Réponse à M.V. de Lys-lez-Lannoy
Certains lobbies ont les moyens de se payer de bons communicants et
ils savent vendre du plomb pour de l'or, le gaz de schiste en manne céleste. C'est ainsi qu'en France,
certains font croire, avec beaucoup de moyens, que le gaz de schiste
va créer une nouvel Eldorado avec des milliers d'emplois, alors même
qu'on s'aperçoit aux Etats Unis que les dégâts environnementaux
risquent de ruiner l'économie locale, à commencer par l'agriculture. Car la pollution et l'effet de
serre ont aussi un coût économique très élevé : la dégradation de l'état de santé a non seulement un coût humain, mais aussi un coût financier et en emplois, de même pour la dégradation des terres agricoles, pour la diminution de la biodiversité.
En réalité, l'écologie, le travail et l'emploi ne doivent pas être
opposés et peuvent même constituer un même objectif:
Réussir une véritable reconversion énergétique en est le premier
volet. Parmi les scénarios les plus sérieux, nous disposons de celui
élaboré par négaWatt, tablant sur une division par 4 des besoins
énergétiques au moyen d’une plus grande sobriété, d’une plus grande
efficacité et d’un choix en faveur des énergies renouvelables. Quel
impact ce choix aurait-il en termes d’emploi ?
Une étude du CIRED, menée par Philippe Quirion, a récemment mesuré
l’impact du scénario négaWatt sur l’emploi en France. Le solde net
des emplois créés (effets directs, indirects et induits) serait de
240 000 emplois équivalent temps plein supplémentaires en 2020 par
rapport à la poursuite du schéma tendanciel actuel, et de 630 000
supplémentaires en 2030. L’écologie n’est donc pas l’ennemie de
l’emploi.
Le deuxième volet a été largement décrit par les équipes de Jérémy
Rifkin, dans notre région, quand, avec le soutien de la Région et de
la Chambre Régionale du Commerce et de l'Industrie il a, avec le
maire écologiste Jean-François Caron, développé ses propositions
pour une 3e révolution industrielle pour la Région : développement
local, circuits courts, fab'lab', mise en réseau, économie
circulaire qui transforme nos déchets en matière première, voire en
métaux rares, ou en énergie...c'est très concret et cela marche déjà
dans les régions les plus en pointe de l'Europe.
Dans un monde où l'on s'aperçoit que les richesses de la planète
sont limitées, l'économie de demain sera celle qui sera plus
efficace car elle saura faire plus d'emplois avec moins d'énergie et
de matière. Pour l'instant, on en est plus convaincu à Grenoble,
ville de la recherche et de l'innovation, que chez nous, mais cela
bouge dans la région!
Ma liste de blogs
mercredi 9 avril 2014
vendredi 21 mars 2014
Un pétard mouillé
Dans les derniers jours de chaque élection municipale, depuis quelques mandats, le maire sortant et son équipe sortent, dans les derniers jours, un dernier tract mettant en cause ses concurrents.
Cette année, cette équipe manque un peu de souffle, puisque ce qu'elle a trouvé comme argument ultime, c'est de dissuader les électeurs de voter pour des candidats "inexpérimentés".
Outre qu'à ce compte, le maire sortant n'aurait jamais été élu en 1977, on peut se demander ce que son équipe et lui-même ont fait de leur "expérience".
Cette image prise rue Mandela illustre par exemple un certain amateurisme :
Les citoyens wasquehaliens peuvent largement illustrer d'exemples les initiatives fâcheuses de la municipalité sortante.
En matière de gestion financière, la Cour Régionale des Comptes a émis des avis sévères. Pour citer le compte-rendu de Nord-Eclair de l'époque, reprenant le Rapport Définitif de la Cour Régionale des Comptes, que nous tenons à disposition de nos lecteurs:
"Ville en sous-investissement
Retard dans le paiement des factures
Gestion hasardeuse et frais « illégaux »:
Manquements aux règles encadrant habituellement les budgets des collectivités locales. Indemnités pour frais de représentation du maire n'ayant pas fait l'objet d'un vote préalable en Conseil municipal ,dépenses de représentations de Gérard Vignoble « particulièrement élevées" couvrant des " frais qui paraissent souvent sans rapport avec ses fonctions, ni même avec l'intérêt communal ".
Véhicules, logements et subventions en question:
Caractère « pléthorique » de la flotte de véhicules communaux, dont certains sont « sont mis à la disposition du maire et de certains personnels municipaux de manière irrégulière ». Logements « mis à disposition d'élus pour des loyers modiques ou d'agents municipaux et de sportifs à titre gratuit, sans autorisation » sont également pointés dans ce rapport abrasif.
...Subventions avaient été attribuées de manière arbitraire et irrégulière, « sans qu'interviennent les conventions et contrôles nécessaires ».
Versement de sommes en liquide à Gérard Vignoble:
Le fonctionnement des régies de la ville est entaché de « laxisme »..."
La question de savoir ce qui relève de l' "inexpérience" ou du délit a fait l'objet d'un premier procès au pénal qui a condamné Monsieur Vignoble en 1ère instance, et dont l'intéressé a fait appel, ce qui lui permet de se présenter aux suffrages des électeurs.
Le même a été condamné au civil à rembourser à la ville la somme de 74900 euros.
Il se peut que, dans les temps passés, les électeurs aient craint le changement, et que l'argument de l' "expérience" ait eu un certain impact. Mais quand l'enjeu est de sauver la ville et ses citoyens d'une gestion catastrophique, alors, oui, il faut des femmes et hommes neufs.
Nos amis colistiers d' "Ensemble, Wasquehal Durable" ne manquent d'ailleurs pas de compétences et d''expériences utiles à l'avenir de la commune, et disposent de ressources utiles au sein du personnel communal.
B. DE VEYLDER
Cette année, cette équipe manque un peu de souffle, puisque ce qu'elle a trouvé comme argument ultime, c'est de dissuader les électeurs de voter pour des candidats "inexpérimentés".
Outre qu'à ce compte, le maire sortant n'aurait jamais été élu en 1977, on peut se demander ce que son équipe et lui-même ont fait de leur "expérience".
Cette image prise rue Mandela illustre par exemple un certain amateurisme :
Les citoyens wasquehaliens peuvent largement illustrer d'exemples les initiatives fâcheuses de la municipalité sortante.
En matière de gestion financière, la Cour Régionale des Comptes a émis des avis sévères. Pour citer le compte-rendu de Nord-Eclair de l'époque, reprenant le Rapport Définitif de la Cour Régionale des Comptes, que nous tenons à disposition de nos lecteurs:
"Ville en sous-investissement
Retard dans le paiement des factures
Gestion hasardeuse et frais « illégaux »:
Manquements aux règles encadrant habituellement les budgets des collectivités locales. Indemnités pour frais de représentation du maire n'ayant pas fait l'objet d'un vote préalable en Conseil municipal ,dépenses de représentations de Gérard Vignoble « particulièrement élevées" couvrant des " frais qui paraissent souvent sans rapport avec ses fonctions, ni même avec l'intérêt communal ".
Véhicules, logements et subventions en question:
Caractère « pléthorique » de la flotte de véhicules communaux, dont certains sont « sont mis à la disposition du maire et de certains personnels municipaux de manière irrégulière ». Logements « mis à disposition d'élus pour des loyers modiques ou d'agents municipaux et de sportifs à titre gratuit, sans autorisation » sont également pointés dans ce rapport abrasif.
...Subventions avaient été attribuées de manière arbitraire et irrégulière, « sans qu'interviennent les conventions et contrôles nécessaires ».
Versement de sommes en liquide à Gérard Vignoble:
Le fonctionnement des régies de la ville est entaché de « laxisme »..."
La question de savoir ce qui relève de l' "inexpérience" ou du délit a fait l'objet d'un premier procès au pénal qui a condamné Monsieur Vignoble en 1ère instance, et dont l'intéressé a fait appel, ce qui lui permet de se présenter aux suffrages des électeurs.
Le même a été condamné au civil à rembourser à la ville la somme de 74900 euros.
Il se peut que, dans les temps passés, les électeurs aient craint le changement, et que l'argument de l' "expérience" ait eu un certain impact. Mais quand l'enjeu est de sauver la ville et ses citoyens d'une gestion catastrophique, alors, oui, il faut des femmes et hommes neufs.
Nos amis colistiers d' "Ensemble, Wasquehal Durable" ne manquent d'ailleurs pas de compétences et d''expériences utiles à l'avenir de la commune, et disposent de ressources utiles au sein du personnel communal.
B. DE VEYLDER
jeudi 20 mars 2014
Scoop: le Diésel est déjà taxé, mais pas autant que l'essence
Un quotidien régional a demandé à ses lecteurs s'il fallait taxer le diésel.
Nous sommes aujourd'hui, à l'issue d'investigations sérieuses, en mesure de révéler que le diésel est déjà taxé:
Comme pour l'essence, le diésel est soumis à la TVA de 20%.
Mais il y a une autre taxe qui concerne les carburants, c'est la Taxe Intérieure de Consommation des Produits Energétiques (TICPE), et si un litre d'essence est taxé dans ce cadre à 0,607 euros par litre, le diésel, lui, n'est taxé qu'à 0,428 euros par litre.
Compte tenu des effets très néfastes sur la santé (respiratoires, cancérigènes...) des particules fines du diésel, les associations et parti écologistes souhaitent qu'on arrête de produire des véhicules ainsi motorisés, en suivant ainsi l'exemple de villes comme Tokyo:
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/18/en-dix-ans-les-vehicules-diesel-ont-quasiment-disparu-des-rues-de-tokyo_4384972_3244.html
Pour inciter à un report vers des véhicules énergies plus propres, la Fondation Hulot propose d'une part une prime incitative pour le remplacement de véhicules diésel, et d'autre part un "signal prix" qui vise à ce que l'avantage-prix accordé injustement au diésel soit progressivement supprimé, à raison de deux centimes d'euro par litre et par an. Ce qui fait un rattrapage très progressif (sur 9 ans!).
Par ailleurs, le combat des écologistes et des organisations de salariés a permis que les titres de transports publics utilisés pour les déplacements domicile-travail soient remboursés partiellement par les employeurs, et une mesure de ce type est en cours d'élaboration pour l'usage des vélos .
Nous sommes aujourd'hui, à l'issue d'investigations sérieuses, en mesure de révéler que le diésel est déjà taxé:
Comme pour l'essence, le diésel est soumis à la TVA de 20%.
Mais il y a une autre taxe qui concerne les carburants, c'est la Taxe Intérieure de Consommation des Produits Energétiques (TICPE), et si un litre d'essence est taxé dans ce cadre à 0,607 euros par litre, le diésel, lui, n'est taxé qu'à 0,428 euros par litre.
Compte tenu des effets très néfastes sur la santé (respiratoires, cancérigènes...) des particules fines du diésel, les associations et parti écologistes souhaitent qu'on arrête de produire des véhicules ainsi motorisés, en suivant ainsi l'exemple de villes comme Tokyo:
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/18/en-dix-ans-les-vehicules-diesel-ont-quasiment-disparu-des-rues-de-tokyo_4384972_3244.html
Pour inciter à un report vers des véhicules énergies plus propres, la Fondation Hulot propose d'une part une prime incitative pour le remplacement de véhicules diésel, et d'autre part un "signal prix" qui vise à ce que l'avantage-prix accordé injustement au diésel soit progressivement supprimé, à raison de deux centimes d'euro par litre et par an. Ce qui fait un rattrapage très progressif (sur 9 ans!).
Par ailleurs, le combat des écologistes et des organisations de salariés a permis que les titres de transports publics utilisés pour les déplacements domicile-travail soient remboursés partiellement par les employeurs, et une mesure de ce type est en cours d'élaboration pour l'usage des vélos .
mercredi 19 mars 2014
Emploi à Wasquehal: les chiffres INSEE
Faut-il, pour rendre son bilan plus intéressant, gonfler les chiffres?
En annonçant sur ses tracts et par voie de presse que la ville compterait 16000 emplois, le maire sortant se trompe ou nous trompe.
Aucun élément statistique officiel ne corrobore ces chiffres. La note de l'INSEE réactualisée le 28 juin 2012 n'en trouve que 11 940, ce qui n'est pas si mal, dont 1607 seulement occupés par des résidents sur Wasquehal sur les 8313 personnes ayant un emploi dans la commune:
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/59/COM/DL_COM59646.pdf
Autrement dit :
Chaque jour ouvrable, la commune de Wasquehal accueille environ 10 300 salariés d'autres communes, tandis que 6700 wasquehaliens quittent leur commune pour aller au travail.
La part de ces déplacements effectuée en voiture reste très majoritaire, et, comme il y a autant de femmes que d'hommes qui travaillent, ces facteurs expliquent que 36% des ménages disposent de deux véhicules.
On comprend mieux pourquoi il y a des embouteillages aux abords de la commune, voire des conflits d'usage sur le stationnement dans les secteurs proches des entreprises, comme le Grand Cottignies.
Certes, la situation géographique de Wasquehal explique en grande partie ces échanges , mais les embouteillages sont un élément qui travaille contre l'activité économique: si l'accès aux entreprises devient difficile, alors elles peuvent souhaiter se délocaliser.
C'est pourquoi la question de la mobilité des salariés doit être traitée dans deux directions:
1. Proposer des alternatives au modèle un salarié/une voiture :
- Améliorer encore l'offre de transports en commun et la rendre financièrement attractive, notamment par le remboursement partiel des titres de transport ;
- Encourager les transports doux, y compris par des incitations financières pour les salariés;
- Développer de vrais Plans de Déplacements d'entreprise, favorisant notamment le co-voiturage;
- Développer dans la commune même le co-voiturage et l'auto-partage, les stations V'Lille...
2. Rapprocher les salariés des lieux de travail:
- Par le développement des activités locales non délocalisables : services aux particuliers, commerces de proximité, développement des PME et TPE liées à la réhabilitation thermique des logements, à l'amélioration du cadre de vie...
- En augmentant l'offre locative à destination des salariés travaillant dans la commune...
Ces enjeux sont essentiels pour l'avenir de l'emploi à Wasquehal.
En annonçant sur ses tracts et par voie de presse que la ville compterait 16000 emplois, le maire sortant se trompe ou nous trompe.
Aucun élément statistique officiel ne corrobore ces chiffres. La note de l'INSEE réactualisée le 28 juin 2012 n'en trouve que 11 940, ce qui n'est pas si mal, dont 1607 seulement occupés par des résidents sur Wasquehal sur les 8313 personnes ayant un emploi dans la commune:
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/59/COM/DL_COM59646.pdf
Autrement dit :
Chaque jour ouvrable, la commune de Wasquehal accueille environ 10 300 salariés d'autres communes, tandis que 6700 wasquehaliens quittent leur commune pour aller au travail.
La part de ces déplacements effectuée en voiture reste très majoritaire, et, comme il y a autant de femmes que d'hommes qui travaillent, ces facteurs expliquent que 36% des ménages disposent de deux véhicules.
On comprend mieux pourquoi il y a des embouteillages aux abords de la commune, voire des conflits d'usage sur le stationnement dans les secteurs proches des entreprises, comme le Grand Cottignies.
Certes, la situation géographique de Wasquehal explique en grande partie ces échanges , mais les embouteillages sont un élément qui travaille contre l'activité économique: si l'accès aux entreprises devient difficile, alors elles peuvent souhaiter se délocaliser.
C'est pourquoi la question de la mobilité des salariés doit être traitée dans deux directions:
1. Proposer des alternatives au modèle un salarié/une voiture :
- Améliorer encore l'offre de transports en commun et la rendre financièrement attractive, notamment par le remboursement partiel des titres de transport ;
- Encourager les transports doux, y compris par des incitations financières pour les salariés;
- Développer de vrais Plans de Déplacements d'entreprise, favorisant notamment le co-voiturage;
- Développer dans la commune même le co-voiturage et l'auto-partage, les stations V'Lille...
2. Rapprocher les salariés des lieux de travail:
- Par le développement des activités locales non délocalisables : services aux particuliers, commerces de proximité, développement des PME et TPE liées à la réhabilitation thermique des logements, à l'amélioration du cadre de vie...
- En augmentant l'offre locative à destination des salariés travaillant dans la commune...
Ces enjeux sont essentiels pour l'avenir de l'emploi à Wasquehal.
lundi 17 mars 2014
Changer d'air à Wasquehal: c'est le cas de le dire!
Les faits sont têtus : les lobbies de l'automobile peuvent bien accuser le charbon allemand ou le bois norvégien(!), la pollution atmosphérique constatée, à des taux très élevés dans notre agglomération, est due pour l'essentiel à la consommation d'énergies fossiles, d'abord dans les transports, et dans une moindre mesure dans les constructions.
Les mesures d'urgence prises actuellement sont nécessaires, même si elles sont contraignantes, mais elles sont insuffisantes si on n'agit pas dans la durée pour réduire nos consommations d'énergie:- par d'autres modes de transports et la réalisation de plans de déplacements urbains;
- par une action continue de rénovation thermique des logements.
Du Conseil Régional à la Communauté Urbaine, les élus écologistes ont, fortement contribué à la prise en compte de ces objectifs:
Développement sans pareil de la fréquentation des transports en commun, plan vélo, V'Lille, plan "100 000 logements réhabilités", mais l'effort doit encore être amplifié et relayé dans chaque commune, chaque entreprise.
La ville de Wasquehal, qui est au centre de l'agglomération, cernée par les voies rapides, est pour l'essentiel, restée à l'écart de ces actions:
- absence d'implication réelle dans le plan de déplacement urbain de la Métropole, le Maire ayant par exemple refusé à l'origine d'engager la commune dans la mise à disposition de V'Lille.
- pas d'implication directe dans la rénovation des 6000 logements anciens de la commune.
Les écologistes wasquehaliens ont proposé à leurs partenaires, qui les ont retenues comme pertinentes dans le programme d'Ensemble, Wasquehal Durable, une série d'actions qui peuvent être à la fois bonnes pour la qualité de l'air, bonnes pour les fins de mois des ménages et bonnes pour l'économie locale:
- En matière de déplacements, alors que, chaque matin et chaque soir, pour se rendre au travail, plus de 10 000 personnes viennent dans la commune et 6000 en sortent , que les camions n'ont quasiment aucune limitation d'accès à Wasquehal, nous proposons des plans de déplacement d'entreprise, le développement du co-voiturage et des véhicules partagés, la limitation de la circulation des poids lourds. Nous proposons aussi un bus à haut niveau de fréquence pour les quartiers non desservis par le tram ou le métro, ainsi qu'un plan de voies cyclables internes à la ville. La commune montrerait l'exemple en diminuant sa flotte de véhicules et en les remplaçant par des véhicules électriques ou hybrides.
- En matière de rénovation thermique des constructions, nous proposons d'organiser avec la Communauté Urbaine la réhabilitation de 1500 logements dans le prochain mandat municipal, et nous voulons aussi réhabiliter thermiquement le patrimoine communal.
Oui, changer d'air, vraiment!
samedi 1 mars 2014
Dépôt de bilan...
L'équipe du maire sortant vient, sous la forme d'un joli dépliant de 12 pages, de déposer dans nos boîtes aux lettres le bilan de son action entre 2008 et 2014: papier glacé et petits arrangements avec la vérité.
Pour paraphraser le titre de cette hagiographie, Wasquehal, ce n'est pas tout à fait çà.
Il y a d'abord quelques petits "problèmes" avec les chiffres :
En 2010, la municipalité s'enorgueillissait de 30 hectares d'espaces verts. Cela faisait 15 mètres carrés par habitant, ce qui était peu au regard des voisines Marcq en Baroeul et Villeneuve d'Ascq.
Il y aurait aujourd'hui 40 hectares, sans qu'aucun jardin public n'ait été créé, et alors même que le jardin public du Capreau a été amputé, qu'un stade a été remplacé par des immeubles. D'où vient cette révolution souterraine? Si tant est qu'elle existe, elle ne devrait rient à l'action municipale (voir plus loin).
L'un des autres exploits de la municipalité est, paraît-il, la création d'emplois. Cela tient en effet du miracle, dans la conjoncture. Selon l'INSEE, il y avait, fin 2010, un peu moins de 13 000 emplois implantés dans la commune, dont 1800 occupés par des Wasquehaliens. Il y en aurait aujourd'hui 3000 de plus, malgré les quelques fermetures qui ont défrayé l'actualité.
La municipalité sortante a aussi l'art de mettre en avant les chiffres qui l'arrangent et de mettre sous le tapis ceux qui dérangent .
Par exemple, chaque année, Wasquehal rembourse 2204 K€ de capital et 1250 K€ d’intérêts. (contre 215 K€ et 29 K€ à Hem, 1186K€ et 1826 K€ à Croix, qui sont des villes de même taille).
La ville n’est plus en mesure de financer les moindres travaux de rénovation et de mises aux normes des bâtiments et infrastructures. En 2014, pour effectuer 2,7 millions d'euros d'investissements, la municipalité sortante envisage d'emprunter 2 millions d'euros!
C'est cela qu'on appelle la "gestion prévoyante"?
Il y a ensuite une propension certaine à s'attribuer les mérites des autres institutions:
La Communauté Urbaine, que le maire sortant brocarde, quand cela l'arrange, est pourtant à l'origine, sous l'impulsion d'élus écologistes, d'ailleurs, de l'augmentation des lignes de bus, de leur fréquence et de leur rapidité, comme elle est à l'origine du plan vélo communautaire.
La Communauté Urbaine est aussi compétente en matière de voirie, d'habitat et d'économie, par exemple.
Les aménagements des berges du canal, que de nombreux wasquehaliens fréquentent, ont été le fait de l'Espace naturel Métropolitain, présidé par un élu écologiste, dans le cadre de la mise en oeuvre d'une grande trame verte et bleue ayant vocation à augmenter les espaces naturels dans l'ensemble du territoire métropolitain .
Sans négliger l'apport de la municipalité, il faut souligner les aides du Conseil Régional à la Manivelle Théâtre ou pour la numérisation du cinéma.
Il y a enfin une certaine habileté rédactionnelle sachant jouer à la fois de l'emphase et de l'euphémisme:
Les citoyens avertis apprécieront le passage sur la "démocratie participative".
Les parents d'élèves du primaire, la jolie défense et illustration de l'adaptation des rythmes scolaires mise en place.
Les jeunes de familles modestes souhaitant passer le BAFA, constatant l'augmentation des prix de la formation, seront-ils consolés à la lecture de titres comme " l'attention et la solidarité à l'égard de tous", ou "l'attention à l'égard des plus fragiles?
Quant aux habitants des Jardins Saint Nicolas, partageront-ils la vision optimiste des auteurs sur le "Métamorphose réussie"de la ville, au vu des nombreux problèmes qu'ils rencontrent? Pas sûr.
Reconnaissons qu'il fallait bien faire de sérieux efforts rédactionnels pour valoriser l'action de la municipalité sortante!
Non pas que Wasquehal manque d'atouts : sa situation géographique au coeur de la métropole, sa proximité des grands axes de circulation, sa bonne desserte par les moyens de transport en commun, sa traversée par la Marque et le Canal de Roubaix, et également son patrimoine immobilier ancien ou plus récent, tout ces éléments objectifs, quelle que soit la majorité sortante, rendent attractive notre commune.
Tout le problème est de savoir ce qu'a fait la municipalité sortante de ces atouts: avait-elle un projet répondant aux besoins et aux mutations indispensables d'aujourd'hui et de demain, ou bien a-t-elle géré les affaires au fil de l'eau, en visant par le clientélisme, avant tout, son maintien aux affaires locales?
Poser la question, c'est y répondre, et les contorsions rédactionnelles sur le bilan n'y pourront pas grand chose.
Pour paraphraser le titre de cette hagiographie, Wasquehal, ce n'est pas tout à fait çà.
Il y a d'abord quelques petits "problèmes" avec les chiffres :
En 2010, la municipalité s'enorgueillissait de 30 hectares d'espaces verts. Cela faisait 15 mètres carrés par habitant, ce qui était peu au regard des voisines Marcq en Baroeul et Villeneuve d'Ascq.
Il y aurait aujourd'hui 40 hectares, sans qu'aucun jardin public n'ait été créé, et alors même que le jardin public du Capreau a été amputé, qu'un stade a été remplacé par des immeubles. D'où vient cette révolution souterraine? Si tant est qu'elle existe, elle ne devrait rient à l'action municipale (voir plus loin).
L'un des autres exploits de la municipalité est, paraît-il, la création d'emplois. Cela tient en effet du miracle, dans la conjoncture. Selon l'INSEE, il y avait, fin 2010, un peu moins de 13 000 emplois implantés dans la commune, dont 1800 occupés par des Wasquehaliens. Il y en aurait aujourd'hui 3000 de plus, malgré les quelques fermetures qui ont défrayé l'actualité.
La municipalité sortante a aussi l'art de mettre en avant les chiffres qui l'arrangent et de mettre sous le tapis ceux qui dérangent .
Par exemple, chaque année, Wasquehal rembourse 2204 K€ de capital et 1250 K€ d’intérêts. (contre 215 K€ et 29 K€ à Hem, 1186K€ et 1826 K€ à Croix, qui sont des villes de même taille).
La ville n’est plus en mesure de financer les moindres travaux de rénovation et de mises aux normes des bâtiments et infrastructures. En 2014, pour effectuer 2,7 millions d'euros d'investissements, la municipalité sortante envisage d'emprunter 2 millions d'euros!
C'est cela qu'on appelle la "gestion prévoyante"?
Il y a ensuite une propension certaine à s'attribuer les mérites des autres institutions:
La Communauté Urbaine, que le maire sortant brocarde, quand cela l'arrange, est pourtant à l'origine, sous l'impulsion d'élus écologistes, d'ailleurs, de l'augmentation des lignes de bus, de leur fréquence et de leur rapidité, comme elle est à l'origine du plan vélo communautaire.
La Communauté Urbaine est aussi compétente en matière de voirie, d'habitat et d'économie, par exemple.
Les aménagements des berges du canal, que de nombreux wasquehaliens fréquentent, ont été le fait de l'Espace naturel Métropolitain, présidé par un élu écologiste, dans le cadre de la mise en oeuvre d'une grande trame verte et bleue ayant vocation à augmenter les espaces naturels dans l'ensemble du territoire métropolitain .
Sans négliger l'apport de la municipalité, il faut souligner les aides du Conseil Régional à la Manivelle Théâtre ou pour la numérisation du cinéma.
Il y a enfin une certaine habileté rédactionnelle sachant jouer à la fois de l'emphase et de l'euphémisme:
Les citoyens avertis apprécieront le passage sur la "démocratie participative".
Les parents d'élèves du primaire, la jolie défense et illustration de l'adaptation des rythmes scolaires mise en place.
Les jeunes de familles modestes souhaitant passer le BAFA, constatant l'augmentation des prix de la formation, seront-ils consolés à la lecture de titres comme " l'attention et la solidarité à l'égard de tous", ou "l'attention à l'égard des plus fragiles?
Quant aux habitants des Jardins Saint Nicolas, partageront-ils la vision optimiste des auteurs sur le "Métamorphose réussie"de la ville, au vu des nombreux problèmes qu'ils rencontrent? Pas sûr.
Reconnaissons qu'il fallait bien faire de sérieux efforts rédactionnels pour valoriser l'action de la municipalité sortante!
Non pas que Wasquehal manque d'atouts : sa situation géographique au coeur de la métropole, sa proximité des grands axes de circulation, sa bonne desserte par les moyens de transport en commun, sa traversée par la Marque et le Canal de Roubaix, et également son patrimoine immobilier ancien ou plus récent, tout ces éléments objectifs, quelle que soit la majorité sortante, rendent attractive notre commune.
Tout le problème est de savoir ce qu'a fait la municipalité sortante de ces atouts: avait-elle un projet répondant aux besoins et aux mutations indispensables d'aujourd'hui et de demain, ou bien a-t-elle géré les affaires au fil de l'eau, en visant par le clientélisme, avant tout, son maintien aux affaires locales?
Poser la question, c'est y répondre, et les contorsions rédactionnelles sur le bilan n'y pourront pas grand chose.
vendredi 28 février 2014
Cela a, vaguement, la couleur d'un Agenda 21...
Cela a, vaguement, la couleur d'un Agenda 21, mais cela n'en est pas un : le document présenté à la probable dernière séance du conseil municipal de la mandature Wasquehal, laborieusement élaboré, sent un peu la naphtaline. Pensez! Depuis la fin de la mandature précédente (c'était encore juste avant les élections), on n'en avait pas reparlé.
Un agenda 21, en principe, cela ne s'élabore pas en vase clos, mais toutes portes ouvertes, avec les acteurs de la ville. Or, de concertation publique, il n'y en a pas eue de tout le mandat. Il y a bien eu quelques réunions ouvertes fin 2007- début 2008, mais avez-vous vu sur le site de la ville ou dans le journal municipal une invitation à participer à son élaboration?
Un agenda 21 communal doit se traduire par des actes concrets dans la vie quotidienne et dans les investissements de la ville. Que penser d'un document qui sort juste avant les élections municipales, alors que rien de concret, ou presque, n'a été inspiré par la démarche de développement durable dans l'action municipale? Que ce sont des promesses électorales.
Il paraît que la mairie agit déjà. Ah bon. Elle inciterait "son personnel à utiliser des moyens de transports alternatifs à la voiture". Selon nos informations, il y a à ce jour, pour une commune de 20 000 habitants relativement compacte, 57 voitures de fonction à essence ou diésel, et, depuis l'an passé, un parc d'une douzaine de V'Lille remisés dans la cour de la Mairie. Quel usage est fait, depuis un an, des unes et de autres? Combien de tickets de métro et de bus ont été distribués? Combien de "primes à vélo ont été octroyées au personnel pour acheter des vélos?
Un agenda 21 doit, certes, définir des actions de court, moyen et long terme. Mais, comme l'a fait remarquer malicieusement Francis Provost, pour la municipalité, qu'est-ce que le court, qu'est-ce que le moyen et qu'est-ce que le long terme?
On peut légitimement se poser la question. Les actions de "court" et même de "moyen terme" sont avant tout des actions qui ne coûtent pas grand chose, puisqu'il s'agit surtout de sensibilisation. Sont reléguées au "long terme" des actions aussi indispensables que la mesure d la performance énergétique des bâtiments.
Un agenda 21 communal devrait s'efforcer d'avoir une vision exhaustive de l'action municipale sur des domaines précis. Prenons l'exemple de l'eau: Il ne suffit pas de se donner bonne conscience en déclarant qu'on arrosera moins les espaces verts! Pour une municipalité, la question qui se pose est aussi : comment faire pour recharger la nappe phréatique, pour éviter les inondations...? Par conséquent, le maintien et même le renforcement d'espaces naturels non imperméabilisés se pose, et s résout en préférant la densification urbaine plutôt que l'extension, la construction sur des friches urbaines plutôt que sur des espaces verts...
Cela dit, sortir à la veille des élections un pseudo-agenda 21, c'est, au fond, reconnaître qu'il y a nécessité d'agir.
Celles et ceux que le sujet intéresse se tourneront donc vers celles et ceux qui portent depuis longtemps le message du développement durable, de la nécessaire transition de notre ville :
Un agenda 21, en principe, cela ne s'élabore pas en vase clos, mais toutes portes ouvertes, avec les acteurs de la ville. Or, de concertation publique, il n'y en a pas eue de tout le mandat. Il y a bien eu quelques réunions ouvertes fin 2007- début 2008, mais avez-vous vu sur le site de la ville ou dans le journal municipal une invitation à participer à son élaboration?
Un agenda 21 communal doit se traduire par des actes concrets dans la vie quotidienne et dans les investissements de la ville. Que penser d'un document qui sort juste avant les élections municipales, alors que rien de concret, ou presque, n'a été inspiré par la démarche de développement durable dans l'action municipale? Que ce sont des promesses électorales.
Il paraît que la mairie agit déjà. Ah bon. Elle inciterait "son personnel à utiliser des moyens de transports alternatifs à la voiture". Selon nos informations, il y a à ce jour, pour une commune de 20 000 habitants relativement compacte, 57 voitures de fonction à essence ou diésel, et, depuis l'an passé, un parc d'une douzaine de V'Lille remisés dans la cour de la Mairie. Quel usage est fait, depuis un an, des unes et de autres? Combien de tickets de métro et de bus ont été distribués? Combien de "primes à vélo ont été octroyées au personnel pour acheter des vélos?
Un agenda 21 doit, certes, définir des actions de court, moyen et long terme. Mais, comme l'a fait remarquer malicieusement Francis Provost, pour la municipalité, qu'est-ce que le court, qu'est-ce que le moyen et qu'est-ce que le long terme?
On peut légitimement se poser la question. Les actions de "court" et même de "moyen terme" sont avant tout des actions qui ne coûtent pas grand chose, puisqu'il s'agit surtout de sensibilisation. Sont reléguées au "long terme" des actions aussi indispensables que la mesure d la performance énergétique des bâtiments.
Un agenda 21 communal devrait s'efforcer d'avoir une vision exhaustive de l'action municipale sur des domaines précis. Prenons l'exemple de l'eau: Il ne suffit pas de se donner bonne conscience en déclarant qu'on arrosera moins les espaces verts! Pour une municipalité, la question qui se pose est aussi : comment faire pour recharger la nappe phréatique, pour éviter les inondations...? Par conséquent, le maintien et même le renforcement d'espaces naturels non imperméabilisés se pose, et s résout en préférant la densification urbaine plutôt que l'extension, la construction sur des friches urbaines plutôt que sur des espaces verts...
Cela dit, sortir à la veille des élections un pseudo-agenda 21, c'est, au fond, reconnaître qu'il y a nécessité d'agir.
Celles et ceux que le sujet intéresse se tourneront donc vers celles et ceux qui portent depuis longtemps le message du développement durable, de la nécessaire transition de notre ville :
Que pourraient être les décisions
ambitieuses en matière de développement durable avec un agenda 21
digne de ce nom ?
Notre ami Ignace Motte, au Conseil Municipal, les a énumérées. Elles pourraient irriguer le plan
prévisionnel des investissements et une bonne partie de l'action
municipale pour les prochains mandats :
- Entamer un plan de rénovation thermique des bâtiments municipaux (c’est un investissement sur l’emploi et l’on peut réaliser d’importantes économies d’énergie).
- Suivi de la qualité des sols dans les jardins potagers de la ville pour mesurer la pollution résiduelle après la disparition de l’usine d’incinération.
- Aménagement de parcours cyclables sécurisés vers les écoles les stations de métro, les entreprises avec introduction de 6 stations de V’Lille et d’arceaux de parking aux endroits utiles.
- Récupération d’eaux de pluie sur tous les bâtiments municipaux pour assurer l’arrosage.
- Une politique d’urbanisme qui préserve les espaces verts, supprime l'usage des produits phytosanitaires polluants, recrée de la biodiversité et développe les jardins partagés.
- La création d’un éco quartier et encouragement à la construction de bâtiment à énergie passive.
- Une requalification des friches industrielles qui augmente la qualité de vie des habitants.
- La mise en place d'actions en faveur de la rénovation thermique des logements individuels et des logements collectifs, sur la base d'audits environnementaux et énergétiques, dans le double but de baisse les charges des habitants à faible revenu et de baisse des émissions de C02.
- L'incitation au co-voiturage dans la commune et à la mise en œuvre de plans de déplacement d'entreprises, à commencer par les services de la ville.
- L'introduction de la bio et de produits locaux dans les repas servis par la ville...Le discours des écologistes sur le sujet a d'autant plus de poids qu'ils font ce qu'ils disent là où ils sont en situation de responsabilité : à Loos en Gohelle, à Leffrinckoucke, à Lille, à Tourcoing, dans le cadre de l'Espace Naturel Lille Métropole... et qu'on vient voir ce qu'ils font pour s'en inspirer!Mais est trop tard, Monsieur Vignoble, pour emmener votre équipe à Loos en Gohelle.
Inscription à :
Articles (Atom)