"Viendra le moment où les
règles connaîtront leurs limites, et ne pourront pas remplacer une
vision claire de ce que l'on peut faire ensemble, c'est-à-dire un
choix politique", déclare Jacques Delors, ancien président
de la commission européenne.
Par leur vote contre le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) , à leur récent Conseil Fédéral, les militants d'Europe Écologie Les Verts ont, en quelque sorte, souhaité hâter ce moment. Ont-ils renoncé à leur vison européenne ? Non, bien sûr.
UNANIMES POUR MIEUX D'EUROPE
Ce n'est pas un hasard si les écologistes français se sont regroupés sous le nom d'Europe Écologie Les Verts. Ils sont l'une des formations politiques les plus profondément européennes, ils sont membres du Parti Vert Européen (PVE), qui constatait, lors de son congrès, le 18 novembre dernier:
• « Les politiques simultanées et coordonnées d’austérité comme unique réponse politique ne peuvent que conduire l’Europe vers une récession économique qui fera empirer le
problème de la dette souveraine plutôt que de le résoudre...
• Aucune union monétaire n’est soutenable sans une union fiscale et politique forte ; la coordination ne peut pas remplacer réellement l’intégration.
• Les finances publiques insoutenables, ou le manque de compétitivité, ne sont pas la principale cause de la crise que nous éprouvons : au coeur du problème se trouve
l’augmentation mondiale des inégalités de salaire et de richesse dans les dernières décennies, ainsi qu’un secteur financier trop étendu et trop puissant, accoutumé à la dette et
la spéculation, bénéficiant de garanties publiques implicites et explicites. Ceci a mené à une croissance insoutenable du crédit et à l’accumulation des risques. »
C'est unanimes aussi qu'ils ont affirmé :"il n'y aura de véritable « sortie de crise » que par davantage d'Europe". Mais"Si l'on veut convaincre, il s'agira, tant a grandi la défiance vis-à-vis de l'idée européenne elle-même, de préciser quelle Europe nous proposons". Ils entendent porter pour l'Europe,des réformes importantes pour renforcer la solidarité, engager la transition écologique de l’économie, fédéraliser le budget européen et démocratiser l’Europe en renforçant le rôle de son Parlement .
Le positionnement des écologistes est donc très différent de celui porté par les partis souverainistes, et y compris de ceux, qui, à gauche, ont historiquement redouté et combattu, depuis la guerre froide, l'émergence d'un ensemble politique européen fort.
DES ÉCOLOGISTES COHÉRENTS :
- Par rapport à leur positionnement de février 2012: à l'époque, le Parti Socialiste dénonçait le TSCG, et voulait le renégocier. Les écologistes considèrent que les avancées du sommet européen de juin dernier (plan d'investissement européen, supervision bancaire,taxe sur les transactions financières) ne peuvent pas, à elles seules, permettre de progrès significatif vers davantage d’intégration fédérale européenne, davantage de solidarité et de démocratie.
- Par rapport à leur participation à la majorité gouvernementale : le Traité adopté au niveau européen et non renégocié, n'est pas un document amendable; en revanche, les parlementaires écologistes ne se privent pas de proposer des amendements à la loi organique française qui la prend en compte, ainsi qu'au budget 2013.
Par leur vote contre le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) , à leur récent Conseil Fédéral, les militants d'Europe Écologie Les Verts ont, en quelque sorte, souhaité hâter ce moment. Ont-ils renoncé à leur vison européenne ? Non, bien sûr.
UNANIMES POUR MIEUX D'EUROPE
Ce n'est pas un hasard si les écologistes français se sont regroupés sous le nom d'Europe Écologie Les Verts. Ils sont l'une des formations politiques les plus profondément européennes, ils sont membres du Parti Vert Européen (PVE), qui constatait, lors de son congrès, le 18 novembre dernier:
• « Les politiques simultanées et coordonnées d’austérité comme unique réponse politique ne peuvent que conduire l’Europe vers une récession économique qui fera empirer le
problème de la dette souveraine plutôt que de le résoudre...
• Aucune union monétaire n’est soutenable sans une union fiscale et politique forte ; la coordination ne peut pas remplacer réellement l’intégration.
• Les finances publiques insoutenables, ou le manque de compétitivité, ne sont pas la principale cause de la crise que nous éprouvons : au coeur du problème se trouve
l’augmentation mondiale des inégalités de salaire et de richesse dans les dernières décennies, ainsi qu’un secteur financier trop étendu et trop puissant, accoutumé à la dette et
la spéculation, bénéficiant de garanties publiques implicites et explicites. Ceci a mené à une croissance insoutenable du crédit et à l’accumulation des risques. »
C'est unanimes aussi qu'ils ont affirmé :"il n'y aura de véritable « sortie de crise » que par davantage d'Europe". Mais"Si l'on veut convaincre, il s'agira, tant a grandi la défiance vis-à-vis de l'idée européenne elle-même, de préciser quelle Europe nous proposons". Ils entendent porter pour l'Europe,des réformes importantes pour renforcer la solidarité, engager la transition écologique de l’économie, fédéraliser le budget européen et démocratiser l’Europe en renforçant le rôle de son Parlement .
Le positionnement des écologistes est donc très différent de celui porté par les partis souverainistes, et y compris de ceux, qui, à gauche, ont historiquement redouté et combattu, depuis la guerre froide, l'émergence d'un ensemble politique européen fort.
DES ÉCOLOGISTES COHÉRENTS :
- Par rapport à leur positionnement de février 2012: à l'époque, le Parti Socialiste dénonçait le TSCG, et voulait le renégocier. Les écologistes considèrent que les avancées du sommet européen de juin dernier (plan d'investissement européen, supervision bancaire,taxe sur les transactions financières) ne peuvent pas, à elles seules, permettre de progrès significatif vers davantage d’intégration fédérale européenne, davantage de solidarité et de démocratie.
- Par rapport à leur participation à la majorité gouvernementale : le Traité adopté au niveau européen et non renégocié, n'est pas un document amendable; en revanche, les parlementaires écologistes ne se privent pas de proposer des amendements à la loi organique française qui la prend en compte, ainsi qu'au budget 2013.
Par exemple, les parlementaires
écologistes, rejoignant le point de vue de nombreux économistes,
proposent d'une part de repousser l'objectif des 3% de déficit
du budget à des temps plus favorables, car ils craignent
l'augmentation de la récession économique ainsi qu'un manque de
financement de mesures réorientant l'économie; d'autre part, ils
veulent dégager des ressources nouvelles en s'attaquant aux 22
milliards de niches fiscales anti écologiques dénoncées par les
associations environnementales, et en proposant des dépenses
nouvelles en faveur de la solidarité et de la transition écologique
de l'économie, porteuse d'emplois non délocalisables.
La campagne menée contre les écologistes dans certains média trouve peut-être sa raison dans cette possibilité nouvelle des écologistes: celle de porter et de pouvoir faire voter de tels amendements, celle de porter dans un domaine sensible, le logement, la ville, l'énergie, des actions visibles qui bousculent certains lobbies.
La campagne menée contre les écologistes dans certains média trouve peut-être sa raison dans cette possibilité nouvelle des écologistes: celle de porter et de pouvoir faire voter de tels amendements, celle de porter dans un domaine sensible, le logement, la ville, l'énergie, des actions visibles qui bousculent certains lobbies.
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