lundi 28 janvier 2013

Un dimanche matin au Capreau

Le Capreau est-il à Wasquehal?

En tout cas, il arbore fièrement son autonomie : ce quartier a sa Mairie (Annexe), son église centenaire St Clément, sa poste, son théâtre, ses commerces et cafés, sa supérette, sa halte SNCF "Croix l'Allumette", hélas, peu desservie maintenant, et même son petit journal.

Le centre de Wasquehal est loin. Trop loin? Quand les commerces de proximité ne suffisent pas, on va plutôt à Croix, à la Mackellerie ou au Blanc-Seau. Il est vrai qu'en bus, la durée du trajet est entre un quart d'heure et 39 minutes. On irait plus vite à vélo, mais sans piste cyclable, c'est un peu risqué.
Développer les alternatives à la voiture, c'est un des enjeux du quartier.

Ce quartier ouvrier se sent un peu "à part".
Les rues sont étroites, et les trottoirs encore plus à certains endroits. Il vaut mieux ne pas y avoir de landau...ou de fauteuil roulant.
Ce quartier ancien n'a pas été construit pour les voitures et cela ne se voit que trop. La municipalité a créé des petits parkings en profitant de la démolition de maisons anciennes, mais l'effort doit être poursuivi, en pensant à rajouter de la verdure, des arbres, à un quartier qui en manque un peu.

Est-ce que la ville y pense quand elle veut transformer la friche Daxon  en 9 îlots de logements? Est-ce que la ville y pense quand elle ampute pour des habitations individuelles un square qui profite à tout le monde?

Mais l'une des richesses du quartier, c'est justement son patrimoine architectural ancien.
Il faut admirer, vers Tourcoing, les façades de la rue Carpeaux.

Ou encore, en revenant vers le centre, les ensembles de petits pavillons des années 30.


 En revanche, des petites maisons ouvrières ont été détruites. Nous en avons trouvé une qui a échappé à la démolition rue Paul Corteville.





Un patrimoine qui mérite d'être maintenu et restauré. Aider les habitants à réhabiliter les façades dans les règles de l'art, en respectant la qualité architecturale, et, plus généralement, aider  à la rénovation thermique des logements, voilà quelle peuvent être les ambitions d'un service d'urbanisme municipal au service des habitants et du cadre de vie.

En retournant vers les commerces, nous nous arrêtons vers le Théâtre Gérard Philippe, qui a trouvé son public et attend sa rénovation.

Nous allons enfin saluer des commerçants qui s'efforcent de produire et vendre des produits de qualité: la boulangerie et la pâtisserie-confiserie ont chacun leurs spécialités dont le rayonnement  dépasse le quartier. La boutique de mode aussi semble avoir trouvé sa clientèle.

Maintenir et renforcer les échanges de proximité, dans les quartiers, n'est pas contradictoire avec la volonté de relier les quartiers entre eux.





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