Le
conflit d'usage entre riverains et salariés au Grand
Cottignies pour l'accès au stationnement des véhicules est
révélateur des limites du "développement économique", de la sacralisation de la mobilité géographique et professionnelle, et de
l'extension urbaine de Wasquehal.
De nombreux salariés viennent, la plupart seuls, parfois
de plus de 50 kilomètres, pour travailler à Wasquehal,
tandis que des Wasquehaliens les croisent, le plus souvent
seuls, pour aller sur leur lieu de travail, parfois tout
aussi loin. Tous ces gens croisent d'ailleurs les camions
des nombreuses entreprises de logistique installées dans
les environs, au risque de la thrombose. Comme ce
chassé-croisé ne se passe pas forcément aux mêmes heures,
cela entraîne en plus des conflits d'usage pour le
stationnement, d'autant que 35% des Wasquehaliens ont
deux voitures, le plus souvent en raison des professions
des deux conjoints (Combien au Grand Cottignies?)!
Bien entendu, la seule solution qu'envisage le maire,
c'est d'imperméabiliser davantage la ville pour agrandir
les aires de stationnement, alors que nous aurions tant besoin d'arbres et de nature en ville.
Faire autrement, c'est possible.
Le plus urgent, sans doute, est d'encourager les modes de
déplacements alternatifs, et, à Wasquehal comme ailleurs,
la mise en place de Plans de Déplacement d'Entreprise
(PDE). Est-il fatal, par exemple, que le parking de
Verspieren (300 places) soit déjà saturé, alors que
l'entreprise emploie 450 personnes? Osons le dire : non,
ce n'est pas fatal. Il est sans doute possible
d'encourager le co-voiturage, l'usage de véhicules
partagés, les transports en commun (il y a un tram à
proximité) , mettre en place des navettes à partir du
métro... .La ville peut encourager, fiscalement ou
pécuniairement, la mise en place de PDE, avec l'aide de la
Communauté Urbaine.
Il
faut aussi réfléchir en métropolitains : les emplois qui nous
intéressent sont ceux de l’Euro métropole, de Courtrai à la
Gohelle. Dans la vie professionnelle de nos jeunes, combien de lieux
de travail auront-ils à pratiquer sans pour autant vouloir changer
d’habitation ?
On peut cependant, pour faciliter la vie des salariés qui le
souhaitent, faciliter leur accès au secteur locatif de tout type à Wasquehal et sur la Métropole, en
commençant par en renforcer l'offre. Acheter une maison peut représenter un frein à la mobilité professionnelle.
On peut enfin considérer qu'il faut envisager le
développement économique de Wasquehal en encourageant
davantage, dans l'avenir, la proximité et les circuits
courts: travailler davantage les uns pour les autres. Actuellement, seuls 20% des Wasquehaliens travaillent dans la commune. Le commerce et les services de proximité,
l'artisanat , les activités liées à la rénovation
thermique des logements et au développement des énergies
alternatives ... sont autant de pistes dans le
développement de l'économie de proximité.
Chiche?
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