mardi 7 mai 2013

REPONSES ALTERNATIVES SUR LE SITE DECOYERE

Les écologistes de Wasquehal expriment leurs contre-propositions pour l'aménagement du site Decoyère dans un courrier qu'ils ont adressé à Martine Aubry et à Gérard Vignoble :
 
Madame la Présidente,
Monsieur le Maire,

Lille Métropole – Communauté Urbaine a entamé une concertation sur l'avenir du site Decoyère à la demande de la municipalité de Wasquehal. Une réunion publique a eu lieu le 30 avril dernier en Mairie de Wasquehal pour la lancer.

En fonction des éléments qui nous ont été communiqués, et malgré le dialogue qui s'est instauré, semble-t-il de longue date, entre les services de LMCU et la société Loginor, le projet qui nous est communiqué n'est pas satisfaisant car il manque de lisibilité et obère en particulier la possibilité d'amorcer de manière significative, par un aménagement visible des berges, une « trame verte et bleue » partant de la confluence du canal et de la Marque vers la Planche Epinoy.

Nous proposons donc, ainsi que vous nous y invitez, des pistes de correction du projet qui réorganisent l'espace du site Decoyère dans le prolongement du Parc Gernez-Rieux, sans pour autant remettre en cause l'offre en nombre de logements, selon le schéma sommaire que nous joignons à ce courrier.

Ces propositions se déclinent de la manière suivante :

  1. Amorcer le « Parc urbain des rives de la Marque » et rendre ainsi visible la Trame Verte et Bleue imaginée en direction de la Planche Epinoy : cela passerait par le classement en zone UP, par prolongement du Parc Urbain Gernez-Rieux, d'une bande d'environ 50m à 30m de la confluence du canal et de la Marque vers le Port du Dragon. Cette zone, pouvant représenter 6000 mètres carrés, serait traversé par une promenade sur berge, et comprendrait, outre un verger, des espaces boisés des jardins partagés et d'autres équipements déjà prévus.
Tous les wasquehaliens bénéficieraient d'un accès piétonnier et cyclable vers ce nouvel espace public, sans être obligés de passer à proximité immédiate des logements.

Il s'agirait bien entendu d'une première étape d'un projet plus ambitieux se prolongeant sur les rives de la Marque vers Croix.

  1. Les « Résidences des Jardins de la Marque » pour répondre aux objectifs de densification urbaine à proximité de la ligne de métro n°2.
Il est tout à fait possible en effet, de réaliser, sur une assiette d'un hectare, 170 beaux appartements aux normes BBC, avec balcons ou terrasses donnant sur le « Parc Urbain des rives de la Marque », dans un environnement verdoyant.
Pourquoi, en effet, faire 13 pavillons en bordure de la rue Marie Curie , face au LP Cousteau? En centre-ville, cette proposition est inadaptée et consomme beaucoup trop d'espace. L'offre en logements pavillonnaires existe déjà abondamment sur Wasquehal et peut être développée ailleurs. Enfin, cette proposition est contradictoire avec les objectifs affichés par le gouvernement dans le projet de loi en préparation sur l'augmentation de l'offre de logements.

  1. Repenser plus nettement la circulation et les stationnements sur le secteur, en faveur des modes de déplacements doux , dans une réflexion globale sur les modes de déplacements en centre-ville. La rue Marie Curie doit ainsi être réaménagée pour limiter la circulation automobile, et avec une piste cyclable vers le Parc Gernez-Rieux et la Ferme Dehaudt. A l'exception des riverains et personnes à mobilité réduite, il faut envisager que l'accès à ces installations se fasse, à partir du centre-ville et de la rue Pasteur, principalement à vélo et à pieds. Cette opération immobilière doit donc, dans le temps, se conjuguer avec la montée en charge d'une offre V'Lille sur la ville et la mise en place de points de stationnement vélo répartis dans ce quartier.
La loi sur le logement en préparation prévoit de limiter les obligations des aménageurs à un seul emplacement par logement à proximité des transports publics. En s'en tenant aux actuelles dispositions réglementaires, on peut cependant, si c'est techniquement possible, soit faire stationner les véhicules en sous-sol, soit végétaliser les aires de stationnement et, surtout, à intégrer dans notre réflexion le peuplement de ces immeubles. Enfin, installer des garages à vélos sécurisés dans ces immeubles, en prenant conseil auprès de l'ADAV.

  1. Répondre aux besoins de mixité sociale en contribuant à réduire les déplacements automobiles contraints domicile-travail  :
Dans ce cadre, notre priorité ira aux logements locatifs, qui devraient représenter les deux-tiers des appartements, dont la moitié en logements sociaux de tous types (PLS, PLAI...), en recherchant notamment l'accueil de jeunes couples et de salariés des entreprises métropolitaines. Sur le secteur, il s'agit aussi de limiter le chassé-croisé de véhicules et les conflits d'usages de plus en plus nombreux entre riverains et salariés non résidents. Une répartition équilibrée des offres de logements, du F1 au F4, peut y répondre, dans le cadre d'un parcours résidentiel qui ne fait plus de l'accession à la propriété – bien souvent, obstacle réel à la mobilité professionnelle- l'alpha et l'omega des politiques de logement.

En résumé, avec le Parc Urbain des rives de la Marque et les Résidences des Jardins de la Marque, il s'agit donc d'apporter une réponse concrète et pertinente aux objectifs communautaires et d'amorcer sur la ville un nouveau type d'urbanisme s'inscrivant de manière lisible dans la transition écologique nécessaire pour nos villes.

Persuadés de l'intérêt que vous porterez à nos propositions, nous vous prions de croire, Madame la Présidente, Monsieur le Maire, en l'expression de nos respectueuses, mais vigilantes, salutations.

Pour les militants d'Europe Ecologie Les Verts de Wasquehal

Bernard DE VEYLDER

copies :
  • Monsieur René VANDIERENDONCK, Vice Président à l'Urbanisme LMCU
  • Monsieur Gérard CAUDRON, Vice-Président au Logement LMCU
  • Monsieur Slimane TIR, Président de l'Espace Naturel Lille-Métropole

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