Wikipédia nous donne cette définition :
"L’écoblanchiment, ou verdissage, est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation (entreprise, administration publique, etc) dans le but de se donner une image écologique responsable. La plupart du temps, l'argent est davantage investi en publicité que pour de réelles actions en faveur de l'environnement. Le terme vient de l'anglais greenwashing."
Faut-il en dire davantage pour décrire le travail laborieux auquel se livre ce mois-ci le journal de Monsieur Vignoble pour tenter de faire croire à une action résolue et déterminée de la municipalité en faveur de l'écologie?
"A Wasquehal, le patrimoine vert est un véritable atout", écrit le Maire. "L'équipe municipale tient à le protéger et à le valoriser pour le bénéfice des habitants mais aussi pour celui des générations futures"
Certes. C'est d'ailleurs pour cela que l'on a supprimé ou amputé certains espaces verts, comme le Square Pompidou, et que l'on construit sur la moindre parcelle disponible, en imperméabilisant les sols alors que le risque d'inondation est réel dans la commune.
Mais l'écologie ce n'est pas seulement cela. C'est aussi et surtout utiliser l' intelligence, les sciences, les techniques, non pas contre la nature, mais en synergie avec la nature, en considérant que ses ressources ne sont pas inépuisables. C'est enfin donner la priorité aux liens entre les humains plutôt qu'à l'accumulation de biens d'ailleurs très inégalement répartis.
Bien sûr que le travail obstiné des employés municipaux pour le fleurissement de la ville doit être encouragé, mais cela ne fait pas un projet écologiste pour la ville.
Alors que nous avons la possibilité de transformer les abords du canal et de la Marque, de part et d'autre du Parc Mendès-France, en véritable parc urbain des rives de la Marque, vraie coulée verte traversant la ville, réserve de biodiversité, la municipalité veut construire jusqu'à 10 mètres des berges sur le site Decoyère.
Face aux défis du réchauffement climatique, de la raréfaction et du renchérissement des énergies fossiles, développer d'autres façons de se déplacer, c'est urgent. La municipalité n'ayant pas la compétence "transports", c'est la Communauté Urbaine qui, sous la responsabilité d'un élu écolo, développe de manière importante l'offre de transports publics. En revanche, la municipalité peut faire beaucoup mieux pour développer les déplacements doux qu'elle ne le fait à l'heure actuelle. Soutenir une initiative comme le vélobus, c'est bien. Elaborer un plan cohérent de développement des pistes cyclables et des itinéraires pédestres, c'est mieux! Les enfants du nouveau lotissement du Haut Vinage n'ont pas de trottoirs pour aller à l'école De Gaulle!
Economiser l'énergie, c'est réhabiliter le patrimoine communal en y apportant des normes basse consommation: on en est bien loin encore, il suffit de visiter nos écoles! C'est aussi aider les habitants à rénover leurs maisons, en commençant par un diagnostic. Avec les 6000 logements datant d'avant 1980, il y a là du travail pour de nombreux artisans communaux, mais il faut, avec la Communauté Urbaine et la Région, faciliter le financement des travaux, les rendre accessibles à tous....
Face à une prise de conscience dans l'opinion des enjeux écologiques, l'actuelle majorité municipale est bien obligée d'en parler, et même de soutenir des initiatives diverses, mais on serait bien en peine de trouver un plan d'action cohérent, et même un "Agenda 21" digne de ce nom.
Et si, comme à Loos en Gohelle ou Leffrinckoucke, comme à Montreuil ou Mouans-Sartoux, pour ne citer que quatre des soixante municipalités écologistes, nous mettions en oeuvre dès 2014 une politique municipale écologiste?
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