samedi 15 février 2014

Avenue Nelson Mandela, un "urbanisme" désastreux

La municipalité de Wasquehal a choisi de permettre la construction d'immeubles par la Société Nexity sous le vocable sympathique des "Jardins Saint Nicolas", rue du Maréchal Leclercq.

La société Nexity, lointaine héritière de la société "Ferret-Savinel" de la famille Arnault, est devenue un fleuron des sociétés immobilières, étroitement contrôlé par des groupes financiers, dont le Groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne. C'est dire si la rentabilité financière de des opérations est évaluée au plus haut point.

Un F3 de 67 mètres carrés est vendu au minimum près de 250 000 euros, soit à de futurs propriétaires occupants, soit à des investisseurs, qui confient alors la gestion de leur bien à ...Nexity. C'est une affaire qui devrait être bien rentable.

Il suffit d'aller à la rencontre des accédants à la propriété ou des locataires pour constater que si le groupe sait bien vendre des immeubles, il est nettement moins efficient pour s'assurer de la qualité des constructions qu'il fait bâtir et pour assurer son rôle de syndic. Au niveau national, certains mécontents ont ouvert un blog:

http://lesmecontentsdenexity.centerblog.net/

Les personnes rencontrées évoquent, dans ces bâtiments revendiquant le label "haute qualité environnementale" des problèmes d'isolation. On s'étonne de la présence de chauffages électriques, dont même les dernières générations restent d'un rendement faible pour un coût énergétique élevé.

Mais surtout, on découvre que, dans cette résidence dite "sécurisée", on apprend que les garages souterrains sont régulièrement visités, et qu'à l'abri des regards indiscrets, certains véhicules sont fracturés et dégradés. On nous signale  les difficultés à joindre les services du syndic Nexity en cas de problème.

Certains garages sont très humides, ce qui n'est pas étonnant dans un secteur où la nappe phréatique est très proche. On s'étonne même qu'il soit possible de réaliser des garages souterrains en zone inondable.

Est-ce le résultat de ces problèmes ou bien le fait que nombre de foyers des résidences on deux véhicules? Toujours est-il que de nombreux véhicules stationnent en épi sur une bande cyclable qu'on a aménagée le long de la rue (alors qu'on aurait pu la séparer de la rue par une plate-bande arborisée).

Un bloc de béton est d'ailleurs placé en travers d'une bande cyclable. On peut s'étonner d'ailleurs de l'établissement d'une bande cyclable qui mène à une impasse, alors qu'il serait possible d'aménager les rives de la Marque.

On a choisi de nommer cette voie en impasse vers la Marque "Avenue Nelson Mandela". S'il savait à quel type d'urbanisme catastrophique son nom est désormais mêlé!

Il convient d'éviter à tout prix ce type d'aberrations dans les projets urbains à venir:

- en vérifiant la prise en compte le caractère inondable de certains secteurs,  l'existence de nappes peu profondes, et le besoin d'un boisement adapté, par exemple;
- en intégrant aux projets les incidences sur la mobilité (quelle population va occuper les lieux, quelles sont ses habitudes de mobilité, et quelles offres alternatives de déplacement peut-on lui proposer?).
- en aidant les accédants à la propriété et les locataires à faire valoir leurs droits en cas de malfaçons ou de service rendu défectueux du syndic de co-propriété;
- en en associant les bailleurs au Contrat Local de sécurité et deprévention  de la délinquance.


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