dimanche 3 février 2013

Conflit d'usage entre salariés et habitants

Le conflit d'usage entre riverains et salariés au Grand Cottignies pour l'accès au stationnement des véhicules est révélateur des limites du "développement économique", de la sacralisation de la mobilité géographique et professionnelle, et de l'extension urbaine de Wasquehal.
De nombreux salariés viennent, la plupart seuls, parfois de plus de 50  kilomètres, pour travailler à Wasquehal, tandis que des Wasquehaliens les croisent, le plus souvent seuls, pour aller sur leur lieu de travail, parfois tout aussi loin. Tous ces gens croisent d'ailleurs les camions des nombreuses entreprises de logistique installées dans les environs, au risque de la thrombose. Comme ce chassé-croisé ne se passe pas forcément aux mêmes heures, cela entraîne en plus des conflits d'usage pour le stationnement, d'autant que  35% des Wasquehaliens ont deux voitures, le plus souvent en raison des professions des deux conjoints (Combien au Grand Cottignies?)!
Bien entendu, la seule solution qu'envisage le maire, c'est d'imperméabiliser davantage la ville pour agrandir les aires de stationnement, alors que nous aurions tant besoin d'arbres et de nature en ville.

Faire autrement, c'est possible.

Le plus urgent, sans doute, est d'encourager les modes de déplacements alternatifs, et, à Wasquehal comme ailleurs, la mise en place de Plans de Déplacement d'Entreprise (PDE). Est-il fatal, par exemple, que le parking de Verspieren (300 places) soit déjà saturé, alors que l'entreprise emploie 450 personnes? Osons le dire : non, ce n'est pas fatal. Il est sans doute possible d'encourager le co-voiturage, l'usage de véhicules partagés, les transports en commun (il y a un tram à proximité) , mettre en place des navettes à partir du métro... .La ville peut encourager, fiscalement ou pécuniairement, la mise en place de PDE, avec l'aide de la Communauté Urbaine.

Il faut aussi réfléchir en métropolitains : les emplois qui nous intéressent sont ceux de l’Euro métropole, de Courtrai à la Gohelle. Dans la vie professionnelle de nos jeunes, combien de lieux de travail auront-ils à pratiquer sans pour autant vouloir changer d’habitation ?
On peut cependant, pour faciliter la vie des salariés qui le souhaitent, faciliter leur accès  au secteur locatif de tout type à Wasquehal et sur la Métropole, en commençant par en renforcer l'offre. Acheter une maison peut représenter un frein à la mobilité professionnelle.

On peut enfin considérer qu'il faut envisager le développement économique de Wasquehal en encourageant davantage, dans l'avenir, la proximité et les circuits courts: travailler davantage les uns pour les autres. Actuellement, seuls 20% des Wasquehaliens travaillent dans la commune.  Le commerce et les services de proximité, l'artisanat , les activités liées à la rénovation thermique des logements et au développement des énergies alternatives ... sont autant de pistes dans  le développement de l'économie de proximité.

Chiche?

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