une perspective mobilisatrice. Mais je constate qu'au-delà des bonnes intentions, le "projet" énoncé par la majorité municipale ne fait que conforter l'existant, même s'il annonce des ajustements pour éviter certains doublons.
Il faudra donc reprendre le chantier avec d'autres ambitions, en 2014, car il y a un point sur lequel je suis d'accord avec le maire: "nous avons tout en main pour passer au VERT"!


dimanche 23 juin 2013

L'ECUME ET LA VAGUE: leçons d'un conseil municipal

Il y a sans doute plusieurs perceptions possibles pour comprendre un Conseil Municipal: on peut selon son humeur "surfer" sur les petites phrases, sur l'ambiance. A partir de cela, on peut caresser les poncifs du moment, "il n'y en a pas un pour racheter l'autre", ou pire, le refrain connu populiste "tous pourris".
On peut aussi, au-delà de l'écume, et même si cette écume existe, y recueillir l'essentiel, la vague, c'est-à-dire, les éléments de compréhension sur le fonctionnement de la ville, et essayer de les expliquer.

Non, le Conseil Municipal n'échappe pas aux "jeux de rôles", et le fait qu'il s'agisse d'une instance publique renforce ce côté "jeu de rôles". Dans ce jeu-là, certains sont capables du meilleur comme du pire, et il font bien avouer que, dans le pire, ils s'efforcent d'être les meilleurs, l'essentiel étant "qu'on en parle". Ce qui apparaît excessif  dessert plutôt leur cause . Mais au-delà de l'écume, les conseils municipaux fourmillent de données utiles aux citoyens.

Le dernier n'échappe pas à la règle .

Qu'avons-nous donc appris de ce conseil?


En premier lieu, qu'il est assez facile à partir d'un Compte Administratif de tenter de noyer l'auditeur sous des chiffres , mais que cela ne suffit pas à cacher la réalité.
Fort heureusement, la démocratie communale permet l'expression d'une opposition qui pose dans sa diversité des questions pertinentes.
On approche de la réalité de la situation financière en comparant les "ratios" communaux avec ceux des communes comparables.

Qu'y apprend-t-on?
D'abord la confirmation du fait que la fiscalité est très élevée à Wasquehal. Cela peut être un choix librement consenti, si les services rendus à la population sont aussi très conséquents. Est-ce le cas? Avons-nous des équipements conséquents qui profitent à tous? En tout cas, pas la médiathèque.Certes, l'endettement de la commune semble aujourd'hui maîtrisé, mais à quel prix pour les contribuables wasquehaliens? Y a-t-il au moins un lieu où on peut discuter de ces choix avec les citoyens? Non. On leur demande de voter de temps en temps, et c'est tout.

Ensuite, que l'investissement est très limité, toujours par rapport aux communes de même taille. Les parents d'élèves des écoles publiques et les usagers d'équipements municipaux, parfois vétustes, et souvent vraies passoires thermiques,  apprendront avec surprise qu'il n'est plus nécessaire d'investir, comme a osé le prétendre le Maire.

Enfin, que les dépenses de fonctionnement sont bien supérieures à celles de communes voisines de même taille. Il y a certes les dépenses indues qui ont été signalées par le récent rapport de la Cour Régionale des Comptes et entraîné le Comptable du trésor à rembourser 900 000 euros pour ne s'être pas opposée au paiement irrégulier de subventions ou de frais de représentation du Maire.
Un audit des finances de Wasquehal sera nécessaire, dans l'hypothèse d'une alternance, pour examiner toutes les dérives et les solutionner.

Les emplois municipaux


Au-delà, il faut aussi noter le nombre d'agents municipaux élevé par rapport à la population.

Cela pourrait être un choix de la ville, si beaucoup de services étaient faits en régie : restauration scolaire et pour les foyers logements, régie de travaux pour l'entretien et la performance énergétique du patrimoine... Rien de tout cela à Wasquehal, la restauration étant par exemple confiée à la société API.

Pour autant, dans un contexte de l'emploi difficile, peut-on incriminer et inquiéter inutilement les agents communaux, sachant que la plupart de ceux-ci ont, forcément, été embauchés par le Maire, en poste depuis 36 ans? Bien sûr que non.

Tout candidat sérieux à la municipalité devra être en mesure de prendre en compte ces agents, même si les conditions de leur recrutement ont été peu transparentes, ou suspectes d'arrières-pensées clientélistes. Et si d'aventure il arrive aux responsabilités, il conviendra bien entendu de les mobiliser.

L'évolution des emplois de la ville devra se faire progressivement, dans le respect des règles de droit, et dans la recherche d'un accord gagnant-gagnant avec les représentants des salariés.Il ne faut donc pas escompter une baisse rapide de la masse salariale, d'autant qu'un examen rapide de la liste des emplois montre un manque d'emplois de catégories A et B. Mais certaines embauches peuvent entraîner de sérieuses économies : l'embauche d'un cadre énergéticien, par exemple.

Il est probable qu'une seule mandature ne suffira pas pour atteindre des ratios plus proches des communes comparables, et qu'il faudra d'abord maîtriser les dépenses dans d'autres domaines. Mais il faut impulser une politique de recrutements plus rigoureuse et vertueuse.

Que faire?

D'abord, un état de la situation: pyramide des âges, nature des emplois, à comparer avec les besoins à satisfaire progressivement en hiérarchisant les priorités:  économies d'énergie, réhabilitation du patrimoine, urbanisme, recherche de subventions, action sociale, prévention... Il sera utile aussi, pour un meilleur service rendu à la population, d'examiner sans a priori les avantages et inconvénients des délégations de services publics ou du retour en régie de certaines activités...
Ensuite il est souhaitable de mettre en oeuvre une gestion prévisionnelle des emplois incluant formation, mobilité interne et mobilité externe en lien avec les communes voisines et Lille-Métropole.

Chercher à rassembler autour de l'intérêt commun, plutôt que de donner le sentiment de vouloir "punir" telle ou telle catégorie sociale: c'est le chemin qu'il faut prendre pour le changement.





Réhabiliter l'école Charles De Gaulle?

J'étais samedi après-midi à la fête de l'école Charles De Gaulle. L'école fêtait ses quarante ans. Malgré la grisaille, le public nombreux montrait l'attachement du quartier à l'école inaugurée en 1973.

Une école en béton de ces années où l'énergie n'était pas chère, et où il fallait construire vite pour répondre aux besoins de scolarisation.

Cet école a besoin de bien plus qu'un entretien courant à la fois pour répondre aux nouveaux besoins éducatifs (développement du numérique, des BCD...) et pour répondre au besoin d'économiser l'énergie: par sa conception même, l'école semble être une vraie passoire thermique.

Mais il paraît, selon Monsieur Vignoble, que la commune n'aurait plus besoin d'investir? C'est ce qu'il déclarait jeudi dernier lors des délibérations sur le compte administratif. Une déclaration à oublier aussi?

Certes, une réhabilitation lourde pourrait coûter bien plus que les maigres investissements de cette année, mais il est possible d'aller chercher des subventions, et emprunter pour réhabiliter une école n'est pas scandaleux, même si le suppose de faire des arbitrages en limitant les dépenses de fonctionnement.

mardi 11 juin 2013

A vélo au boulot, une belle campagne de la FUB

Un peu de publicité pour une belle campagne de la Fédération des Usagers de la bicyclette (FUB) ne saurait faire de mal. De quoi s'agit-il?

De juin à septembre 2013, la FUB invite ses associations membres (dont l'Association pour le Droit Au Vélo sur la métropole)  à participer à la campagne "A vélo au boulot !". Pendant quelques jours, oubliez votre réflexe automobile et découvrez le plaisir du vélo pratique, rapide, prévisible, facile, sûr, sain, économique, écologique et tellement convivial pour vos trajets du quotidien.
 
 
Diverses actions dont l’objectif est de promouvoir l’utilisation du vélo pour aller au travail sont régulièrement organisées par les associations membres du réseau FUB en lien avec les entreprises et les collectivités : stand d’information, organisation de challenges inter-entreprises (à Toulouse, Lyon, Strasbourg, etc.), mise en place de vélobus, de plans de déplacements administrations ou entreprises, etc.
La FUB vous propose de vous engager et de relayer la campagne "A vélo au boulot !" pendant les mois d’été.
Vous voulez en savoir  plus? C'est sur : www.fubicy.org

En septembre, Europe Ecologie Les Verts Wasquehal a prévu, dans le prolongement de cette action, de relever sur la villeles obstacles à la pratique quotidienne du vélo. En attendant, mettons-nous en jambes!


lundi 10 juin 2013

L'énergie la mois chère, c'est celle qu'on est capable d'économiser!

La Commission de régulation de l'énergie, autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz en France,  considère que les prix de l'électricité, en France, sont sous-évalués: sous-estimé le prix des énormes travaux de sécurisation des centrales nucléaires, caché celui de leur inévitable démantèlement, de la gestion à long terme des déchets nucléaires.

Faut-il gémir ou faut-il faire de la nécessité une opportunité?
faut-il pratiquer la politique de l'autruche ou bien changer de politique énergétique?

Comment se fait-il qu'à confort au moins égal, les allemands consomment 25% d'électricité en moins?

D'une part, parce que le pouvoir politique des années 70 a fait le choix du tout nucléaire et que la surcapacité de nos installations nucléaires (hors des périodes hivernales) a poussé EDF a développer de manière inouïe le chauffage électrique, aberration technique . D'autre part, parce que les incitations aux économies d'énergie ont corollairement été moins fortes.

Aujourd'hui, faut-il subventionner la production d'électricité ou bien l'efficacité énergétique, l'isolation thermique? La deuxième voie nous permet en tout cas d'éviter à stopper une course en avant coûteuse et dangereuse.

Il a fallu et il faudra des pionniers pour inverser la tendance :

- La ville de Grande Synthe, par exemple, dès les années 80, ont misé sur les économies d'énergie pour leur patrimoine, écoles, salles municipales en embauchant des énergéticiens. Ce n'est hélas pas le cas à Wasquehal, où le premier adjoint déplore encore, sans que cela n'entraîne de prise de conscience, la hausse du coût d'énergie.
- Marie Christine Blandin et  les premiers bâtiments HQE, comme le lycée de Calais, la co-génération dans les hôpitaux publics...
- Aujourd'hui, c'est Jean-François Caron, à la tête de la ville de Loos en Gohelle, mais aussi Emmanuel Cau, et le projet de réhabilitation thermique de 100000 logements dans la région.

Mais il faut aller plus vite et plus loin encore. A l'échelle nationale, avec Cécile Duflot et son plan de réhabilitation de logements. Et à l'échelle locale?

Alors que plusieurs villes de l'agglomération, comme Hem, se sont portées volontaires pour aider les petits propriétaires à réhabiliter leurs maisons, Wasquehal est aux abonnés absents.

Nous sommes quelques uns à avoir tenté, seuls, de réhabiliter leur logement, et prêts à partager leur expérience avec qui le veut, mais de quel levier disposerions-nous s'il y avait, au niveau municipal, un projet concerté de réhabilitation progressive des 62% de logements datant d'avant 1975?

Chiche?


dimanche 9 juin 2013

Avenue de la Victoire

J'étais cet après-midi au vide-grenier de l'Avenue de la Victoire (à Wasquehal) à la recherche de lectures pour l'été. Je n'ai pas été déçu et j'en remercie les riverains qui ont pu satisfaire mes goûts.

J'aime cette avenue, qui finit en impasse à l'arrière de l'école Charles De Gaulle.
J'aime d'abord l'unité de ses façades, dans leur diversité : ces maisons de 1930, qui me rappellent la mienne, sont précédées d'un petit jardin, et présentent de belles ouvertures.
J'aime cette avenue paisible peu encombrée par la circulation automobile, car elle est en impasse, sauf pour les piétons.
Cette avenue possède aussi de larges trottoirs arborés. Grâce à la largeur des trottoirs et aux jardins devant les maisons, les arbres ne privent pas de lumière les habitations. Malheureusement, il a fallu récemment couper certains arbres malades.
Puisse la Mairie faire le nécessaire pour replanter prochainement quelques variétés locales d'arbres robustes capables de défier le temps et de fournir, l'été, de l'ombre aux passants!