Intervention
à la Fête de la Rose de Wasquehal
6 octobre
2013
Monsieur le
Député Européen,
Mesdames et
Messieurs les élus,
Chers amis,
C'est
un grand plaisir pour moi de répondre à votre invitation et de
pouvoir ainsi vous saluer au nom des militants d'Europe Ecologie Les
Verts de Wasquehal et de la région.
Je
regrette l'absence de Madame Christiane Taubira , retenue par ses
obligations ministérielles. J'ai eu l'occasion de l'écouter, il y a
quelques années à Roubaix, et, beaucoup plus récemment, à nos
journées d'été de Marseille.
J'aurais
aimé lui redire que nous apprécions sa façon de faire de la
politique en s'adressant à l'intelligence des citoyens, plutôt
qu'en surfant sur les peurs.
En promouvant un nouveau logiciel
politique, adapté aux temps nouveaux, plutôt qu'en aménageant
tant bien que mal un logiciel ancien, façonné par la droite
libérale et autoritaire, qui n'a plus pour lui que la force de
l'habitude.
Face
à la crise multiforme dans laquelle notre pays et le monde se
débattent, il y a au fond de chacun d'entre nous deux tendances
contradictoires : la tendance au repli identitaire, ou la
recherche de réponses nouvelles aux défis qui nous sont posés.
C'est
parce que nous sommes convaincus qu'il faut construire des réponses
nouvelles, qu'en tant que force politique, Europe Ecologie les Verts
a choisi, dans ce moment difficile, d'accepter des responsabilités
gouvernementales, comme nous avons accepté dans notre région, au
moins depuis l'accès à la présidence de la région Nord
Pas-de-Calais de Marie Christine Blandin, d'assumer des
responsabilités publiques à tous les niveaux.
Sans
cesser d'être nous-mêmes, nous voulons être un parti des
solutions.
Quels
sont les défis auxquels nous avons à répondre ensemble, de
Wasquehal à l'échelon européen, au moins ? Je n'en citerai
que deux aujourd'hui, car ils ont un écho local :
D'abord, le
défi du renouveau démocratique et citoyen.
La
montée de l'abstention et des votes de défiance doit nous amener à
réformer nos institutions, parfois encore empreintes d'un lointain
passé féodal, comme à Wasquehal :
- Renforcer la participation et le contrôle des citoyens sur les décisions publiques,
- Mettre fin au cumul des fonctions qui s'est fortement développé depuis la 5e République, et mettre fin au cumul dans le temps, et aux mauvaises habitudes qu'il entraîne.
Je
rends ici hommage à celles et ceux qui, ici, dans l'opposition, ont
su agir pour plus de transparence et pour le respect de nos lois et
règlements par un exécutif qui l'oubliait souvent, tandis que
d'autres ont choisi de fermer les yeux, voire de changer de bord
politique .
Si
je peux me féliciter de la résurrection du Parti Socialiste à
Wasquehal, après des années d'errements, je dois dire que la
création d'un groupe d'Europe Ecologie Les Verts dans notre commune
répond à une forte volonté de changement des pratiques politiques
à Wasquehal. EELV Wasquehal m'a fait l'honneur de me choisir comme
premier des écologistes, et, à ce titre, d'exprimer le souhait
d'être à la tête d'une liste de rassemblement. C'est d'ailleurs
pour organiser cette compétition légitime que nous souhaitons
l'organisation de primaires citoyennes. Nous ne doutons pas cependant
que nous trouverons un accord politique entre nous.
Ensuite, le
défi de la transition énergétique,
Notre
dépendance aux énergies fossiles, et le nucléaire est aussi une
énergie fossile, c'était en 2012 un coût de 68, 5 milliards
d'euros, soit davantage que le déficit de la balance commerciale
française.
Cette
dépendance a de graves conséquences environnementales : c'est
le dérèglement climatique, qui a un coût de plus en plus élevé.
Cette
dépendance a aussi de graves conséquences sanitaires : hausse
importante des maladies respiratoires et des décès prématurés
particulièrement ici-même, où chaque montée des températures se
traduit par des pics de pollution.
Nous
devons impérativement sortir de cette dépendance, qui pénalise
davantage les catégories sociales défavorisées : précarité
énergétique, sites pollués, on sait ce que cela veut dire dans
notre métropole . La transition énergétique, c'est une question
sociale.
Les
mesures que nous prenons et que nous prendrons ensemble à tous
niveaux, et je l'espère, ensemble, jusqu'au niveau communal, pour
réduire significativement cette dépendance énergétique, seront
vertueuses si elles sont socialement justes :
- C'est bon pour notre commerce extérieur ;
- C'est bon pour l'emploi : le développement des transports publics dans la métropole, sous la responsabilité d'Eric Quiquet, c'est plus de 300 emplois en plus l'an dernier ; la réhabilitation thermique des logements, voulue par Cécile Duflot, se traduirait dans notre commune, si on rénove progressivement les 6000 logements antérieurs à 1975, par un volume annuel d'emplois au minimum comparable, sans compter les impacts sur notre plate-forme du bâtiment !
- C'est bon pour le portefeuille de nos ménages, par la baisse des dépenses d'énergie.
Voilà
au minimum deux défis que nous devons relever en commun, si nous
voulons au-delà même que les prochaines échéances municipales
soient l'occasion de porter une nouvelle promesse générationnelle
aux wasquehaliens.
Je
vous remercie de votre attention.
Bernard
DE VEYLDER
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