Le problème se pose d'abord en milieu rural, naturellement. Mais bien naître, c'est-à-dire dans de bonnes conditions sur tout le territoire, cela suppose un bon maillage entre des équipements performants pour faire face aux grossesses à risques et des équipements plus simples gérés par des sages-femmes, largement expérimentés en Allemagne, en Belgique ou en Suisse, et que l'on appelle les "maisons de naissance".
Disons-le d'emblée: les maisons de naissance ne peuvent se substituer aux maternités, qui, en cas de danger, doivent pouvoir à notre avis accueillir les futures mères à moins d'une demi-heure de route.
Les maisons de naissance proposent un
accompagnement différent de celui traditionnellement proposé dans les
hôpitaux lors du suivi d’une grossesse et de l’accouchement. Elles
constituent une réponse à de nombreuses femmes enceintes, à leur
famille, aux sages-femmes, maïeuticiens et aux médecins qui souhaitent
une autre approche, plus douce, plus personnalisée, pour les grossesses
et leurs suivis.
Ces structures d’accueil, de suivi et
d’accouchement sont destinées aux femmes enceintes dont la grossesse est
considérée médicalement sans risque. Elles permettent de les accueillir
dans un contexte moins médicalisé que celui proposé par les structures
hospitalières.
La « surmédicalisation » des grossesses
ne peut constituer une réponse systématique aux
besoins des femmes qui doivent avoir le choix du mode d’accouchement
leur convenant le mieux, y compris à domicile. La liberté de choix,
lorsqu’elle est médicalement envisageable, doit être respectée.
Les meilleures garanties de sécurité sont liées au suivi
tout-au-long de la grossesse, effectué par les mêmes
interlocuteurs de santé. Les maisons de naissance
peuvent apporter une réponse satisfaisante par la démarche
qu’elles proposent : un accompagnement global à la naissance, comportant
une médicalisation mesurée de la grossesse et de l’accouchement.
Bien sûr, toute création de
maison de naissance doit donc être encadrée, avec les meilleures garanties de
sécurité .
Elles peuvent offrir un accueil
moins médicalisé aux femmes et à leurs familles, tout en étant en
liaison avec le plateau technique d’une maternité afin d’assurer les
meilleures conditions de sécurité. Elles peuvent se situer dans
l’enceinte d’une maternité hospitalière ou à proximité, dès lors que le
transfert des femmes peut se faire dans des délais compatibles avec
l’urgence. En outre, elles doivent s’inscrire dans un réseau de santé
impliquant parturientes, sages-femmes, médecine de ville, l’ensemble des
acteurs de santé hospitaliers, syndicats et associations.
Compte tenu de ces éléments, la création
de maisons de naissance pourrait permettre de répondre à des besoins et
des choix d’accouchement qui ne trouvent pas de solution satisfaisante
dans l’organisation actuelle.
C'est pourquoi les députés écologistes ont déposé, le 13 juillet 2011, un projet de loi visant à leur expérimentation en France, à l'instar des pays voisins.
Et si la ville deWasquehal se portait candidate à l'installation d'une telle maison?
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