samedi 5 octobre 2013

Aménagement de la friche Decoyère : suite

L'avantage incontestable d'être dans la majorité d'une municipalité, c'est qu'on peut parler le dernier et dire à peu près n'importe quoi sans risque d'être contredit.

Monsieur Hanicotte s'est livré à cet exercice facile  lors du dernier conseil municipal pour critiquer le contre-projet des écologistes.

Les écologistes ne contestent pas qu'il soit intéressant de construire des logements sur ce lieu proche du métro. Mais ils disent que sur une bande d'environ un tiers du terrain, la partie de la parcelle qui longe la Marque,  il convient de prolonger le Parc Gernez-rieux en amorçant, sur la rive, un futur "Parc des Rives de la Marque". Il s'agit de conforter la trame verte et bleue qui peut constituer le futur poumon vert de la commune, et de créer un lieu public qui commencera à compenser les espaces verts perdus depuis quelques décennies.

Est-ce contradictoire avec la volonté communautaire de créer des logements sur le site? Non.

En effet, le promoteur sollicité par le projet a trouvé la plus mauvaise solution pour occuper une partie de l'espace dans le centre ville : y mettre de l'habitat pavillonnaire le long de la rue Marie Curie, face au LP Cousteau. Ce choix est coûteux en espaces au sol, et qui plus est c'est un choix contestable du point de vue de la maîtrise de l'énergie.A tout prendre, des maisons de ville mitoyennes seraient plus avantageuses. Les constructions mitoyennes limitent les pertes d'énergie et les coûts de viabilisation (réseaux d'énergie, d'eau, d'assainissement...).

Les écologistes, pour leur part, afin de libérer un espace qui profitera à tous les Wasquehaliens, proposent la construction de beaux immeubles un peu plus hauts, de deux à quatre étages, mais avec vue sur le canal ou la Marque, dans un environnement boisé ou jardiné (jardins familiaux) .
Un peu plus hauts :    si la hauteur des bâtiments est inférieure à cinq étages hors sol cela permet un déplacement vertical sans aide mécanique, mais pourquoi, en centre-ville  fortemement urbanisé, faudrait-il limiter à deux étages?  De plus, des bâtiments bien orientés,  dont la hauteur ne dépasse jamais la largeur des espaces entre chaque immeuble, ce que nous proposons,  permettent un meilleur accès au soleil pour tous.
On fait, dans des villes voisines, de très beaux petits immeubles, mêlant location et accession à la propriété.
En tout cas, nous serions parfaitement conformes au principe de "ville dense" que préconise maintenant Lille Métropole, ville "dense" ne signifiant pas ville sans espaces verts publics, bien au contraire.

Certains opposants ont évoqué les conséquences possibles sur la circulation et le stationnement. C'est en effet un risque si, comme dans d'autres quartiers, comme au Grand Cottignies, il y a près de deux voitures par foyer.
Pour éviter cela, on peut agir sur deux leviers: l'offre alternative de transports et la cible de peuplement.
Concernant l'offre alternative, bien entendu, il y a le métro, qui doit être avancé comme atout auprès des futurs habitants, de même que les nombreux commerces de proximité. Mais nous devons compléter cette offre en développant les aménagements cyclables, notamment le long du canal et vers les Avenues de Flandre et de la Marne. Nous pouvons enfin, pour les déplacements encore mal desservis par les transports publics, proposer une station de Lilas Autopartage, organiser comme à Marcq en Baroeul le co-voiturage...
Concernant la cible de peuplement, dans la partie locative, nous devons faire une place conséquente aux jeunes couples, et aux salariés des entreprises du secteur, afin de limiter leurs déplacements domicile-travail, et même envisager, compte tenu de la proximité des universités, quelques studios pour étudiants, qui font tant défaut à l'heure actuelle.

Nous renouvellerons ces propositions lors de l'enquête publique et auprès de LMCU.



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