jeudi 19 septembre 2013

Roms : un jeu de mistigri inadmissible...

Presque tout nous sépare habituellement de Gérard Vignoble, pourtant, dans le concert des discours haineux de la droite (son voisin Cauche) et de l'extrême droite, on entend, sur la question des Roms au moins, une musique un peu différente.
Beaumarchais écrivait que "sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur". Reconnaissons au moins au Maire de Wasquehal le mérite d'avoir accueilli deux familles de roms, certes, à côté de la friche de l'incinérateur.
Il a aussi raison de clamer qu' "on parle d'êtres humains, d'une communauté, on n'a pas le droit de parler n'importe comment!". C'est un euphémisme.

Il interpelle le Président et il n'a pas tort:
- Pourquoi celui-ci n'exige-t-il pas de son  ministre de l'intérieur qu'il applique et fasse appliquer par ses préfets avec intelligence et humanité la circulaire interministérielle d'août 2012, que les associations de défense des droits de l'homme, avec l'aide de Cécile Duflot, avaient obtenues?
- Pourquoi est si peu mobilisé par l'Etat et les Préfectures l'argent que l'Europe met à disposition pour faciliter l'hébergement, le suivi social et sanitaire, l'insertion sociale, éducative et professionnelle  des Roms?
- Pourquoi, alors qu'on pourrait faire autrement, de nombreuses restrictions à leur emploi sont maintenues?

En revanche, il a tort quand il absout de leurs responsabilités les 86 maires de l'agglomération et la présidente de LMCU, maire de Lille, qui ne manque pourtant pas de relais auprès de l'Etat. Si chacune des 86 communes acceptait en moyenne une dizaine de familles, nous aurions largement contribué à solutionner les problème de l'hébergement des Roms,au lieu e les condamner à une errance mortifère et destructrice.

Cette errance complique tout le travail des éducateurs, de travailleurs sociaux qui entament des travaux, parfois mobilisent des fonds publics, pour que d'autres, plus loin, recommencent les démarches entamées.

Oui, bien sûr, les bonnes volontés doivent être encouragées, aidées par les préfets, mais il faut aussi tordre le bras à ceux des maires qui refusent la solidarité, voire, comme à Croix attisent les haines, pour que, chacun devant assumer sa part, les élus vraiment républicains ne craignent plus que leurs actions créent des appels d'air...

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